Chapitre 4 : Anubis

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N/A : Comme promis, voici le premier chapitre de la semaine ! Les choses sérieuses commencent. J'espère que le chapitre vous plaira, laissez-moi un commentaire avec votre avis. :)

xoxo 

- Morzy

Le lendemain matin, nous avons repris la route. À pied, il nous faudra au moins trois jours pour arriver à Paris, en espérant que nous ne fassions face à aucun obstacle.

J'ai enfin eu le temps de discuter un peu avec Vanessa. Je ne l'ai pas fait avant, car son assurance affichée et la distance qu'elle met autour d'elle envoient un message qui peut l'isoler. Elle a l'air assez réservée, certes, mais loin d'être désagréable. Elle est très différente de sa soeur, de tous les points de vue possibles. La jeune femme est affirmée, elle sait ce qu'elle veut dans la vie et n'est pas du tout influençable. Elle ne manque pas de dynamisme. À vrai dire, je dirais même qu'elle est nerveuse. Elle est très terre à terre, et contrairement à sa cadette, elle arrive à faire la différence entre la situation à laquelle nous faisons face aujourd'hui, et son inquiétude pour Julien. Elle ne montre pas autant que Lidia à quel point l'absence de son compagnon la touche, et à quel point elle est terrorisée de ce qui pourrait lui arriver. Je sais que Vanessa doit naturellement tenir à sa sœur, mais il y a une distance entre elles que je ne pourrai expliquer. Comme si un univers de planètes les séparait. De ce que Lidia m'a raconté dans le passé, Vanessa et elles ne communiquent que très rarement. Elles sortent ensemble de temps en temps, mais ça s'arrête là. Rien d'intime. Au final, rien de plus ou de moins que ce que deux connaissances feraient. Je ne sais même pas si Vanessa sait le quart de ce qui s'est passé entre nous.

Je ne pense pas que c'est elle qui décide de cette situation, car Lidia n'est pas non plus très proche de son frère. En fait, Lidia n'est proche de personne d'autre que de Fanny et moi.

Nous avons croisé une personne ou deux sur notre chemin, et nous sommes toujours restés sur nos gardes, mais aucune de ces personnes n'étaient visiblement dangereuses. Notre petite expédition est en fait assez calme, jusqu'à ce que je commence à remarquer des détails du coin de l'œil.

Sabrina transpire étrangement. Je m'approche d'elle et lui demande si tout va bien. Elle me dit oui, qu'elle a un peu de mal à respirer, qu'elle se sent un peu fiévreuse. Je mets ma main sur son front et effectivement, elle a un début de fièvre. Je commence à m'inquiéter, je lui propose de boire un peu d'eau.

— Chérie ? appelle son mari, quelques mètres plus loin.

— Je vais bien, j'ai juste besoin de boire de l'eau, s'exclame-t-elle.

Christopher, inquiet, revient sur ses pas. Mais à peine arrivé auprès de sa femme, que celle-ci recrache l'eau et se met à vomir.

Tout le monde commence à comprendre que quelque chose ne va pas, mais personne ne dit rien. Personne n'ose même se regarder.

— Christoph... commence-t-elle avant de s'écrouler au sol.

Nous nous précipitons vers elle. Christopher prend son épouse dans ses bras et nous hurle de courir jusqu'à la vielle grange que nous avions aperçue quelques secondes auparavant, à quelques pas de l'endroit où nous sommes actuellement. Une fois arrivé, il la dépose sur une vielle table en bois.

Il n'y a rien que nous puissions faire face à cette situation et je sens que tout le monde est aussi désemparé que moi.

— Je vais bien, dit-elle en toussant.

Elle se redresse en s'aidant du bras de son mari.

— Je vous assure, j'ai juste besoin d'avaler quelque chose et nous pourrons repartir.

Beauty Behind MadnessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant