Remus et son prisonnier d'Azkaban

Chapitre 15

Le dernier week-end du trimestre arriva rapidement, et avec lui la sortie à Pré-au-Lard, rendant tous les élèves excités. Remus se décida à sortir à Pré-au-Lard ce week-end, profitant de pouvoir sortir avant de devoir passer plusieurs jours enfermé suite à la pleine lune, en même temps il n'était vraiment pas sortable après la pleine lune.

Remus partit pour Pré-au-Lard après tous les élèves, il passa par la forêt interdite, mais même s'il la connaissait pas cœur, il n'avait pas oublié, il sortit quand même sa baguette, juste au cas où. Après une longue marche il se retrouva devant la Cabane Hurlante, il s'arrêta un moment, nostalgique, puis continua son chemin. Il se promenait machinalement dans les rues qu'il connaissait comme sa poche. Et il savait parfaitement ce qu'il y avait dans sa poche, un mouchoir usagé, un livre et sa blague à tabac avec un briquet. Il décida d'aller au Trois Balais pour se réchauffer et saluer Mme Rosmerta. Il rentra par l'entrée cachée, celle qu'il prenait quand il passait la nuit avec elle. Quand il arriva elle n'était pas là, profitant d'être derrière le comptoir il se servit une pinte de bière, il connaissait par cœur ce bar, avec les Maraudeurs ils avaient souvent organisés des soirées ici, avec la complicité de Rosmerta qui les aimait bien malgré tout. Il alla s'asseoir pas très loin, et alors qu'il cherchait son amie dans la salle il sourit en la voyant en pleine discussion avec des clients et la discussion semblait passionnante. Remus ouvrit grands les yeux en voyant les clients en question, et son sourire s'évanouit en entendant la discussion.

« Je l'ai vu ! Grogna Hagrid. Je dois être la dernière personne à l'avoir rencontré avant qu'il ne tue tous ces gens. »

Remus sentit son cœur se serrer, c'était quelque chose de le penser, mais cela faisait beaucoup plus mal qu'il ne le pensait d'entendre quelqu'un le dire à voix haute. De plus Hagrid avait tort, c'était lui la dernière personne à l'avoir vu. Sirius était arrivé en pleine nuit, l'avait réveillé pour lui faire l'amour comme si c'était leur dernière nuit. Remus à ce moment-là ne savait pas que c'était effectivement la dernière fois. Il secoua la tête pour sortir de ses pensées et se concentrait sur la conversation. Il ne voulait pas entendre, mais il voulait savoir, après tout il n'avait jamais su que Sirius avait réclamé Harry à Hagrid. Il écouta donc, les mains crispées sur sa pinte. Il n'en revint pas d'entendre le professeur McGonagall qui semblait prête à pleurer. Elle n'avait jamais été trop dure avec Peter, il avait plus de difficultés et du coup elle était plus derrière lui. Remus grogna en disant que c'était trop facile.

Alors que Fudge racontait l'arrestation de Sirius Black et la mise en morceaux de Peter. À nouveau Remus sentit son cœur se transpercer de milliers d'aiguille, des images apparaissaient derrière ses paupières fermées, des images qu'il ne voulait pas voir, des images trop dures à voir. Remus ferma les yeux, faisant s'arrêter les larmes, se forçant à respirer calmement. Il remerciait Merlin et tous ses copains de n'avoir pas été là pour voir ça, il ne l'aurait jamais supporté, ce n'était tellement pas logique... Il se mordit la lèvre pour s'empêcher de pleurer à nouveau, et se reconcentra sur la discussion malgré lui, son cerveau voulait savoir mais son cœur voulait partir pour ne plus souffrir. Ce fut le cerveau qui l'emporta et Remus rouvrit les yeux, se concentrant particulièrement lorsque Fudge parla de sa visite à Azkaban. C'était donc lui la source de Dumbledore ? Ah, bah bravo !

« Mais j'ai été frappé de voir à quel point Black paraissait normal. Il m'a parlé d'une manière parfaitement raisonnable. C'en était même déconcertant. On avait l'impression qu'il s'ennuyait, c'est tout. Il m'a demandé très calmement si j'avais fini de lire mon journal et si je voulais bien le lui donner... Il regrettait de ne plus pouvoir faire de mots croisés ! J'ai été stupéfait de voir que les Détraqueurs avaient eu si peu d'effet sur lui. Il était pourtant un des prisonniers les mieux gardés. Des Détraqueurs étaient postés devant les portes de sa cellule jour et nuit. »