San Francisco était la ville de ses rêves.
Liam était l'homme parfait, ou presque.
Ressentant sans cesse le besoin d'aider les autres, Davina ouvrit la mauvaise porte. Elle entra dans une pièce sombre, celle où Zayn s'est enfermé depuis des an...
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Un thé dans les mains, je regardai Zayn attendre son second café de l'autre côté du comptoir. Il avait choisi de ne pas aller à son dernier cours de la journée pour rester avec moi après cette crise imprévue. En évitant le centre du campus, il m'avait guidée jusqu'à l'un des cafés de l'université où les jeunes se rendaient pour travailler. Peu rempli, nous étions bien moins exposés qu'à l'extérieur. C'était donc ça la vie qu'il menait au sein de ses études ? Ne pas pouvoir rester tranquille plus de cinq minutes à cause d'étudiants n'ayant aucun respect pour la vie privée ?
— J'ai bien réfléchi.
De nouveau assis en face de moi, Zayn piqua un biscuit à la cannelle posé sur le centre de la table. Les mains resserrées autour de ma tasse, j'attendis qu'il me fasse part de sa réflexion. Elle n'allait pas me plaire, j'en étais persuadée.
— On va tirer à pile ou face.
Manquant de m'étouffer, je fermai rapidement la bouche pour ne pas lui cracher mon thé bouillant à la figure. Était-il en train de se moquer de moi ?
— Je suis sérieux. Tu n'as pas envie de venir avec moi, et j'ai besoin que tu m'accompagnes à ce dîner. Alors laissons le destin choisir pour nous, t'en dis quoi ?
Silencieuse, je le fixai avec de gros yeux traduisant mon étonnement. Qui aurait bien pu avoir une idée aussi tordue ? L'un de nous deux allait gagner et avoir ce qu'il voulait, l'autre allait devoir subir le choix du hasard.
Après tout, Zayn aimait jouer. Il aimait la provocation et prendrait un malin plaisir à me rappeler ma défaite si elle venait à avoir lieu. J'allais donc jouer avec lui. Si jamais il venait à perdre, j'enfilerai son costume d'insolence pour lui remémorer qui était le vainqueur.
— Très bien, acceptai-je. Je choisis pile.
Satisfait de ma réponse, il sortit une pièce de son porte-monnaie. Intérieurement, je priais de toute mes forces pour le voir perdre. Mais lorsqu'il dévoila le côté face de la pièce après l'avoir envoyée en l'air, mon visage se décomposa.
J'avais perdu. Ma fierté. Et une soirée.
Les yeux clos, je regrettai amèrement d'avoir cru pouvoir gagner. Zayn obtenait toujours ce qu'il voulait. Peu importe le moyen employé, il était toujours le grand champion.
Fier de lui, il rangea sa pièce et attrapa mes mains sur la table de bois.
— Si tu te comportes bien ce soir-là, peut-être que tu auras le droit de me voir nu, chuchota-t-il en souriant bêtement mais prétentieusement.
Choquée de ses paroles, mon visage vira au rouge avant de s'étirer dans un sourire tandis que je plaquais la paume de ma main sur ses lèvres pour éviter d'autres bêtises. Il était complètement malade. Et alors, je ne pus plus être en colère contre lui. Il avait toutes les cartes en main. Celle qui me faisait péter les plombs, celle qui me rendait heureuse, celle qui me rendait timide... Sa présence brouillait mes émotions. Et il le savait.
