Mon caporal [TOME 2]

Episode 67 : Se faire à l'évidence

Le silence régnait dans l'hydravion, Armin était au côté d'Onykonpo, une discussion avait lieu entre les deux à propos du carburant, il n'y en avait pas assez. Je ne pris pas le temps d'écouter cette conversation, après tout, mon amie venait de mourir, alors j'avais le droit de penser à autre choses.

La seule chose que je voulais, c'était combler le vide qui est en moi mais je ne trouvais pas de réconfort, absolument nul part. Et la froideur que dégageait mon mari ne m'aidait pas, mais pourtant, pour je glissais ma main dans sa main tremblante et posais ma tête sur son épaule en attendant que quelqu'un parle. Que quelqu'un nous fasse oublier à tous la dure réalité de la guerre. Mais nous devions nous faire à l'évidence, personne ne pourrait oublier la guerre, pas même moi.

Après de très longue minute, Armin se tourna vers nous d'un regard déterminé.

- Bon... Discutons stratégie ! Aria, tu pourrais dessiner ce que tu as vu de l'originel s'il te plaît. Me demanda Armin en me tendant un crayon.

Je m'asseyais sur le sol avant de dessiner avec précision ce que j'avais vu silencieusement. Faire l'impasse de ses émotions, c'était ce que je devais faire.

- C'est exactement ce qu'on a vu ! S'exclama Conny. Tu dessines super bien !

Hansi aussi disait ça...

- Normalement l'entité-maître se trouve a la nuque, mais là...

- Ouais, c'est pas dit... d'autant que l'exemple du marteau prouve qu'il peut avoir des exceptions

- En somme, on ignore où se trouve Eren exactement. Souffla Armin

- C'est pas forcément essentiel de le savoir, si on le pulvérise purement et simplement. Comme quand tu as anéanti le port militaire de Revelio. Avec ton titan colossal ça paraît faisable.

- C'est vrai... Ce serait la méthode la plus efficace. Mais je préfère la réserver pour le cas où nos tentatives de persuasion échoueraient. Et où on aurait plus aucun moyen de le stopper. En ultime recours.

- Bon, ça nous fait un plan de dernier ressors en réserve, parfait... Mais sauf erreur c'est pas le biais de Sieg qu'Eren a pris le contrôle de l'originel, non ? Donc est-ce qu'il ne suffirait pas de le tuer, lui, pour enrayer net le grand terrassement. Dit Livaï

- Ca pourrait être une solution. Répondis-je. Mais encore faut-il le trouver, Eren ne laisserait pas sa pièce secrète à la vue de tous.

- Eh ben, va falloir le dénicher au milieu de fatras d'os, alors. Cette enflure... Je tiens... A le buter moi-même. Je peux compter sur votre aide ?

- Livaï...

- Mon caporal... Ca va de soi. On a dû tuer beaucoup de nos camarades pour que cet appareil puisse décoller. Il est hors de question que ces massacres restent vains. On est déterminés à stopper le grand terrassement. En tout cas, moi, je suis prêt à tout.

- Jean... Dit Reiner

- Moi... J'ai abattu Samuel et Daz... Je les ai flingué en pleine tête. Ils me traitaient de traitre, mais j'avais pas le choix, on doit sauver le monde. Reiner, je comprend maintenant. Le calvaire que ça à dû être pour toi... Berthold et Annie.

- C'est plus possible d'expier ses crimes, à présent... Même si on parvient à sauver l'humanité, jamais on pourra se pardonner à nous-même. Alors... Le minimum, c'est de secourir ceux qui peuvent l'être.

- Ouais, t'as raison. On pourra jamais se racheter, mais on sait ce qu'il nous reste à faire.

Je serrais la main de Livaï dans la mienne