San Francisco était la ville de ses rêves.
Liam était l'homme parfait, ou presque.
Ressentant sans cesse le besoin d'aider les autres, Davina ouvrit la mauvaise porte. Elle entra dans une pièce sombre, celle où Zayn s'est enfermé depuis des an...
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— En personne, rétorqua immédiatement Zayn sans même avoir eu besoin de regarder qui venait d'entrer dans le loft.
La tête légèrement en arrière, les yeux fermés, il passa la main dans ses cheveux en soupirant. De mon côté, j'étais si rouge que même les habitants de la rue d'en face devaient s'en apercevoir depuis leur balcon. Mes mains sur le torse de Zayn, je n'osai pas ôter mon regard de ce dernier de peur de tomber face à face avec la honte.
— Et en culotte, prononça-t-elle avec dégout en entrant.
Celle qui je devinais être la mère de la fratrie Malik déposa une valise à côté de la porte d'entrée tandis que je ne savais plus du tout où me mettre. Le brun m'aida alors à descendre de l'îlot en suivant sa mère du regard. Cachée derrière lui, je tentai de devenir invisible. Mes doigts enroulés les uns aux autres, je me mordillai nerveusement la lèvre en grimaçant de temps à autre. Comme si nous n'étions pas là, elle retira son manteau coûtant probablement la moitié de ma penderie. Discrètement, Zayn me fit signe de monter m'habiller. Dès lors que je fis le moindre mouvement, les yeux perçants de celle qui avait donné naissance au garçon avec lequel j'avais failli coucher me firent presque regretter d'avoir osé être venue au monde. Je grimpai les escaliers rapidement en tirant sur la chemise que je portais pour tenter de masque mes jambes nues.
Il n'y avait pas pire situation pour faire mauvaise impression lors de la première rencontre. Il avait promis que personne n'aurait vent de notre escapade ici. Loupé. Nous avions été pris sur le fait. Et par les propriétaires en plus de ça. C'est en me rendant, à l'étage que je me souvins avoir déjà vu cette femme. Elle était là au défilé d'Aliénor. Ils avaient tous été là, en réalité. Toute la famille Malik s'était pointée. A ce moment-là, ma relation avec Zayn se nourrissait seulement de réflexions cinglantes qui n'avaient pu donner lieu à la présentation de ses parents. Mais aujourd'hui, les choses étaient bien différentes.
Apprêtée, je fis un pas en arrière avant de descendre les marches. D'ici, je pouvais les écouter sans me faire remarquer. La dure réalité qui allait me sauter à la figure une fois en bas pouvait bien attendre quelques minutes.
— Je croyais qu'on avait déjà parlé de ça, Zayn, reprit-elle alors.
Les sourcils froncés, je tendis un peu plus l'oreille comme pour me convaincre que ce que je venais d'entendre n'avait été qu'une hallucination auditive. Parce que, le « ça » qu'elle venait de mentionner, n'était autre que moi. C'était certain.
— Je croyais t'avoir déjà dit de ne plus t'immiscer dans ma vie privée. Je n'ai plus douze ans, rétorqua-t-il sur le même ton.
Dans l'un des miroirs pendus sur le mur en face de moi, je pouvais voir l'air irrité de Zayn. Et je n'aurais pas réagis autrement si ma mère avait eu de telles paroles.
Les coudes désormais appuyés sur le plan de travail, il fit face à la sienne et lui offrit son plus beau sourire. Il était à la fois angélique et démoniaque. Parce que Zayn pouvait aussi bien être l'un que l'autre. Et parfois les deux en même temps.
