(PDV de Aiichiro )
Une danseuse est capable de beaucoup de choses. De voler. D'une certaine manière. De répéter une centaines de mouvements presque comme un robot, tout en exprimant une infinité de sentiments comme si elle les ressentait jusqu'au fond de chacune de ses cellules. Mais pour atteindre ce niveau d'excellence et de perfection, il faut être prêt à tout.
Pour être une bonne danseuse, il ne faut pas jouer sur le talent. Et si vous croyez ça, abandonner tout de suite. Nan. Ce que vous jouez c'est votre conditions physique, le travail que vous mettez dans votre art, mais surtout votre corps. Quand on est une danseuse, on est toujours à la limite de ce qu'il peut faire, vous marchez sur un fil qui sépare la gloire et la chute. Et la chute dans ce sport, c'est la pire chose qu'on puisse espérer.
Je m'appelle Ito Aiichiro, et je suis une danseuse classique.
Le froid vient me serrer les entrailles. Je pourrais m'envoler au moindre coup de vent. Je n'ai rien mangé à part de la salade depuis une semaine, et j'ai bien du perdre 4 kilos. Mais c'est un mal nécessaire. Un ballet a lieu dans un mois, et comme toutes personnes censées, je veux avoir le premier rôle.
Le frais automnale de Tokyo est toujours agréable. Surtout le soir. Je traverse un petit pont, que j'ai l'habitude de prendre pour rentrer chez moi. Mon sac bourré de mon juste-corps, de déodorant, de ma brosse, et de mes chaussons de danse me fait mal à l'épaule. Mes cheveux noir et lisse sont détachés, mais je sais que si l'on fouille un peu, on pourrait trouver deux-trois épingles que j'ai oublié d'enlever.
Je regarde mon téléphone, sur le groupe "les danseuses étoiles" créé par les filles de mon cours. Je peux voir apparaitre 50 notifications. Si je me risquais à jeter un regard, je tomberai dans le néant de leur niaiseries -un trou profond, rempli de paillettes et de licorne-. La vraie question c'est : qu'est-ce qu'elles trouvent à se dire, alors qu'elles se sont vu il y a 15 minutes ? Je soupire, désespérée par ces adolescentes qui préfère parler garçons dans les vestiaires plutôt que de s'entraîner à la barre.
Sans faire attention je percute une épaule, tellement dur que je vacille. Je lève les yeux de mon portable et je crois d'abord avoir affaire à une fille. Mais quand la personne devant moi se retourne, je comprend vite que je me suis trompée. Ce garçon doit avoir mon âge ou plus, mais il n'y a que quelques années qui nous sépare. De long cheveux noir glissent sur son dos, imposant. Il a des yeux de chat -c'est ce que je remarque tout de suite-. Mais quand je le regarde plus attentivement, d'autres détails me sautent aux yeux. Sa veste. Elle ressemble un peu à celles que doivent porter les garçons de mon collège, mais avec des écritures dorées sur les épaules. Ça me dit vaguement quelques choses mais ça ne sert à rien de poireauter vingt ans sur ce détail insignifiant. Je m'excuse en me baissant puis relève la tête et part.
Arrivée dans ma chambre, je jette mon sac sur le lit, et va prendre une douche. L'eau brûlante fait roussir ma peau blanc crème. La vapeur de tarde pas à remplir toute la pièce. L'eau passe sur chaque recoins de mon corps, et je me sens revivre.
Ma douche faite, je passe à l'examination de mes pied. C'est infestés de cloques et d'entailles. Les pansements que j'avais pris bien soin de poser ce matin, sont tachés de sang et les plaies qu'ils cachaient se sont rouvertes. Je serre les dents quand je désinfecte. Le liquide s'immisce dans mes blessures, ça pique. Mais je ne me plaint pas. Parce que ces blessures dévoilent mes efforts. Montre que ce je fais n'est pas vain. Et ça me rend plus heureuse qu'autre chose.
Je suis prête à saigner plus, rien que pour faire une arabesque parfaite. On pourrait penser à de la folie, mais c'est de la passion brute.
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Rᴇɢᴀʀᴅᴇ ᴍᴏɪ ᴇ̂ᴛʀᴇ ʟᴇ s̶i̶g̶n̶e̶ ̶ ᴄʏɢɴᴇ
De Todo"Je ne suis pas folle putain. J'aime danser c'est tout. Et je serait prête à tout. Je me battrai pour être au sommet. Pour voir le ciel quand je me serait envolé." Une histoire d'amour entre une danseuse et un caillera. Là où la danse et les poings...