Chapitre 5

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L'idée de redevenir pauvre me faisait peur et me nouait l'estomac. Elle faussait  tout mon jugement.

Mes neurones avaient laissé place à cette soif atroce de ne rien perdre.

Je compris trop tard que la pauvreté était d'abord mentale et que la richesse n'était qu'une illusion.

Les gens riches restaient toujours en haut de la pyramide.
Nous étions les seuls à les maintenir riches et c'était encore possible d'inverser la courbe.

Je regardais le grand maître Yvo pendant qu'il nous donnait ses directives. Il m'avait demandé cent milles francs cfa. Je lui remis rapidement cette somme que j'avais sur moi.

Je n'étais obsédée que par une seule envie : En finir une bonne fois pour toute avec Clara. Mon obsession avait obstrué toute ma réflexion.

Le grand maître parla de cheveux.
Le problème était que Clara n'était pas une femme. Mais comment avouer la vérité sans passer pour une folle ?

Après lui avait promis que j'allais revenir, je regagnai la porte, déçue !

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Dans la voiture, Véro ne cessa de vanter les mérites du grand maître Yvo.

_Tu vas voir.. Il est efficace.

Redit-elle en me regardant à la dérobée.

_Je ne crois pas Véro. Ton maître Yvo est un  charlatan.

Mon amie sursauta et me lança:

_Comment peux-tu dire ça ? Tu n'en sais rien. Voilà mon merci comme je t'aide.

J'aurais pu lui dire que et homme  aurait dû découvrir tout seul que Clara était une truie.

_Tu veux récupérer ton mari ou pas ? Est-ce qu' avoir les cheveux d'une femme est difficile ? Tu vas seulement au salon où elle se coiffe.

Je quittai la route du regard quelques secondes pour lui jeter un coup d'œil rapide.

_Tu parles même de quoi ? Donc je vais aller demander les cheveux de quelqu'un que je ne connais pas, c'est ça ?

Là, je ne pensais pas à Clara.

_Je te dis que c'est facile. Quand on veut, on peut

_C'est ça, wesh...

_Ça veut dire quoi.?

_N'y prête pas attention, rien.

La discussion avec mon amie était entrain de m'épuiser. Elle prenait une tournure inquiétante. Véro ne pouvait pas comprendre.. Elle n'avait pas tous les éléments en main pour mieux analyser la situation.

Je devais retourner chez moi et réfléchir.
J'avais deux jours pour trouver la bonne solution.

_Si ça te dépasse, je peux t'aider. La femme là, c'est qui ?

La voix de mon amie me tira de mes pensées.

_Tu ne la connais pas.

Je déposai Véro chez elle et je lui donnai une forte somme d'argent pour toute la peine qu'elle avait prise pour m'aider.

_Merci d'être mon amie Véro.

Elle me remercia.

_Tu sais que tu peux toujours compter sur moi. Même si c'est avec les mains , appelle moi, j'irai te défendre. Je suis prête.

J'eus un sourire amère. Elle était sérieuse.

_N'oublie pas pour les cheveux, tu vas avec demain soir voir le grand maître.

IL COUCHAIT AVEC LE PORC Où les histoires vivent. Découvrez maintenant