Chapitre 1 - introduction

7 0 0
                                    

Je me présente, moi c'est Judi, j'ai 18 ans et je débute ma première année de fac.
Je me suis lancé dans le commerce, mon but serait si possible de pouvoir ouvrir ma propre entreprise un jour.
Mais il ne faut pas que je vise trop haut, après tout je ne suis guère plus qu'une simple étudiante qui tente de trouver sa place dans ce monde.

Heureusement que je me suis faite un ami dans ma fac, sinon l'année m'aurait semblé bien plus longue et interminable.

Cet ami en question s'appelle Guillaume, il a le même âge que moi et ça fait quelques semaines qu'on se fréquente. Il arrive même que l'on se voit en dehors de l'établissement.
Par contre, il ne suit pas le même cursus que moi, lui il s'est lancé dans la politique. Ce qu'il espère plus que tout, c'est de pouvoir à l'avenir entrer dans le gouvernement français.
Bien que ses espoirs semblent irréalisables, il est convaincu de pouvoir y arriver et sa détermination me fait chaud au cœur.

En ce moment je me trouve en cours d'« économie française », c'est d'ailleurs la seule matière que nous avons en commun Guillaume et moi.
On s'est assis au fond de l'amphi afin d'être plus tranquille et de pouvoir discuter si l'envie nous vient.

Le cours ne m'intéressait pas vraiment, à vrai dire j'étais plongé dans mes pensées.
Mais mon ami ne tarda pas à me sortir de ma rêverie

- Eh Jedi, t'as rien de prévu samedi ?

- Combien de fois je t'ai dit d'arrêter de m'appeler comme ça...

( En fait, si Guillaume me surnommait comme ça, c'est parce qu'il a toujours adoré la saga Star Wars. En effet c'est un peu comme son péché mignon, en plus de la politique. )

- ... Mais sinon, non j'ai rien de prévu, pourquoi ?

- Je sais pas si t'étais au courant mais Zemmour organise un meeting ce jour. Et comme tu le sais déjà, j'ai toujours rêvé de le voir, mais je voudrais pas y aller tout seul.

- Ok ne t'inquiète pas, ça me dérange pas de t'y accompagner. Mais juste c'est à quelle heure ?

- Vers 15h mais faudra y être à l'avance. Mais sinon on peut se retrouver à 12h, histoire de se manger un truc avant, annonça-t-il. En plus ça faisait un petit moment que j'avais envie d'un bon petit maïs du kfc.

C'est vrai que Guillaume adorait ça, le maïs.
Sans abuser je pourrais même dire qu'il en est accro. En effet c'était le genre de personne à se prendre en photo avec un epi à la main. Je n'ai d'ailleurs jamais compris pourquoi il vouait un tel culte à cette plante herbacée qu'on appelle plus communément le « maïs ».

J'avais évidemment accepté sa proposition. Bien que ma culture en terme de politique sois vraiment réduite au minimum.
Après tout si ça peut lui faire plaisir c'est le plus important et puis même moi ça pourra m'être utile. A vrai dire ce sera le moment de voter d'ici quelques mois et je n'ai encore aucune idée du candidat qui obtiendra ma voix.

J'ai en réalité plutôt hâte d'y être, vivement qu'on soit samedi !

******************

Point de vue d'Éric Zemmour :
Samedi matin, 9h30

Je me trouvais assis dans mon bureau, plutôt pensif, après tout c'était bientôt l'heure de mon prochain meeting.
Mais je savais tout ce que j'avais à dire et j'ai toujours eu hâte à l'approche des meetings ou rencontre que j'avais...Alors pourquoi aujourd'hui j'avais cette vague sensation de malaise qui me traversait l'esprit.

Mon assistant ne tarda pas à toquer à ma porte.

- Entrez

- M.Zemmour, une voiture passera vous prendre vers 14h. Nous avons tout de même déjà envoyé une équipe afin de vérifier que tout était comme vous l'avez demandé.

- Merci, c'est parfait. Vous faites du bon boulot.

- Oh... Monsieur j'allais oublié quelque chose.

- Oui, qu'y a-t-il ?

- Oh ce n'est rien, c'est juste quelques lettre de vos fans. Nonobstant c'est à vous de voir si l'envie de les lire vous vient. Je ne vous oblige à rien.

- Oh, ramènez les moi. Je me ferais un plaisir de les lires.

Évidemment, c'est le minimum que je puisse faire pour tous ces gens qui me soutiennent au quotidien.

Alors je commença à lire tour à tour chacune des lettre que j'avais reçu. C'était beau de voir tous ces français qui me soutenaient et qui voulaient voir notre pays redevenir la France qu'elle était et qu'elle aurait dû continuer à être.

Cependant une des lettres retenu mon attention.
Il y était écrit :

« Cher Éric Zemmour,
Savez-vous qu'ici, dans ce monde, ce trouve un jeune homme qui vous apporte tout le soutient dont vous avez besoin et qui vous a toujours soutenu.
Évidemment à vos yeux je ne doit probablement qu'être qu'un homme parmi tant d'autre. Pourtant j'aimerais être spécial pour vous tel une personne que vous pourrez considérer comme votre égal.

J'aimerais être celui qui vous prépare à manger, celui qui repasse vos affaires et qui nettoie les toilettes après votre passage mais ce moment n'est pas encore venu et j'attendrai le temps qu'il faut pour que ça puisse arriver.

N'oublier pas ces douces paroles, car je vous regarderai du haut de votre estrade, en ce samedi.
Pensez à moi, à mes convictions et à mon ambition. Ne m'oubliez pas, Éric, objet de mes fantasmes les plus sombres...

De G, votre admirateur secret »

Cette lettre sema le trouble en moi. Il ne devait pourtant s'agir que d'un simple canular venant d'une personne au sens de l'humeur déplorable.
Mais pourtant, elle ne pue empêcher d'amplifier ce sentiment de malaise que j'éprouvais déjà avant même de lire cette immondice.

Un soupçon de Zemmour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant