Meurtre à l'eau de rose

Partie 1

Je cours, derrière il n'y a que du noir, du vide, tout est embrumé, ma respiration est rapide, je sais que si je m'arrête je mourrai...

Bip, bip, bip, bip!!
Je donne une claque sur mon cadran. J'aimerais rester couchée ce matin, avec tous ces dossiers qui m'attendent et la paperasse à remplir... Mais je n'ai pas le choix, il faut que j'y aille. Je me lève à la hâte, quittant malgré moi la chaleur de mes draps. J'enfile un pantalon ajusté, un chemisier noir et des ballerines neuves. Je décide de laisser retomber mes boucles brunes sur mes épaules et de ne me maquiller que très légèrement, optant plus pour un look discret que provocateur. Je quitte mon appartement de la rue Liberty et je me taille une place parmi toutes ces voitures qui convergent vers le centre-ville de Washington en ce lundi matin nuageux...

J'arrive au poste à l'heure, même si je me suis arrêtée quelque temps pour prendre un café et déjeuner dans un petit restaurant.

-Bonjour Laurence!, me lançe Kevin, Et puis ce voyage au Japon?
-Fantatisque! J'aurais pu rester là-bas toute ma vie!

Je salue mes autres collègues et je me dirige vers mon petit bureau, en face de celui de Kevin. En fait, il n'a même pas de porte, tous les bureaux sont au 1er étage dans une grande pièce au toit vitré et chaque équipe de travail est regroupée ensemble dans un coin, sauf la mienne; elle est au centre. J'ouvre l'un des multiples dossiers d'affaires classées que je dois réviser, lorsque je me fait interrompre par Emma:"Il y a un appel pour vous sur la ligne 4!" Je tasse les papiers qui encombrent le téléphone sur mon bureau et je décroche.

-Oui bonjour! Laurence Gibson à l'appareil!, dis-je.
-Bbo, bbon, bonjour...,réponds un voix hésitante. Est-ce que vous êtes quelqu'un du Service d'Enquêtes Criminelles des États-Unis?
-Oui...Que puis-je faire pour vous?
-Je, j', j'aimerais vous parler en personne, repris-t-elle, c'est urgent.
-Ok, je suis à la SECUSA toute la journée, vous prévoyez cenir quand?
-Non! Euh, non je veux dire, je ne pourrai pas venir.
-D'accord... Où voudriez-vous que je vous rejoigne?
-Ch, chez moi...
-Désolée je préfèrerais un lieu public.
-Non... je ne peux pas, dit-elle en sanglotant, il faut que vous veniez chez moi, maintenant...

La femme a raccroché il faut croire, parce que je me retrouve à parler toute seule. Il y a quelque chose que je n'arrive pas à saisir.Cette femme était beaucoup trop perturbée, soit elle avait des informations sur un crime, soit elle est elle-même est en danger...

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Qui était cette femme à l'autre bout de la ligne? Que va faire Laurence?
La suite bientôt!
Zhibou