La terreur

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L'humain n'a jamais été la créature la plus courageuse du monde. L'Homme ne peut être immunisé contre les peurs qui le font frémir. Cette carapace qui nous protège ne dure qu'un temps, mais qui nous protègera, quand on fait face à notre plus grande terreur?

 Zia ouvrit des yeux fatigués. Elle sentit une forte douleur à la tête, ses membres semblaient pesés bien plus qu'ils n'auraient dû. Sa respiration était saccadée et son regard trouble.

L'inca essaya de se relever, car elle était après constatation, allonger sur un parterre sale. Elle s'appuya contre un mur froid et poisseux. Zia n'avait aucune envie de savoir ce qu'était cette mixture malodorante, même si elle en avait une petite idée. Elle se tint la tête de l'autre main, puis essaya de mettre en ordre ses idées.

Zia jeta un œil autour d'elle. Elle était, semblait-Il, dans une petite cellule de prison. Des barreaux de fer entravait ça vu de l'extérieur. Elle s'approcha des barreaux, et mit toute son énergie à l'épreuve pour sortir d'ici.

Mais à son plus grand étonnement, aucune magie ne vint l'aider. C'était comme si on lui avait arraché une partie d'elle-même. L'inca se sentait nauséeuse, lourde et épuisée. Faute de ne pas pouvoir sortir, elle inspecta le dehors de la cellule. C'était un laboratoire. Remplie d'objets divers, de potions aux couleurs douteuses, d'animaux dans des bocaux et des outils terrifiants dont Zia n'avait aucune envie de connaître l'utilité. Ce lieu lui procurait un affreux sentiment de déjà-vu. Ce laboratoire avait bien trop de point commun avec un autre qu'elle avait connue, fut un temps.

Soudain, la porte du laboratoire s'ouvrît en grand, laissant passer un homme à la barbe de feu, aux lunettes rondes et au crâne chauve.
Zia sentit tout son corps être parcouru d'un frisson, son cœur commença à battre à vive allure dans sa cage thoracique. Elle eut tout le mal du monde à maîtriser la panique qui ne manquait pas de l'envahir. Édouard s'approcha de la cellule avec un petit rictus au coin des lèvres, la situation semblait fortement l'amuser.

« Eh bien...Serions-nous de retour dans le passé ma chère? »

Zia grinça des dents, ses deux mains tenant fermement les barreaux l'emprisonnant. Édouard s'approcha un peu plus, jusqu'à ce que la jeune femme puisse sentir son souffle sur son visage.

« Je vois que la parole vous manque »

L'homme fit mine de réfléchir quelques instants, avant de reprendre d'une voix moqueuse; « Il est vrai que quand deux personnes très proches se retrouve, l'on peut perdre notre voix dû à l'émotion... »

La peur laissa place à la rage dans l'esprit de Zia. Son corps commença à trembler sous le coup de la colère, du dégoût et tout ce qui allait avec. Cet homme la répugnait suffisamment pour que l'envie de vomir lui prenne les tripes.
Le regard d'Édouard glissa vers les bras de l'inca. Elle avait complètement oublié de les cacher. Mais cela n'avait pas d'importance, après tout c'était lui qui lui avait infligé cela.

« Je vois que c'est toujours là! » s'exclamât-il en claquant des mains. « Sublime! »

« Il est si drôle pour vous d'apprécier le malheur des autres » murmura Zia entre ses dents.

« Que vous êtes dure avec moi ma chère ! Point le malheur! Mais la satisfaction d'une expérience réussie... »

Le regard d'Edouard se reposa une nouvelle fois sur les bras de la jeune femme. Cette fois-ci, une lueur folle et effrayante brillait au fond de ses yeux.

« Pourquoi êtes-vous ici ? Que fait vous dans l'Empire ottoman?! » s'écria Zia

« Je vois que l'on est curieuse... »

L'homme allait continuer, Mais il n'euteu pas le temps de répondre que déjà Zia avait repris:« N'essayez pas de me mentir, il est évident qu'il y a ici une chose qui vous intéresse, vous ne seriez jamais là en cas contraire! »


« Peut-être bien oui... » déclara l'homme en haussant les épaules d'un air lasse.


« Qu'avait vous fait de mes amis?! Ou sont-ils? Rendez-moi mes pouvoirs! »

« Une chose à la fois ma vieille amie. Tes pouvoirs sont neutralisés grâce à un produit de ma conception, mais ce n'est que pour un temps.  Nous avons d'abord bien des choses à nous raconter. »

L'inca serra les dents essayant tant bien que mal de retenir sa rage. Elle mourrait d'envie de lui sauter au cou, de l'étrangler, de le broyer. Mais elle ne savait que trop que cela était une mauvaise idée. Elle était en position de faiblesse. Elle se contenta donc de lui jeter le regard le plus noir qu'elle avait en réserve.
Toute personne saine d'esprit aurait reculé d'un pas. Mais pas lui, non. Il ne recula pas, même pas d'un millimètre. Pas une once de frayeur ne lui traversait le corps. Il était calme, même amusé.

« Voilà que vous me rendez d'humeur maussade. Qu'est je bien pus vous faire pour mériter tant de haine? Ce regard et pourtant réservé aux personnes que vous haïssez...»


Qu'avait-il fait? L'inca en avait plus qu'assez de le voir jouer à l'innocent. Sont talents d'acteur médiocre rendait le jeu d'autant plus insupportable. Qu'avait il fait? Il avait détruit ça vie. La jeune femme était déjà brisé lors de leur première rencontre. Mais lui, lui la réduite en morceaux.

« Vous ne méritez que le châtiment des dieux et l'oubli éternel ! » cria Zia, les phalanges devenu blanches à force de serrer les barreaux.

Les accusations de l'inca ne touchèrent pas plus que ça le scientifique. Il s'en alla au fond de la pièce et commença à mélanger différentes mixtures dans un bol. Sa tâche achevé, il retourna au près de Zia, tenant dans la main une seringue remplie d'un liquide pourpre. 

Par instinct, la jeune femme lâcha les barreaux et alla se terrer au fond de la cellule. 

<<Voyons un peu si mon expérience est toujours active>> dit l'homme

Zia se sentie défaillir, mais elle tenu bon. Son regard devint plus flou, ses oreilles émettaient un son strident la faisant souffrir. Des sueurs froides coulaient dans son dos. Mais, elle refusait de s'évanouir à nouveau. Elle était déjà passé par là, elle pouvait le surmonter. Édouard ouvrit la porte de la cellule et entra lentement. Il aimait cette vision de sa proie effrayée, sans aucun moyen de s'échapper. De longues veines blanches comme des éclairs, partant de son poignet jusqu'à son coude. Les résultats d'une vieille souffrance. Le scientifique eut une lueur d'enthousiasme, un sourire d'excitation. Puis, il enfonça l'aiguille dans l'une des branches. Les trainées blanches s'illuminèrent tel des lumières. Elle illuminait le visage de l'homme, déformé par la folie. Zia lutta, lutta de toutes ses forces. Mais la panique et la souffrance eurent raison d'elle.

Et elle hurla.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 28 ⏰

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&quot;𝙴́𝚕𝚞&quot; {Les mystérieuses cités d'or}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant