"La piscine"

426 13 2
                                    

Il faut savoir faire preuve de calme quand les évènements dépassent la mesure de ce qu'on prétend avoir la force d'endurer. J'avais aimé un homme qui était cher à mon coeur, mais il avait souillé violemment l'affection que je lui avais portée. Dans la mesure où j'avais pu lui pardonner à de nombreuses reprises les scandales qu'il m'avait faits, je ne pouvais non plus ignorer l'insolence et le manque de respect auquel il m'avait réduit.

Son manque de considération nous avait menés à la ruine ainsi qu'à la perte de notre union. Malgré cela, j'avais continué d'espérer qu'il puisse un jour décider de revenir auprès de moi. c'était triste, n'est-ce pas, d'avoir autant de prestance et pourtant si peu de valeur.

Il ne me respectait pas. Mais moi, je le respectais parce qu'il ne le faisait pas. Et certaines fois, à plusieurs reprises je dirais, ma conscience avait tenté de l'indigné en souillant les souvenirs que j'avais de nous. Bien évidemment, si je me tenais allongée au bord de cette piscine, sous ce magnifique soleil, installée sur ce transat, ce n'était pas parce que j'y étais parvenus.

J'avais échoué, il était vrai. Et d'après les nouvelles qu'on m'avait rapportées, lui s'en sortait à merveille et semblait vivre sa vie mieux que jamais. Il se portait comme un charme pendant que je moisissais dans mon lit, plongée dans le noir et dans les larmes, à l'abri des regards.

En effet, comme je l'avais lu quelques années auparavant, quelques personnes ne valent pas le temps que l'on perd pour elles. 

"Marinette!" m'appela Alya, en train de nagée dans la piscine, des lunettes de soleil sur le nez. "Viens te baigner, il fait tellement chaud !" Dit-elle souriante en pataugeant dans l'immense bassin rempli d'eau.

J'abaissai mes Rabans lentement en me redressant et lui lançai un drôle de regard. Le genre qui disait : serais-tu en train de te moquer de moi ?

"Je préfère profiter du soleil." répondis-je calmement, un livre dans les mains. Je l'avais commencé dans l'avion pour me passer l'envie de briser le hublot et de me jeter à travers. Pour dire, j'étais sûr de passer à cause de l'absence de graisse qui s'imposait sur tout mon corps.

Plus jeune, je n'avais pas eu d'immense succès auprès des garçons. Eh non, bien que j'avais été le timide rat de bibliothèque qui brille de mille éclats sans ses lunettes, ma coiffure et mon habillement recouvrirent tout. Cela m'avait protégé, avec le recul je me plaignais simplement de ne pas avoir pu goûter à la gloire de ce plaisir à cette époque.

Je rêvais d'être comme toutes ces jolies filles dans les séries, celles qui étaient belles, fines, bonnes. Elles avaient tout pour elles et ce qui me fascinait restait le fameux cliché qui corrobore de très loin la triste réalité de l'adolescence. Celui de la timide ado qui se concentre sur ses cours, qui a un comportement exemplaire, qui ne sort jamais, qui sans ses lunettes et ses vêtements de mauvais goût serait aussi belle que la pétasse du lycée. D'ailleurs, aussi bête que cela puisse paraître je ne comprends pas pourquoi toutes les garces sont obligées d'être maquillées comme des délurées. A quoi cela sert de revendiquer à ce point la vente primitive de ces produits faits à base de graisses animales ? On tue des milliers de baleines pour décorer des lèvres qui diront des merdes encore plus grosses que celles sacrifiées pour.

C'est ridicule, j'en conviens.

Quoi qu'il en soit, je me contente de lever mon livre pour répondre à Alya. Elle a beau être ma meilleure amie, il y a longtemps que je ne suis plus celle qu'elle a rencontré au collège et même si j'ai changé, j'aime l'avoir près de moi ou plutôt elle aime me coller au basque. Mais ce n'est qu'un mini détail en parallèle à la galère sur laquelle elle vogue avec moi.

"Ce soir, nous irons à la fête du restaurant, n'est-ce pas ?" demanda-t-elle toujours dans l'eau.

"Oui!" m'exclamai-je étant loin.

"Super, parce que j'ai vu un beau garçon et j'aimerai tu sais..."

"Je me passerais des détails!" annonçai-je immédiatement en écarquillant les yeux, je levai mon livre pour cacher mon visage mais également le sourire qui naissait au bord de mes lèvres.

J'entendis Alya rire, glousser, puis le bruit de l'eau recouvrit bientôt le son de sa voix. Je recommençai à lire, tranquillement, chassant avec de mauvais sourires la joie qui venait de me saisir. Alors, il me fallut inspirer et expirer profondément. Mon maillot de bain sembla tout à coup me serrer tout le corps, j'étais dans un bikini rouge très charmant qui attirait tous les regards. Mais parmi eux tous, quand je levai juste les yeux pour vérifier les horizons, il y en avait un qui me brûlait la peau, c'était presque... dérangeant. Plus que troublant.

Mes yeux fouillèrent le bar, les transats, l'intérieur du restaurant, j'étais en quête de savoir qui était l'auteur de mon malaise intérieur, c'était terriblement déstabilisant et je ne devais rien montrer.

On disait que la réalité nous rattraperait toujours, mais venir à l'île Maurice me permettait d'oser en dire tout le contraire.

Enfin... C'était ce que je pensais.

Ah oui, était-il important de préciser que je détestais Adrien Agreste, premier du nom ?







_____

Bonsoir. J'espère que vous allez tous bien. J'écris ce soir pour vous informer et vous rassurer sur la suite de l'histoire. Bien évidemment, je ne perds pas le thème principal du livre qui consiste à vous laissez à vous lecteurs le choix de choisir la suite de l'histoire.

J'ai simplement pris la liberté d'écrire les deux prochains chapitres mais pas d'inquiétude dès que nous arrivons au passage choisis par les lecteurs dans la première partie, je recommencerai les votes avec les choix multiples ! Et dites moi si je me trompe mais la deuxième proposition est bien celle sur laquelle on peut conclure ?

Bonne soirée ✨

BoyfriendOù les histoires vivent. Découvrez maintenant