CHAPITRE DEUX

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-Ça sent bon ici ! 

-Tu trouves ? 

-J'en ai déjà l'eau à la bouche. Tu as fait des lasagnes ? 

     Je hoche la tête. 

     -Bon sang, ouais ! Je suis fan de tes lasagnes. 

-Je sais que tu les aimes, glousse-je telle une adolescente. 

-Allez, viens là que je t'embrasse. 

     Un sourire idiot toujours plaqué sur les lèvres, je traverse la salle jusqu'à la porte d'entrée et me dépêche de fondre dans les bras de Tommy. Je lève aussitôt mon visage vers le sien pour qu'il puisse cueillir mes lèvres entre les siennes. Il dépose un tendre baiser sur ma bouche et m'arrache un soupir satisfait. 

     -Salut, toi, dit-il en tenant mes hanches. 

-Salut. 

     Tels deux imbéciles transi d'amour, nous échangeons un sourire, les yeux brillant d'une émotion particulière qui ne survient que lorsque nous nous retrouvons à la fin de la journée. 

     -Comment ça va ? 

-Bien, réponds-je. Mais ça va encore mieux maintenant que tu es là. 

     Du haut de son mètre quatre-vingt, il me lance un regard intrigué. 

     -Longue journée ? 

-Longue journée, acquiesce-je. 

-Je vois. 

     Il dépose rapidement un autre baiser sur mon front. 

     -Tu as l'air épuisé. 

-Je n'ai pas arrêté de la journée. Je suis partie plus tôt du boulot mais j'ai eu les courses à faire et le dîner à préparer. Je n'ai pas eu une seconde pour souffler. 

-Tu te sens d'attaque à recevoir du monde ce soir ? 

-Pas vraiment mais je n'ai pas trop le choix, ricane-je. 

     Cherchant plus de réconfort, je me blottis contre lui et respire cet odeur qui m'est si familier après trois ans de relation. Je pourrais la reconnaître entre milles. 

     -On peut les appeler et annuler si tu veux, me dit-il en calant son menton sur ma tête. On reporte à plus tard et on mange tes lasagnes devant Breakfast club

-Ne me tente pas, m'esclaffe-je. Tu sais à quel point j'adore Breakfast club. 

-Et moi, j'adore tes lasagnes. C'est une vraie tuerie. Franchement, je suis tellement chanceux d'avoir une copine qui cuisine aussi bien. 

-Heureusement que je cuisine, le nargue-je. Si je ne savais pas y faire, on mangerait que des boîtes en conserve et des plats surgelés. On serait mal barré avec toi. 

-J'ai d'autres qualités. 

-Je sais, ricane-je. Mais la cuisine n'en fait pas parti, ça, c'est certain. 

-Bon ça suffit. 

     Tommy me serre une dernière fois dans ses bras avant que je ne m'en échappe. 

     -Arrête de te moquer de moi, dit-il en retirant sa veste qu'il va tout de suite ranger dans la buanderie qui sert également de penderie. Dis-moi ce qu'on fait maintenant. On annule le dîner, oui ou non ? 

-Non, non. Hors de question. Tout le monde m'a confirmé aujourd'hui qu'ils venaient. Josh a même dit qu'il essayerait d'être à l'heure. En plus, j'ai déjà préparé le dîner. Tout est prêt. 

THE WAY - LE DILEMMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant