"You'll see, I'm always on your side" (MACHINEGUN, THE ORAL CIGARETTES)

38 9 0
                                    

Oikawa et Iwaizumi sont déjà posés avec un verre de cosmopolitan pour le premier, et un whisky coca pour le second, quand Hanamaki entre dans l'établissement. Il va directement au bar se préparer une tequila sunrise, et se pose aux côtés d'Oikawa. Il est midi, les trois hommes discutent ensemble, rigolent, se moquent les uns les autres. Alors qu'ils finissent leurs verres, Hanamaki tourne la tête et voit l'heure : 12h39.

- Euh, quelqu'un a des nouvelles de Matsun ?

- Je l'ai vu hier midi sortir de l'hôtel quand j'ai été voir un fournisseur à proximité, mais depuis plus rien, répond Iwaizumi, une soudaine lueur d'inquiétude dans les yeux.

- Mais il travaille pas le lundi midi ?

- Non, juste le soir normalement... Peut-être un rendez-vous.

- Son corps a enfin lâché ?, dit Oikawa en aspirant bruyamment l'eau fondue des glaçons de son verre.

- Comment ça "enfin"?

- Allons, Maki, tu sais très bien qu'il tirait sur la corde. Il enchaîne les nuits blanches le week-end, se couche tard la semaine, on devait répéter donc il s'entraînait avec moi tous les après-midi, et je suis à peu près sûr qu'il ne dormait pas le matin.

- Sans oublier qu'il est loin d'avoir une hygiène de vie irréprochable. A part la course à pied et un peu de muscu quand il a le temps et l'envie, il mange pas ou mal, et boit beaucoup trop de café. J'espère juste qu'il n'y a pas d'alcool en plus dans le lot, comme je vous laisse vous servir.

- Je suis à peu près sûr que sur ce point, ça va, rassure Oikawa. Il ne prend même pas systématiquement sa bière, mais on peut demander à ce crétin d'Ushijima, j'suis sûr qu'il en sait beaucoup, lui, avec sa face de porte de prison.

- Tooru, arrête de critiquer mon employé. Je sais que tu l'aimes pas, mais un mec qui fait barman et agent de sécurité juste par sa présence et sa taille, c'est pratique.

- Le vrai homme terrifiant de ce bar, c'est toi, patron.

Hanamaki reçoit un glaçon sur la joue en réponse à sa provocation.

- Tu tiens à ton contrat?

- C'est moche, le chantage patron. Ok, ok, ok j'arrête, se coupe-t-il soudain devant le regard noir d'Iwaizumi, avant de reprendre. Mais n'empêche que je m'inquiète.

- Bah va le voir, tu sais où il habite.

- Oikawa, je vois ton grand sourire idiot.

- Ce sourire n'est pas idiot mais encourageant. Tu es le seul idiot ici. Tu crois qu'on a pas vu tes regards dimanche soir, petit coquinou.

- Dis celui qui draguait littéralement son copain sur scène, ça se voyait aussi. Et Iwaizumi se mordait la lèvre, c'était si infâme à vivre.

- Mais au moins j'ai baisé dimanche soir.

- Je peux vous tuer tous les deux ? Je ferai ça sans douleur, promis.

- Même moi, Iwa-chan ?

- Surtout toi oui.

- Et moi j'vais aller voir Mattsun hein, Iwaizumi me fait trop peur.

- Fuis, lâche. Et appelle-moi si ça va vraiment pas pour Matsukawa, pas le drôle de mec à côté de moi qui se moquera de lui.

- Iwa-chan, je suis pas un monstre !

Hanamaki se dépêche de sortir avant de voir une énième dispute de couple, qui pourrait se terminer directement sur le bar. Il a déjà entendu Ushijima en parler une fois, et il pense que c'est pour cela qu'Oikawa le déteste. Pas d'avoir été surpris, non, mais d'avoir été coupé dans son élan. Tout en se demandant pourquoi il avait fini par traîner avec de tels énergumènes, il se dirige vers l'appartement de Matsukawa. Il ne répond pas au téléphone, ce qui commence à vraiment inquiéter le jeune homme. Heureusement, il arrive en même temps qu'un voisin, et monte au dernier étage. Il frappe à la porte une fois, deux fois : pas de réponse. Par curiosité, il essaie d'ouvrir la porte, et y arrive. Il la pousse doucement en appelant le nom du locataire de l'appartement. Il le voit allongé par terre, au milieu de feuilles de partition. Il se précipite vers le jeune homme.

Music is what feelings sound likeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant