Son regard plongé dans le mien, il me souriait tendrement. Une ambiance pesante envahissait les lieux peu à peu. Je ne savais que faire en sa présence. Lorsque je percevais son regard posé sur moi, je me sentais comme oppressée. Les mains moites, le souffle tremblant, les battements de mon cœur qui s'accéléraient toujours un peu plus à chaque seconde, je n'arrivais pas à me calmer. Il me troublait au plus haut point. Il était si beau, dans sa chemise claire, sa veste de costume tombant sur ses épaules, ses beaux cheveux soyeux parfaitement coiffés. Et ce sourire... Unique, illuminant, gracieux... Celui qui restait constamment accroché à ses lèvres tentantes, celui qui ne le quittait jamais, celui qu'il s'efforçait de garder en tout circonstance.
« Je suis ravi que tu ai pu venir finalement, ajouta-t-il timidement, de sa voix grave et douce
- Oui... J'ai pu me libérer...
- Tu es sûr que tout va bien ? Tu as l'air... absente ?
- Oui, oui, je suis juste fatiguée, mais ça va ne t'en fais pas ! Me forçais-je à affirmer. »
Je n'allais pas bien, pas en sa présence. Pourquoi dès que j'apercevais sa silhouette, mon cœur s'emballait autant ? Pourquoi avais-je un sentiment de fragilité à ses côtés ?
Il déposa délicatement sa main sur la mienne, caressant de son pouce, ma peau sensible.
« Si tu as besoin de parler, je suis là, n'hésite pas !
- Merci... »
L'attente de l'arrivée des plats me paraissait interminable. Tout autour de moi semblait se resserrer sur tout mon être.
Je le vis saisir la bouteille de champagne qu'il avait eu l'amabilité de commander. Il la leva en me regardant, m'interrogeant du regard. Je répondis négativement à la question muette qu'il m'avait lancée. Il haussa les épaules et se servit un verre.
Les assiettes arrivèrent enfin jusqu'à notre table. Il regarda leurs contenus d'un air gourmand, avant de remercier poliment le serveur. Je n'avais pas faim. Même si tout apparaissait drôlement appétissant. Je ne raffolais décidément pas des dîner en tête à tête. Il ne m'avait même pas précisé pourquoi il m'avait invitée. Je ne comprenais rien. Nous nous étions rencontré il y a quelques semaines, et nous voilà aujourd'hui dans un restaurant luxueux qu'il avait eu le goût de choisir pour moi. Dès le début, j'avais ressentis comme de l'attirance pour lui. C'était un homme charismatique, et extrêmement généreux. Et plus j'apprenais à le connaître, plus j'appréciais sa compagnie. Mais jusqu'à présent, je ne mettais jamais retrouvée dans une ambiance aussi... Intime...
Je me levais maladroitement, et m'excusais auprès de lui, et partis rapidement, en direction des toilettes. J'arrosais lentement mon visage d'eau fraîche, avant de fixer mon reflet dans le miroir. Mes joues rosies contrastaient avec mon teint anormalement livide. Je m'arrangeais un peu, avant de souffler un grand coup. L'avoir aussi près de moi, cette atmosphère troublante, cette odeur enivrante de cuisson, ces bruits de fond incessant, cette chaleur intense. Tout me chamboulait. Je ne devais pas gâcher ce moment unique que je n'aurais peut-être plus jamais l'occasion de goûter. Je l'aimais. Je l'avais compris depuis longtemps, mais je niais mes propres sentiments. Je me mentais à moi-même, je ne voulais pas. J'avais trop souffert dans le passé... Mais... Lui... Il me semblait si différent des autres. Pas un seul défaut ne s'aventurait dans sa personnalité attachante. Il était si attentionné, attentif, prévenant, dévoué.
Je sortis doucement des toilettes, essayant d'ignorer les vertiges qui m'handicapaient subitement. Je le vis au loin, seul, assis à la table, les mains sur les genoux, le regard perdu dans le vide, son éternel sourire au visage. Il n'avait même pas touché à son assiette. Sans doute attendait-il mon retour avant d'entamer son repas. Il était tellement adorable. Il ne me vit pas de suite arriver vers lui, et sursauta légèrement en entendant ma voix.
« Excuse-moi...
- Tu n'as pas à t'excuser... Veux-tu rentrer ?
- Non ! Je veux profiter de cette soirée... Avec toi... »
Il parut d'abord agréablement étonné par ma réponse, avant d'acquiescer simplement. Nous mangeâmes dans le silence. Je le voyais fixer chacun de mes mouvements, comme absorbé par mes gestes. Cette ambiance calme et reposante était à la fois troublante et douce. Comme si nous n'avions pas besoin de parler pour apprécier ce moment à deux.
« Tu veux goûter ? Finit-il par demander
- Euh... C'est bon ?
- Délicieux ! Répondit-il, son sourire se faisant plus prononcé »
J'avançais mon visage doucement vers le morceau de viande qu'il me tendait à l'aide de ses baguettes, mon regard ancré dans le sien. Je pris la nourriture en bouche, avant de me réinstaller, et de savourer le goût sucré qui se répandait dans ma bouche.
« Je confirme ! Souriais-je à mon tour »
Il ouvrit la bouche, l'air de demander quelque chose en retour. Je saisi mes baguettes et m'avançais vers lui pour lui donner un peu de ma nourriture. Il saisit délicatement mon poignet, et rapprocha son visage du mien. Nous étions penchés au-dessus de la table, nos visages si proches que je sentais son doux souffle caresser ma figure. Il prit l'aliment lentement, très lentement en bouche, ne me quittant pas des yeux. Il lâcha mon bras et se rassis. Je fis de même, les joues rosies.
La fin du repas se déroula plus gaiement qu'il n'avait commencé. Mais toutes les bonnes choses ont malheureusement une fin, et le repas se termina plus rapidement que prévu. Je me redressais doucement et sortis du restaurant en sa compagnie. Nous marchâmes tranquillement dans la rue, nos bras se frôlant parfois. Je levais les yeux vers lui, et mon cœur rata un battement à la vue de ce visage radieux qui s'offrait à moi. Les cheveux dansant avec le vent, les yeux brillants au reflet de la lune, il était tout bonnement magnifique.
Il me raccompagna jusqu'à mon appartement, comme le vrai gentleman qu'il était. Il attendit que j'ouvre la porte pour prendre mes mains.
« Cette soirée t'as tout de même plu ?
- Oui... Beaucoup !
- Tant mieux, je ne voulais pas que tu gardes un mauvais souvenir de notre première soirée... »
Notre « première » soirée ? Cela impliquerait-il qu'il se pourrait qu'il y en ai d'autre ?
« J'ai passais un agréablement moment avec toi [ ton prénom ] »
Il s'avança timidement, et d'un air hésitant, il caressa subtilement ma joue. Puis, je le vis se rapprocher, et se rapprocher encore. Il s'arrêta à seulement quelques centimètres de moi. Il me chercha du regard, et lorsqu'il y parvint, il s'empressa de fondre sur mes lèvres. Les yeux clos, je savourais ce moment duquel j'avais tant de fois rêvé. Nos langues dansaient ensemble, dans une farandole intense. Il jouait avec mes lèvres, et moi je cherchais toujours un peu plus les siennes. Il se détacha de moi, et me fixa longuement. Il me fit basculer dans ses bras, saisit mes genoux, et me releva jusqu'à son torse. Allongée dans son emprise, je m'agrippais à son cou du mieux que je pouvais. Il donna un coup de pied dans la porte d'entrée, et me porta jusqu'à mon lit, sur lequel il m'installa tendrement. Il se coucha doucement sur moi, et passa sa main dans mes cheveux. Je n'apercevais que les traits fins de son visage, illuminé par la lumière de la lune qui traversait la fenêtre de ma chambre. Il m'embrassa de nouveau, comme s'il ne pouvait plus s'en passer maintenant qu'il avait goûté à cette sensation. Il se coucha un peu plus sur moi, et vint me baiser délicatement le cou. Il remonta jusqu'à mon oreille, devant laquelle il se stoppa. Je sentais son souffle doux et chaud chatouiller ma peau. Il croisa ses doigts avec les miens et se pencha encore plus sur moi.
« Je t'aime, murmura-t-il, de sa voix encore plus grave qu'à la normal »
Je ne pus m'empêcher de sourire, et l'embrassais une fois de plus...
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Imagine : Un tête à tête avec Bang Yongguk
FanfictionRating : Général ( Lime ) Statut : Terminé Nombre de Partie : Une partie Yongguk t'invite à dîner un beau soir. Mais te retrouver si près de lui te déstabilise tellement que tu ne vois pas le bout de cette soirée...