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La sonnette de la porte d'entrée qui résonne en rafale dans tout l'appartement me réveille en sursaut me donnant un horrible mal de crâne.

— Oui ça va on a compris ! M'agaçais-je.

Je plaque l'oreiller contre mes oreilles en espérant que quiconque ce trouve derrière cette porte s'en aille, mais son acharnement à tambouriner sur la porte me fait capituler.

— C'est bon j'arrive !

Je me lève du lit toujours vêtu avec la même tenue d'hier. Je descends les escaliers qui mènent au hall d'entrée lourdement et m'apprête à hurler quand j'aperçois Tim en ouvrant la porte.

— Tim ? Mais qu'est-ce que tu fais la ?

Il rentre sans prononcer un mot, visiblement énerver. Je ne comprends pas. Je referme et le suis jusqu'à la cuisine où il me regarde enfin.

— Tu sais même pas le souci que je me suis fait toute la nuit pour toi !

_Bonjour, oui j'ai bien dormi merci. Tu veux un café ? Quelque chose à boire ? Car moi j'ai besoin d'un bon thé avec du paracétamol !

— Eli, je t'es cherché toute la soirée ! Je ne rigole pas là, ajoute-t-il en voyant que j'allais rouspéter. Quand tu es partie hier soir, j'ai voulu te rejoindre cher toi mais tu n'y étais pas. Ta localisation était quelque part dans Brooklyn, j'ai tourné en voiture pendant plusieurs heures mais ensuite tu étais localisée dans Harlem... Et d'ailleurs tu y es toujours.

Harlem ? Je n'y ai pas mis un pied ! Merde.

— J'ai dû perdre mon téléphone dans ce bar...

— Quel bar ?

— Je suis allée boire un verre avec... Peu importe, j'ai perdu mon téléphone ! Plus la peine de t'en faire, je vais bien, je suis désolée du souci que tu as pu avoir.

— Je voulais qu'on parle, à propos d'hier soir...

— Ah oui... Hier. Écoute il n'y a pas grand-chose à dire Tim. Je pense que je ne suis pas la personne idéale pour toi et tu vois bien qu'entre nous ça marche plus depuis quelque temps.

— Mais je ne veux pas te perdre, je tiens beaucoup à toi !

— Tu ne me perdras pas Tim, on restera toujours nous mais sans le sexe !

Ma remarque le fait rire.

— Aller rentre te reposer, ta une mine de mort-vivant ! Et je dois aller récupérer mon téléphone !

— Je viens avec toi ! Ajoute-t-il précipitamment.

— Non tu as assez fait ! Je t'envoie un message dès que je l'ai retrouvée promis.

On se prend mutuellement dans nos bras en toute amitié et je le raccompagne.

J'allume l'ordinateur et c'est là que je remercie la technologie merveilleuse d'aujourd'hui, en quelque clique, je retrouve l'adresse exacte où se situe mon portable.

Après avoir pris une bonne douche, je me retrouve à prendre le métro à Franklin Street direction le terminus en plein Harlem. Et à ce moment-là, je déteste la technologie merveilleuse d'aujourd'hui car elle nous a rendus dépendant et sans GPS je ne sais pas où est cette putain d'adresse. Il reste les bonnes vieilles méthodes.

— Excusez-moi. Bonjour, je cherche cette adresse, demandé-je à une passante en lui montrant le bout de papier. Vous savez où elle se situe ?

— Oui Bien sûr, c'est à deux rues d'ici. Vous allez tout droit puis deux fois à gauche au premier croisement.

— Super, vous êtes géniales ! Merci beaucoup !

Deux fois a gauche au premier croisement. Ok, bon... J'espère juste qu'elle ne m'a pas baratinée et donner de mauvaise indication sinon la journée risque d'être longue. J'avance mètre par mètre en regardant attentivement le nom des rues. Je tourne à gauche au premier croisement puis retourne à gauche. Toutes les rues se ressemblent avec les bâtiments en brique rouge mais quand je tombe sur une enseigne avec écrit « Tony Boxing Club Harlem » Je comprends vite que je n'ai pas perdu mon téléphone dans le bar mais sûrement dans ça voiture...

J'ouvre la porte et entre dans une grande salle d'entraînement. Des posters des différents combats de Tony y sont affichés.

— C'est bien, mais il faut que tu te baisses encore plus pour faire une esquive parfaite ! Oui voilà comme ça, garde le rythme !

Ça voix s'élève au-dessus du brouhaha général que font toutes les autres personnes qui s'entraînent un peu partout dans la salle. Je m'assieds tranquillement sur une chaise et regarde admirativement l'enseignement qu'il donne à plusieurs jeunes et au bout de quelque minute il m'aperçoit enfin. Il s'excuse auprès de ces élèves en leur donnant d'autres exercices en descendant du ring.

Avant de venir à ma rencontre, il rentre dans un bureau quelque seconde et y ressort avec mon téléphone à la main.

— Je suppose que tu es venu récupérer cette chose. Quand je me suis garé en arrivant chez moi je l'ai vue sur le siège. Et autant te dire qu'à cette heure-ci je n'avais pas la moindre motivation de retraverser tout Manhattan. Je te l'aurais ramené dans l'après-midi après mon cours, mais comme tu es venu de toi-même je n'ai plus d'excuse pour venir te voir !

— Tu supposes bien, répondais-je en le prenant. C'est con... C'est ici que notre chemin se sépare alors...

Mon sourire malicieux me trahit. Bien-sur que je n'ai pas la moindre envie de ne plus le voir et lui non plus je le sais. J'adore cet homme. Et ce baiser hier, je veux recommencer !

— Je pense que nos chemins n'ont pas fini de se croiser ! Et je vais même forcer le destin en t'invitant à manger avec moi ce midi !

Je fais mine de réfléchir pendant quelque seconde ce qu'il le fait rire et accepte. Il me propose de m'asseoir en attendant qu'il finisse son court dans trente minutes.

Trente minutes qui passent assez vite. Je suis émerveillée de le voir agir comme tel avec ces jeunes. Il impose un respect naturel, sans besoin de hausse le ton et tout c'est enfant son en adoration devant lui.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 06, 2022 ⏰

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Les opposés s'attirent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant