Restons comme ça encore un peu.

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Trop. Trop d'informations, trop de visage inconnus, trop de vide. Il est passé de l'homme le plus heureux du monde dans les bras de celui qu'il aime, à un coeur brisé. 

Dans la salle d'attente de l'hôpital tout le monde pleure. Les fils de la petite voisine sont là, leurs enfants aussi. Tous se prennent dans les bras en se chuchotant des phrases qui redonnent du courage comme "ça va aller". Ses parents sont assis à côté de lui, en silence. A sa droite Iwaizumi lui tiens fort la main et le regarde gentiment . Le coeur du capitaine s'allège. Il est content qu'il soit là avec lui.  

Ils leur on dit qu'elle avait finit sa vie, conquise, heureuse. Qu'elle n'avait pas de regret et qu'elle était morte silencieusement. Il parait qu'avant de partir, elle avait demander à l'infirmiére de lui tenir la main, comme si elle savait déjà. Elles étaient resté là de longue minutes, l'infirmière ne comprenait pas, jusqu'à ce qu'elle ferme les yeux à jamais. C'était une belle mort, pleine de douceur. Mais ça fait mal. En plus Oikawa déteste ce genre d'ascenseur émotionnel. Un temps t'es heureux et la seconde d'après t'as envie de chialer. Comme pendant un match. On ne sais jamais quand on pourrai faire gagner un point à l'autre équipe. Et c'est horriblement frustrant. 

Après une dizaine de minutes  un médecin arriva, le visage sombre. Il s'est occupé d'elle jusqu'au bout a t-il dit. Il donna toutes les informations nécessaires, comme l'heure du décès et la cause avant de finir par un : "allez vous reposer maintenant, vous en avez besoin", et tous partirent.

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Après tout ça, le couple décida d'aller se promené. Iwaizumi voyait bien qu'Oikawa en avait besoin. Leurs mains étaient toujours emmêlés, le passeur se sentait en sécurité. Il savait que tant qu'il tenait cette main tout ira bien. 

-Merci.. d'être venu... et désolé d'avoir gâché l'ambiance je... commença Tooru. 

Hajime s'arrêta et ne laissa même pas le tant au garçon de finir qu'il le prit dans ses bras. Les larmes ne tardèrent pas à monter dans les yeux d'Oikawa qui redonna son étreinte à son attaquant. 

Même si on était en été, ils sentirent un vent frais leur caresser les oreilles. Ils resserrèrent leur étreinte ne voulant pas que ce moment si bon s'arrête. Plein de gens passaient, des fois on les regardaient, les dévisageaient, mais ils s'en foutaient. Ils voulait juste sentir la chaleur de l'autre. 

-Tu sais.. Je.. Je savais qu'elle avait été interné en hôpital parce qu'elle avait des problèmes au coeur  mais je suis pas allé la voir. J'étais trop perdu dans mes sentiments que je ne trouvais pas le temps... Est-ce que c'étais égotiste ? Et voila qu'elle... qu'elle... 

Il éclata en sanglot. Iwaizumi posa sa main sur le crâne de son capitaine et lui caressa doucement les cheveux. Il ne connaissait pas cette dame, mais voir l'homme qu'il aime comme ça lui serre le coeur. Oikawa est souvent triste ce n'est pas nouveau, c'est un garçon fragile, il l'a déjà vu dans cet état mais ça n'enlève pas le faite que c'est extrêmement douloureux. 

-C'étais ma grand-mère, je la considérait comme telle en tout cas.. Tu sais... Il y a des personnes comme ça que tu penses immortel jusqu'au jour ou... 

-Chut.. tu te fais plus de mal que de bien à te dire tout ça.. chuchota Hajime à l'oreille du garçon.

-Je t'aime. 

-Je t'aime aussi. Tu veux qu'on rentre ? 

-Non. Restons comme ça encore un peu. 

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Le lendemain, Oikawa n'étais pas venu.C'était compréhensible ne même tant.  Au volley, l'équipe s'inquiétait, et si leur pilier ne revenait pas pour leur match de mardi ? Iwaizumi les rassura et leur promit qu'il reviendrait bientôt, en tout cas il l'espérait. 

Dès qu'il le pouvait il envoyait des dizaines de messages à son capitaine lui demandant des nouvelles. Il voudrait tellement le rejoindre, le prendre dans ses bras, juste sentir son odeur... 

-Hajime ? Ca va ? 

Il releva la tête, les joues rosies. Le garçon devant lui, un élève de sa classe, le dévisage, sourcils froncés. Dès qu'il voit la tête rouge de son ami, un sourire narquois se dessine sur son visage. 

-Tu penses à ta petite-amie c'est ça ? dit-il en rigolant. Aller, dit moi tout. 

-Pas du tout qu'est-ce que tu racontes je n'ai pas... de petite amie.. répondit le brun, gêner.  

Il repensa alors  à la nuit qu'il avait passé avec son capitaine, ou ils s'enlaçaient et s'embrassaient encore et encore... 

Ses joues devinrent plus rouge encre et son coeur se mit à battre trois fois plus vite. 

-Regarde ta tête, ça se voit que t'as une meuf ! Aller balance, comment elle s'appelle ? continua son ami en lui souriant bêtement. 

-Arrête avec ça. grogna Iwaizumi en se levant et en quittant la salle de cours. 


C'était midi peut-être qu'Oikawa était entrain de manger, mais Hajime avait besoin d'entendre sa voix. Il n'avait jamais été accro à lui, c'est bizarre. 

Il s'assit sur un banc et alluma son téléphone. Il tapa le numéro de Tooru et l'appela. Le garçon ne mit pas longtemps à répondre. 

:Allo ? 

-Salut tête de gland. 

:Iwa ? Pourquoi tu m'appelles? Je vais bien je t'assure.. 

-Non, non, je voulais juste...entendre ta voix... 

:... 

Hajime a horriblement honte. C'est la première fois qu'il dit ça à quelqu'un et ce n'est vraiment pas son genre. En plus il n'aurait jamais imaginé le dire à... lui . 

-Voilà, c'est tout. Te moques pas sinon je viens chez toi et je te poignarde. continua-t-il le rouge aux joues.

:Haha, toi aussi tu me manques Iwa-chan. 

-T'as pas intérêt à tomber en dépression ou un truc du genre sinon je te balance par la fenêtre ! 

:D'accord Iwa. 

-Et si t'es pas là mardi et en pleine forme je t'arrache les yeux ! 

:Oui, d'accord. 

-Et prend soin de toi, mange bien, et fait des étirements si t'as la force ou va courir ! 

:Oui, oui. 

-T'as intérêt à rester en vie et à pas te suicider sinon je t'assomme. 

-Iwa-chan ? 

-Mh ? 

-Je t'aime. 

-CE N'EST PAS EN ME DISANT "JE T'AIME" QUE JE VAIS NE PLUS M'INQUIETE ABRUTI !! 




Jᴇ sᴜɪs ᴛᴏᴍʙᴇ́ ᴀᴍᴏᴜʀᴇᴜx ᴅᴇ ᴛᴏɪ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ᴅᴇ ᴘʟᴜɪᴇOù les histoires vivent. Découvrez maintenant