(Amour sucré) Le Poids des Secrets - Tome 2 [TERMINÉ]

Chapitre 34

Diane descendit l'escalier du manoir sous le regard de son oncle et de son grand-père mis sous le fait accompli. Elle avait enfin pris LA décision appropriée à ses yeux.

— Ne crois-tu pas que ton départ est précipité ? Questionna Armorique, son oncle.

— Non, au contraire c'est tout réfléchi !

— Tout ça pour cet homme aux cheveux rouge ! lança le vieil homme avec un ton condescendant.

— Ce que vous pouvez penser m'importe peu, grand-père, j'ai presque vingt-huit ans et je n'ai nul besoin qu'on me dicte ce que je dois faire. Cet homme aux cheveux rouge que vous semblez mépriser se nomme Castiel et il vaut bien mille hommes sur cette Terre. Répondit-elle sans prendre de gants. Oh et ce fut le père de vos arrière-petits-enfants, qui n'ont jamais pu vivre.

— Pardon !

— Tous vos secrets ont détruit des vies, la mienne, celle d'Alan, de Léa, de Yann aussi et celle de mes enfants, mais également celle de Lucas, de Damian, d'Ana, de grand-mère et celle de maman. Lui envoya-t-elle. Si je cherche à comprendre ce qu'il s'est passé, c'est pour aller de l'avant, mais vous avez érigé un mur et nous ne sommes plus sur la même longueur d'onde.

— Tu vas trop loin ! s'emporta son grand-père.

— Vous mourrez avec le poids de vos secrets, mais moi, je compte bien profiter de la vie qui m'est offerte et si elle doit être avec Castiel alors soit ce sera avec lui !

Diane salua son oncle, sa famille, passant devant son grand-père sans un mot et elle embarqua dans sa voiture quittant le manoir familial. De nouveau sur la route, sa décision était totalement réfléchie et elle avait enfin pu dire tout ce qu'elle avait sur le cœur. Même si son désir de retrouver son père biologique était important celui de revoir Castiel était beaucoup plus vital à ses yeux.

Elle roulait sur l'autoroute en prenant des pauses pour dégourdir les pattes de son ami ainsi que de prendre un café bien mérité pour se réveiller.

Après huit cents kilomètres d'autoroute, elle était enfin arrivée à son domicile. Alors que la nuit était tombée, elle décida de remonter dans son appartement sans ses bagages, n'ayant qu'une seule envie celle de prendre une bonne douche et d'aller se coucher.

Pendant la balade d'Hadès, elle s'était mise à réfléchir, elle était partie pour se reposer dans son pays natal, pour connaitre ses origines et elle s'était heurtée à une muraille de secrets plus enfouis les uns que les autres.

Diane coupa court à ses pensées et remonta dans son appartement pour rejoindre la salle de bain et fit couler l'eau de la douche avant d'y entrer.

L'eau coulant sur son corps lui fit un bien fou, comme si toutes les tensions accumulées coulaient comme de l'eau. Au bout d'une quinzaine de minutes, elle quitta la pièce emmitouflée dans sa serviette et alla dans sa chambre pour vêtir son pyjama et s'enfoncer dans les draps de son lit douillet suivi d'Hadès.

Elle caressa lentement le poil noir d'Hadès avant de s'enfoncer dans ses songes avec l'appréhension de les retrouver et de le retrouver lui.

*

Le lendemain matin, elle se réveilla en sursaut quand le bruit d'une clé se fit entendre, elle sortit du lit en express, descendit l'escalier et attrapa un couteau de cuisine.

— Alan ! lança-t-elle étonnée.

— Diane, mais je te croyais au Portugal !

— Je suis rentré hier soir, très tard !