Heartless [ EN RÉÉCRITURE ]

Prologue.

J'inspirai.

Était-il si compliqué de vouloir respirer normalement sans avoir mal aux poumons ?

C'était une bonne question que je me posais pratiquement tous les soirs, essoufflée par les malheurs qui me collaient au cul.

Et j'expirai à nouveau, en distinguant la vapeur d'eau qui était en effet de la fumée, s'échapper de mes lèvres.

Avec le corps qui s'est faufilé dans cette ruelle sombre à l'instant, en dessous de cet lampadaire qui éclairait légèrement l'endroit où je me tenais, je jetai des coups d'œil pour surveiller mes arrières.

C'est avec malheur que je tins subitement ma respiration en entendant plusieurs pas s'approcher de la petite rue étroite. Les sueurs au rendez-vous, je me fis toute petite en priant tout au fond de moi de ne pas me faire démasquer.

En regardant avec le coin de mon œil la sortie, je vis plusieurs silhouettes se suive, les uns après les autres, avec leurs talons qui tapaient rapidement sur le sol, me chercher désespérément. Puis, malgré le fait que leurs voix se firent lointaines, l'un d'eux commença à donner des instructions à ses compagnons :

-Plus vite bande d'incapable ! Jason ne va plus nous pardonner cette fois !

Après plusieurs secondes, plus aucun bruit.

Je sentis un poids se libérer avec tranquillité mon corps.

J'avais constaté une chose :

La journée, les démons étaient attachés, mais une fois la nuit tombée, ils voulaient me faire sombrer dans leur milieu.

Carrément, c'était devenu une routine pour moi de berner des hommes de mon père qui était un sociopathe.

Et que malheureusement, la seule chose qu'il voulait était de me détruire alors que j'étais dans la voix de la guérison.

C'est bon, au moins tu fais du sport chaque soir ne râle pas.

Il me semble qu'on t'a pas demandé d'ouvrir ta gueule.

Le dos contre le mur, je me laissais glisser le long de ce dernier, en laissant un soupir de soulagement.

Quand allait prendre fin cette torture ?

Sans avoir de réponse à ma question, j'entendis un gros bruit se produire à côté de moi.

Plutôt quelqu'un qui était tombé de là-haut.

Et c'est à ce moment là que j'ai compris qu'être une jeune adolescente normal n'était pas possible pour moi.

Merci papa de m'avoir ôté mon adolescence.

Avec la gorge serrée, je tournais la tête à ma gauche.

Et je n'aurais pas dû justement.

Je laissais échapper un petit cri de terreur que j'empêchais de le faire entendre, en plaquant mes mains moites sur la bouche.

Un cadavre.

Quelqu'un avait littéralement jeté le cadavre en ayant accès aux toits des immeubles qui se trouvaient juste derrière moi.

En visualisant la silhouette qui me ramena progressivement la nausée, je tombai sur les fesses et reculai systématiquement en essayant de chercher mon portable.

Une fois l'objet trouvé, j'allumai le flash pour visualiser la scène de crime.

Et je n'aurai pas du.

Un homme âgé d'au moins d'une cinquantaine d'année, ayant trouvé le ciel avec les yeux ouverts, vêtu juste d'un simple peignoir blanc déchiré, taché en rouge, était allongé sur le ventre.

Ayant juste quelque centimètre qui nous séparaient, les frissons parcourent mon corps rapidement. Je vis plusieurs grandes tâches de couleur lie-de-vin sur le dos accompagnés des ematomes sur pratiquement tout son corps.

Mais c'est en dirigeant le flash sur son dos, en faisant attention de ne louper aucuns détails, que mon sang se glaça et que ma respiration se coupa instinctivement.

« Z . S »

Ces deux initiales qui m'angoissaient depuis des années, signifiaient son retour.

Ces deux initiales que je connais plus que bien.

Puis, des questions commencèrent à prendre vie dans mon esprit.

Il est de retour pour peut-être me tuer ?

Peut-être pour me détruire comme je l'ai détruit ?

Ou peut-être tu abuses ?

Non, impossible.

- Zeth Smirnova -

Mon âme-sœur d'enfance,

Était de retour.

« Même si tu as réussis de me tuer de l'intérieur ma jolie, j'appréhenderai ce moment pour t'ôter la vie, car je n'oserai pas de tuer l'existence de ta propre personne qui m'attire.»

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