chapitre 6

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Allongée sur mon lit, le regard perdue dans le vide, mes pensées divagant d'ouest en est, mes mains croisées derrière la tête, je dus réprimer un hockey de stupeur lorsqu'une dame apparue dans mon champs de vision. Drapée de blanc et de noir, elle se rapprochait un membre du personnel de ces films a diva qui je peuvent s'habiller tout seul.

Je me redressai subitement. "si votre poing de sait pas toquer a une porte, alors je vous montrerai que le mien sait très bien frapper sur une gueule!"

Je suis a bout. Cela fait 1 heure que je erre dans le jardin de mes pensées et toute cette situation me rend folle. Je sais plus quoi faire, comment agir, puis je en parle a quelqu'un?
Je suis la fille d'un chef de cartel que se passerait-t'il si jamais ils apprenaient que je n'étais pas celle que je prétendais être ?

Tout paraît tellement compliqué.

Je n'ai plus la force de revêtir un masque de politesse et de pudeur.

Ici, entre ces murs, je n'ai plus la force de jouer l'ecervellée au grand coeur.

Je ne veux plus sourire, même dans le noir.

Je ne veux plus rire, quand ils m'agacent.

Mais je ne veux pas que des innocents soient victimes de mes émois.

Je me reprends avec un ton légèrement plus chaud "pardon, je ne voulais pas parfaite rude, c'est que je suis légèrement à bout avec cette mission. "

La servante me jette un coup d'oeil qui me laisse comprendre que cette excuse sonne creux à ses oreilles. Sa posture est étonnement droite pour un métier censé demander un recourbement constant. L'absence de mèche rebelles s'échappant de ses cheveux fait naitre un sentiment d'inconfort au creux de ma poitrine.

Je me redresse un peu plus sur mon lit revêtant une couche de dignité supplémentaire pour affronter les quelconques paroles ou gestes qu'elle s'apprêtent à esquisser.

"Ne pose pas de question. Suis moi. Un seul mot et je te coupe le bras, essaye de t'enfuir et je te le fais gober" se contente-t-elle de déblatérer d'un ton aussi mécanique que menaçant.

Je me raidis.

Qui est cette femme bordel?

Elle a un port de danseuse étoile mais les manières d'un chef de cartel. Sentant que sa patience est aussi fine que la mienne à la façon dont son visage se crispe de plus en plus violemment à mesure que les secondes s'égrainnent, je me lève.

"Puis-je connaître votre identité ou est-ce formellement interdit par le guide de conduite du parfait kidnappeur " la provoquai-je pour tester ses limites, sentant tout de même mes mains trembler sous l'anticipation.

"Ne teste pas mes limites jeune fille, ou tu découvriras malheureusement trop tard qu'elles n'existent pas" Sur ce, elle tourne le dos, attendant sans doute que mon corps tétanisé daigne la suivre.

Je souffle, espérant que cette perte de dioxyde de carbone s'accompagne par celle de ma crainte. Malheureusement, alors que je pose une main sur la poignée dorée de ma porte d'acajou pour la refermer derrière moi, la trace de transpiration que j'y laisse me révèle l'échec de cette manœuvre. 

Mes pieds battent en rythme le sol carrelé de la cuisine que nous traversons. Telle une prisonnière qu'on escorte vers l'échafaud, je tente de garder un visage composé malgré les battements effrénés de mon cœur. Son accoutrement couleur pigeon traîne sur le sol à la manière d'une robe de mariée en direction de l'autel. Je failli lui écraser son costume une bonne dizaine de fois ce qui me valu des discret regards de torves qui m'apprenèrent peu a peu à marcher droit.

Plus efficace que des coups de bâton.

A la sortie de la cuisine, bien trop spacieuse pour que n'importe qunuel visiteur ne puisse se douter qu'elle sert a nourrir une organisation toute entière, elle actionna un mécanisme afin de pénétrer dans une pièce similaire à un trou à rat en comparaison.

Elle s'arrêta. Se retourna. Ouvrit la bouche. La referma. Puis :

"Tu n'es pas Krystal"

Ma respiration se stoppa net, ma mâchoire se crispa. Il me fallut mobiliser toute la force du monde pour ne pas partir dans un hockey de stupeur et conserver tout de même un semblant de calme. Je feignait un rire.

"Si je ne suis pas moi, alors qui suis-je" Répondis d'un ton légèrement vibrant qu'elle associerait j'espère au reste d'un rire moqueur.

"C'est ce que je te demande. Qui es tu ?" Crache-t-elle ces derniers mots en y injectant tout le venin que cette vipère conservait en elle. "Krystal m'aurait reconnu et pourtant tu semble m'être totalement indifférente"

C'est donc cela. Un travers dans mon jeu d'acteur. Un oubli de ma part de feindre la connaissance dans toute situation et auprès de toute personne même les plus insoupçonnées.

Tout d'un coup son masque se fissure et sa voix se brisa. "Krystal ne m'aurait jamais parlé sur ce ton et n'aurait jamais pris la parole comme vous l'avez fait pendant la réunion. Krystal, ma pure petite Krystal, n'aurait jamais eu besoin de s'excuser car elle n'aurait jamais tenu des propos aussi crus. "

A la manière dont elle prononça "ma pure petite Krystal" un éclair de compréhension me traversa et mes lèvres s'ouvrirent avant que mon cerveau ne s'allume entièrement.

"Maman"

Elle s'arrêta net. Dans le mile.

"Écoute, je suis vraiment désolé. Je suis assez tendue en ce moment à l'approche de la mission. C'est ma première et j'ai vraiment peur de ne pas être à la hauteur " j'employais la voix la plus douce que j'étais capable de créer.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 28 ⏰

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