10 ans après les évènements précédents.
2040. La planète Terre n'est plus la planète bleue, mais plutôt la planète blanche. Léna est l'une des rares survivantes. On parle maintenant de planète blanche, car le climat est glacial ; la température ambiante de la Terre est de - 20 °c, les lacs, les mers et les océans sont gelés. Les plaines, les villes, les montagnes sont constamment enneigées. Comment cela ce fait-il ? 20 ans plus tôt, la Terre était encore plus au moins normale, biens que victime du réchauffement climatique. Ce phénomène, causé par les dirigeants de grandes entreprises, fut réparé par des scientifiques, qui essayèrent refroidir l'atmosphère : en vain, car il gelèrent la planète. Une vingtaine de millions de personnes survirèrent, en s'enfermant dans des bunker, sous-sol et en étant les plus instinctifs possible.
Dans ces 20 millions, Léna survécu tant bien que mal, malgré le décès de son fils. Elle et sa fille rejoignirent une communauté de survivantes située dans un sous sol, en plein centre de la ville. Cette communauté était exclusivement féminine et se débrouillait très bien sans la présence des hommes. Léna faisait partie des dirigeantes. Sa fille, Rebecca, était dorénavant une femme.
<- Léna, vous avez la parole, dit la Chanclière.
- Merci. Si j'ai demandé une réunion d'urgence, c'est pour signaler que nous avons un problème. Des survivants sont entrés en contact avec nous. Ce sont des hommes. Ils résident dans une sorte de forteresse, au bout du pays. Ils se disent puissants, riches en ressources et en confort. Le but de leur appel est de nous faire venir à eux. A première vue, la proposition est alléchante, mais je vous expose le problème : l'endroit se nomme "Welton Center"...
- QUOI !? Il a détruit la planète, et il existe encore ? Ce salaud est encore en vie ? hurla une membre du conseil en coupant Léna.
- A mon plus grand regret, oui. Et il est hors de question de s'allier ou d'effectuer quoi que ce soit avec cet homme. Mais vous connaissez les hommes ; ils insistent. Ils veulent à tout prit des femmes. Et on sait très bien pourquoi.
- Alors, on a qu'à refuser, où est le problème ?
- Comme je l'ai dit, ils sont puissants, et ils menacent de venir nous chercher de force. Pour le moment, on va couper les communications, et se préparer à une éventuelle attaque. Ou une fuite.
- Merci Léna, dit la Chancelière. Vous pouvez disposez, une réunion d'organisation aura lieu incessamment sous peu. >
La réunion se termina. Léna se rendit dans ses appartements, où se trouvait Rebecca, qui l'attendait d'un pieds ferme.
< - C'est vrai ? dit-elle d'un ton énervé.
- De quoi parle-tu, dis Léna en soupirant.
- Que Welton est vivant et qu'il veut nous voir ?
- Putain, les rumeurs se déplacent plus vite que la lumière ici ! Oui, il est vivant. Et il veut pas nous voir. Il veut juste des rapports sexuels, pour lui et ses hommes. Sale fils de pute.
- Maman, tu te rends compte l'opportunité, là ?
- Qu'elle opportunité ?
- Mais maman ? Pour venger la Terre ! Venger ton fils !
Léna fit un geste sec.
- Ne parle plus de ça. Et la vengeance, dans notre ère, c'est stupide.
- Laisse ton rôle d'avocate de côté, maintenant. Oublie jamais ce que ce gars à fait, maman. À nous, et au monde entier. >
Rebecca partit. Une larme coulait sur la joue droite de Léna.
Son sommeil fut agité. Elle revit son fils, sa vie jusque ici, le néant, la tempête, l'enfer. Le froid. Les sacrifices, la tristesse, la peur... Les milliers de personnes hurlant à la porte du sous-sol, implorant un asile, implorant la survie. Le plus bruyant, ce fut le silence. Le silence qui signifiait que tout le monde était mort.
Toutes les nuits, c'était comme ça.
Dès que Léna fermait les yeux, l'horreur défilait.C'était décidé. Welton n'allait pas s'en tirer aussi facilement.
Le lendemain matin, dès 8 heures, Rebecca prit son service. Dans le sous-sol, tout était très organisé, chacune avait son rôle et le niveau de vie était plutôt bon. Elle était soldat en formation, et elle devait passer le test ultime dans une semaine. Après ça, elle sera envoyé en expédition dans le grand froid, pour escorter des scientifiques. Depuis le "refroidissement de la planète", la température avait nettement augmentée. En 2030, la température ambiante était de 28°c. Tout changea en 2032, quand les hommes firent la plus grande erreur de l'humanité. 0°c, -20°c, -40°c, -80°, -97°c. Ce fut le pic. La quasi-totalité de la population disparue.
<- Huile d'olive, huile de tournesol : c'est fini, dit Blair, la Chancelière. Ça commence à devenir compliqué, Léna. On a pillé toute la ville. On ne pourra pas tenir éternellement.
Léna regarda Blair, puis le vide.
- Comment on va faire ? Hors de question de rejoindre Welton...
Un long silence s'installa.
Blair prit une inspiration.
- Tu sait, Léna...
- Non, hors de question, hurla Léna. Tu va aller vivre avec le Diable de l'humanité ? Tu vas partager ton lit avec lui ! Putain, personne ne réalise ! C'est lui qui a tout détruit ! Il ne mérite même pas d'être en vie. Je te jure Blair, si tu t'allie avec ce gars, je viendrai avec toi pour une seule raison : le tuer.
Blair pouffa.
- C'est Rebecca qui ta monté la tête, non ?
- Évidemment, dit Léna en souriant.
Les deux femmes s'enlacèrent.
- Tu sais, je pensais qu'à un moment, la présence des hommes me manquerait. Je m'imaginait pas être avec une femme.
- Moi, je sais depuis bien avant la fin du monde que les hommes, c'est inutile, dit Blair.
Elles s'embrassèrent. L'entrée de Lola, la secrétaire de Blair, mit fin à ce doux moment. Elle semblait nerveuse.
- Les filles, dit elle rapidement, faut absolument que vous veniez en salle de communication. Quelqu'un est au téléphone.
Blair accourue. Léna ne bougea pas.
- Léna, c'est à toi qu'il veut parler.
- Qui, il ?
- Oliver Welton. >
Léna entra dans la salle, vide. Le Diable voulait s'exprimer seul à seul. Il n'était pas seulement au téléphone, mais en vidéo aussi. Son visage fin et charismatique était là, serein, heureux, sur le grand écran. Elle hésita grandement avant de se mettre dans le champ de vision. Elle prit une grande respiration, et entra. Welton afficha un grand sourire. Léna avait envie de vomir. Elle ne dit rien.
<- Bonjour, madame l'avocate. Alors, comment se porte la loi ?
Léna ne bougeait pas. C'était difficile de se contrôler. Ne pas crier, ne pas hurler, ne pas pleurer. Welton reprit :
- Je sais que c'est vous qui empêchez vos collègues de s'allier. Mais, au fond, nous ne sommes plus que quelques millions. Vous voulez vraiment que l'humanité s'éteigne maintenant ? Voyons, Léna, oublions les erreurs du passé, et avançons main dans la main...
- Oublier ? OUBLIER ? Oublier que vous avez tué des milliards de personnes ? Oublier que mon fils est mort suite à vos actions ? Oublier que c'est vos agissements qui font la condition de notre survie aujourd'hui ?
Un sanglot déchira sa voix.
- Des accusations, que des accusations, madame l'avocate. Moi, je n'ai rien fait, à part tenter de faire évoluer les hommes.
- Vous pouvez être fier de votre travail, maintenant. Écoutez moi bien, Oliver, jamais, JAMAIS mes femmes s'allieront avec vous. Donc cessez vos appels.
- Léna, Léna, Léna. Vous êtes coriace. Mais n'oubliez jamais, ce n'est pas la loi qui gagne, mais la politique. Ma politique. Qu'elle soit maritime, terrestre ou même apocalyptique. >
Welton raccrocha.
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Politique Apocalyptique
Science-FictionEn 2030, Léna, avocate de la Défense, fait face à un gros procès ; une centaine de personnes ont déposé plainte contre Oliver Welton, multi milliardaire mystérieux. C'est un gros enjeux car ce dernier s'est payé les meilleurs avocats du monde. Jusqu...