Chapitre 12: Sa vie appelle la Mort

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Consigne 12: Écrire une nouvelle avec effet chute, terminer vos histoires avec une chute surprenante et inoubliable. La dernière phrase de la nouvelle voire les derniers mots, révèle une fin pleine de rebondissement et imprévisible pour les lecteurs.
<< un coup de théâtre >> cette fin vous marqueras à tout jamais. La chute peut être tout à la fois brutale, surprenante ou encore ironique !

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Chapitre 12 : Sa vie appelle la Mort...


Monsieur Gordon pouvait entendre son patient depuis son bureau, il parlait seul.

- Je n’entends pas… disait-il, en secouant sa tête de gauche à droite. Je l’ai vue ! La faucheuse !

Elle est revenue me chercher !

C’est un jeu pour elle. Ding ! Le repas est servi ding ! S’exclama-t-il.

Elle est là, je le sais… reprenait le patient, je sens qu’elle m’observe jour et nuit.

Sortez de ma tête ! S’écria-t-il, ce n’est pas moi ! C’était l’horrible faucheuse ! C’est elle qui est derrière tout ceci !

Je ne comprends pas pourquoi suis-je enfermé dans cet hôpital, pourquoi ce docteur ne me croit-il pas ? C’est elle qui est responsable du décès de mes parents et de mon chien, c’est elle la coupable ! Je pensais que mes paroles étaient pourtant claires.

On me prive de ma liberté pour des meurtres que je n’ai pas commis, et tout cela à cause de cette maudite faucheuse !

J’ai tenté à plusieurs reprises de me donner la mort, mais elle n’a guère voulu de moi, allez savoir pourquoi d’ailleurs. La seule chose qu’elle désire est de jouer avec moi.

Je sais parfaitement qu’elle est là, elle m’observe à travers les murs. Elle me murmure des choses sur un ton froid et lugubre, en posant son regard glacial sur moi à certains moments.

Qu’est-ce que j’ai bien pu faire que tout ceci me tombe dessus et me conduise dans ce trou perdu ?

Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour que vous me croyiez ?

Je vous entends parfaitement là-haut, vous parlez beaucoup trop fort ! Disait-il, en prenant sa tête entre ses mains et la secouant dans tous les sens.

Le docteur était toujours dans son bureau et consulta le dossier de son patient : ses parents l’avaient abandonné lorsqu'ils avaient appris qu’il était atteint de schizophrénie. Il a été adopté par la famille Eghinson, avait tué leur chien avant de les assassiner, eux aussi. Il avait maquillé son crime en suicide avant  d'attenter à sa propre vie ici même à l’hôpital psychiatrie… Mais il n’est jamais parvenu à aller jusqu’au bout de son geste. Il avait alors pris la décision de leur écrire une lettre d’adieux et de partir de la maison.

Cette nuit-là il marchait dans les rues en étant couvert de sang qui n’était pas le sien.  Le jeune garçon s’est fait arrêter non loin d’une station-service, ce sont sûrement eux qui ont donné l’alerte. En voyant les policiers, la seule phrase qu’il réussit à dire était « Je crois que ma famille a été assassinée par cette chose que l’on appelle « La Mort. »   Bien évidemment, personne ne l'a cru. Il a été embarqué sans faire de résistance. Au poste, les policiers ont rapidement remarqué que le jeune homme avait un comportement plus ou moins étrange au contact des autres. Ils ont bien évidemment fait appel à moi peu de temps après son arrestation, j’étudie les différents comportements humains. Lorsque je suis arrivé au poste, je leur ai expliqué que les faits de ce garçon signifiaient certainement qu’il était schizophrène. Sans que mon futur patient soit au courant, j’ai fait passer son admission anonymement en faisant croire qu’il s’agissait simplement d’une maladie et non d’une histoire d’assassinat auprès des autres.

 Les Élus du destin (TERMINÉ 1er JET) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant