Parvenir à se comprendre

L'aube s'étend lentement sur la ville endormie.
On la surnomme ainsi car, lorsque le soleil se lève, il n'y a plus rien de vivant. Tout disparaît dans un silence religieux.
Personne n'a jamais pu résoudre le mystère que représente cet endroit. À chaque fois que l'on envoyait quelqu'un espionner ou juste visiter, il ne revenait jamais.
Des centaines de personne avait disparût ainsi sans que jamais personne ne puisse faire quoi que ce soit.
Alors pour le sécurité de tout le monde, cette ville a été interdite d'accès.

Et pourtant, dans un silence presque étouffant, on entend quelque part un cri.

Ou plutôt un pleur.

Un pleur de bébé.

Il n'a pas disparu avec le reste de sa famille. Avec sa mère, son père, son frère...
Il est là, tout seul, sans personne pour le nourrir, sans personne pour le consoler, pour le réchauffer ou lui donner de l'Amour...

Il est là, tout seul... Coincé dans ce monde... À tout jamais.

Le temps a passé et le garçon a grandi. Il est resté seul depuis ce jour.
Ce fameux jour où les portes reliant les deux mondes se sont fermées pour toujours, le bannissant injustement à rester dans cet univers.

Il n'a jamais rien mangé, jamais rien bu, et pourtant, il n'est jamais mort.
Comme si ce monde voulait le garder en vie à tout prix, à l'inverse de son monde d'origine.

Il n'a jamais manqué de rien. Il s'invente des amis imaginaire. Il s'est même trouvé un prénom : Lorsqu'il avait arrêté de pleuré, il y a maintenant seize ans, il avait trouvé dans son berceau un livre.
Un livre intitulé « L'odyssée d'Ulysse ».

Ce livre, il l'a lit des centaines de milliers de fois en se disant qu'un jour, ce serait lui qui affronterait le Cyclope et qui voyagerait sur les mers durant des mois.
Il aimait tellement ce livre et rêvait tant de voyager qu'il avait décidé qu'il se nommerait Ulysse.

Ainsi, il pensait ne manquer de rien : Il avait un rêve, il avait un prénom, il avait la forêt comme maison et il ne parvenait pas à mourrir donc n'avait pas à se soucier de sa survie.

C'est ce qu'il pensait...

Mais au fond de lui, son petit cœur si fragile lui disait qu'il avait besoin de la chaleur d'une mère et d'un père...

Lui n'y croyait pas.

Il se disait que ce n'était que des mensonges et avait continué de grandir, de vivre comme n'importe quel autre enfant.

Mais lui, il était seul.

Et au fond, une partie de lui le savait.

Il était retourné dans la ville endormie, dans l'espoir de voir, d'entendre quelque chose.
Son instinct lui disait d'y aller la nuit.
C'est ce qu'il avait fait.

Mais il n'avait rien vu, rien entendu.

Il y était resté jusque tard dans l'après-midi, mais ne trouvant toujours rien, il était retourné dans la forêt.

Il y était allé sans savoir pourquoi il ressentait ce besoin.

Il ne souvient de rien de cette nuit. De cette nuit où la porte s'est refermée.

Mais son cœur et son âme, eux, c'est une autre histoire.

Parfois, il pleure et ressent une profonde tristesse, une profonde douleur... De la solitude... Mais il ne sait ni pourquoi il ressent toutes ses sensations désagréables, ni pourquoi il pleure. Il ne sait pas, ne comprend pas que c'est son petit cœur qui lui raconte toute les choses qu'il aurait pût, aurait dû vivre.
Il lui raconte ce qu'est la chaleur d'un père et d'une mère qui se blottiraient contre lui pour le consoler.
Il lui raconte ce qu'est l'amour que les parents ont envers leurs enfants.

Mais le garçon ne le comprends pas, ne l'entend pas, trop occuper à se demander ce que cela ferait d'avoir une famille.

Il se dit que s'il pleure, c'est à cause d'un vie ça cauchemar dont il ne se souvient plus mais qui l'aurait marqué à l'époque où il n'était qu'un bambin.

La vérité c'est que lui et son cœur sont en parfait harmonie mais ne parviennent pas à se comprendre.

Ils sont comme le Yin et le Yang.

Chacun est différant, l'exact opposé de l'autre, mais aucun ne vivrais sans l'autre.

Pour parvenir à se comprendre parfaitement, il faudrait qu'Ulysse se souvienne de chose dont il ne veut pas en garder les souvenirs.
Il ne se souvient de rien.
Mais pas parce qu'il a perdu la mémoire.
Nono, lui c'est parce qu'il les a enfermés dans le fond de sa mémoire et qu'il a fini par délaisser totalement au point d'en oublié sa vie.

Quand il s'en souviendra, il lui faudra beaucoup de temps.
Du temps pour accepter.
Du temps pour comprendre.
Du temps pour pleurer à de mauvais souvenirs.
Du temps pour sourire a de bons souvenirs.

Et puis, surtout, du temps pour se comprendre et s'accepter.
Du temps pour se remettre de ses blessures invisibles qui se seront mises à lui ronger le corps et le cœur petit à petit.

Une blessure au cœur ne guérit Jamais si on ne l'a soigne pas correctement.
Elle ne guérit d'ailleurs Jamais peut importe les soins.
La douleur va juste diminuer avec le temps.

Pour guérir, il lui faudra de l'amour.

De l'amour et des souvenirs.

Mais ça, ça ne se trouve pas dans la première boutique venue.

Il lui faudra accepter ses souvenirs, ses émotions, peut importe qu'ils soient triste ou malheureux.

Il lui faudra être fort et face aux douloureuses épreuves qui l'attende.

Si un jour, la douleur de son cœur diminue suffisamment au point qu'il l'oubli, sans l'oublier, alors il pourra reprendre d'une vie normale.
Mais la blessure ne disparaîtra pas.
Tout simplement parce que c'est impossible.

Il faut de tout pour faire un monde.
Et il faut de la tristesse pour faire de la joie, tout comme il faut de la joie pour faire de le tristesse.

Il faut surmonter la douleur, même si elle est insoutenable, et , petit à petit, la plaie se refermera presque entièrement, sans jamais allée plus loin dans la guérison.
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Voilà c'est la fin^^

1007 mots
Pas grand chose mais pas mal pour un début non ?

Surtout n'hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en avez pensé ça m'aidera beaucoup

Kiss❤️