Chap7

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🎶Silence, Marshmello & Khalid🎶

Je suis assis dans le canapé avec Lorenzo. On regarde une série qu'on a déjà tout les deux vu, tout en parlant, vu que de toute facon on connait la série par cœur.
Ma mère est dans la cuisine et elle fait le dîner. Lorenzo a insisté pour l'aider mais elle a refusé alors il reste avec moi. Et je ne vais certainement pas m'en plaindre.

J'ai accepté le fait que je suis amoureux de lui et que mes sentiments ne sont pas prêt de partir. Je dois juste apprendre à vivre avec... C'est dure mais je n'ai pas le choix. J'ai pris la décision de soutenir Lorenzo dans son choix de cacher sa sexualité en étant avec ma mère. Maintenant, il faut que je l'assume. Alors je profite de chaques moments que je passe avec lui. J'essaie toujours de ne pas avoir des gestes déplacés envers lui. Je fais en sorte que notre relation paraisse juste amicale, ce qui, en sois, est le cas. Parce que je ne qualifierais pas sa autrement. Je ne peux pas dire qu'il est comme un père pour moi. C'est inconcevable. Je n'arriverai jamais à le voir comme un beau père, ça aussi je l'ai accepté. Alors je le considère comme un ami.

Je sors de mes pensées quand il commence à s'énerver sur les personnes de la série. Ça me fait sourire, parce qu'il sait exactement comme ça va se passer mais il continue à s'énerver sur eux pour qu'ils fassent autrement.

-Puatin Théo, embrasse-le ! On sait tous que tu en as envie !

Je me mets à rire tellement cette situation est ridicule. Il se tourne alors vers moi et il sourit lui aussi en me voyant comme sa. Il est si beau quand il sourit.

-Arrête de te foutre de ma tête ! Je te rappelle que c'est toi qui a crié sur Mason tantôt !

Ok il n'a pas tort, je le fais aussi mais sa ne m'empêche pas de continuer à rire. Il attrape alors un coussin à côté de lui pour me le lancer. S'en suit alors une petite bataille. On a vraiment l'air de deux gamins mais je n'en ai rien à faire. J'aime trop ce moment pour l'arrêter.

Mais nous sommes quand même interrompu par la sonnette. On attend personne ce soir et il est 19h00 passé. Je me demande qui ça peut être. Vu que je ne réagis pas, Lorenzo se lève pour aller ouvrir. Je reste assis sur le canapé et je le regarde ouvrir la porte. Mais je ne connais pas la personne qui est là. C'est un homme qui doit avoir plus ou moins l'âge de ma mère. Il a des cheveux noirs et il est habillé dans de façon assez décontractés: jeans et sweat à capuche rouge.

-Bonjour, je peux vous aidez ? Demande Lorenzo.

L'homme en face le regard de la tête au pied. Je me sentirais presque jaloux. Sauf qu'il n'a pas l'air de le contempler mais plutôt de le juger. Je ne sais pas qui est ce type, mais je crois que je ne l'aime déjà pas.

-Je viens voir Séléna.

Et juste à ce moment là, ma mère arrive près de l'entrée. Elle a la tête baissée donc elle ne voit pas encore l'homme mystère. Mais quand elle relève la tête, je comprends vite que pour elle, il n'a rien de mystérieux. Et encore plus quand j'entends le nom qu'elle prononce.

-Léo...

Ce nom me fait comme un électrochoc. Léo... C'est le mon de mon père... L'homme qui est devant ma maison, en face de mère et de Lorenzo, c'est mon père. Celui qui a abandonné ma mère parce qu'elle était enceinte. Celui qui m'a abandonné avant même que je vienne à la vie.

Personne ne parle pendant plusieurs minutes. Jusqu'à ce que je me lève et que je les rejoigne. Tout les regards se posent sur moi. Celui de ma mère qui est inquiète, celui de Lorenzo qui est perdu et enfin, celui de mon géniteur, qui a l'air de vite comprendre qui je suis.

-Tu dois être Nicolas ? Mon fils...

Et là c'est la fin. Là j'explose. Je lâche ce que je retiens depuis que j'ai l'âge de comprendre mon histoire.

-Je t'interdis de m'appeler comme sa ! Je ne suis pas ton fils et tu n'es pas mon père ! Je n'ai pas de père ! Et tu sais que c'est de ta faute ! Parce que tu nous as abandonné ! Tu as abandonné ma mère alors qu'elle était enceinte et qu'elle avait besoin de soutien ! Tu n'es qu'un connard hypocrite et égoïste ! À cause de toi, j'ai grandi sans figure paternel ! À cause de toi, des gamins se moquaient de moi quand je leur disais que je n'avais pas de papa ! Pendant des années, je me suis posé des milliers de questions sur toi ! J'ai espéré que tu revienne, que tu décide de vouloir de moi ! Mais je ne suis plus un gamin ! J'ai accepté ce que tu as fait et je n'ai plus eu aucune envie de te connaître ! Et toi tu débarque comme une fleure? Non ! Non tu n'as pas le droit ! Tu n'as pas le droit d'être là !

Je suis complètement en pleur. Je suis énervé, je suis triste, je suis complètement perdu. Il ne peux pas être là. Il faut que je parte, je ne peux pas continuer à le voir.
Alors sans réfléchir, je monte en courant dans ma chambre. Dès que la porte est fermée, je m'écroule contre le mur. Je craque à nouveau et je laisse toutes les larmes couler.
Je me recroqueville sur moi même. Je me tire les cheveux. J'essaie comme je peux de me calmer mais je n'y arrive pas. Jusqu'à ce que j'entende la porte s'ouvrir et que deux bras s'enroulent autour de mon corps. Lorenzo... Il est là.

-Chut... Ça va aller, je suis là... Calme toi Nick... Tout va bien...

Dans ses bras, je me calme peu à peu. Je crois qu'il est une des rares personnes à avoir ce pouvoir sur moi, le don de me calmer et de me rassurer quand je suis à bout.
Après de longues minutes, quand je suis enfin calmé, il déssert son étreinte. Il pose ses mains sur mes joues pour essuyer mes larmes. Il me sourit pour encore me rassurer et je crois que sa marche plutôt bien.

-Ta mère m'a demandé de les laisser un peu pour discuter... Et sa m'arrange parce que je voulais venir te voir. Je me doutais que tu serais dans cette état. Je savais que contrairement à ce que tu disais, tu ne te foutais pas de lui.

Je suis incapable de parler alors je me contente de hocher la tête. Je suis impressionné qu'il ai compris sa. On dirait qu'il me connait mieux que ce que je pensais. Parce qu'il a entièrement raison. Je dis tout le temps que je me fous de mon père, que je vis très bien sans lui. Mais en réalité, j'ai toujours souffert de son absence et je continue à en souffrir. Mais je dis sa pour paraître plus fort et pour essayer de me convaincre moi même que c'est la réalité. Parce que ce serait beaucoup plus simple si je n'en avais rien à faire.

Lorenzo se déplace et vient s'asseoir à côté de moi. Pendant plusieurs minutes, on reste là dans le silence. Jusqu'à ce qu'il parle à nouveau.

-Nick... Je vais même pas te demander la permission et je vais te dire ce que je pense de la situation. Je pense que ton père était jeune quand Séléna est tombée enceinte. Il a eu peur et il était immature. Alors il a préféré fuir... Mais maintenant, c'est un adulte. Il est plus mûr et il a eu dix-huit ans pour réfléchir à tout sa. Et maintenant, peut-être qu'il regrette, peut-être qu'il se rend compte de son erreur et qu'il veut se faire pardonner. Rien n'est sûr, alors je ne te dis pas de tout lui pardonner et de le considèrer comme ton père à partir de demain. Mais je crois que tu devrais lui laisser une chance et ne pas lui fermer définitivement les portes. Tu risquerais de le regretter...

Parce que tu en vaux la peineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant