Slenderman x Reader - Tu ne sauras jamais ( Partie 12 - 1/2 )

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La plupart des personnes le savent.

Les couloirs des hôpitaux ont une sale réputation et sont entrés dans le langage courant. On dit par exemple : « Triste comme un couloir d'hôpital ». Lui-même pensait un tantinet de même, mais cela n'allait pas dans l'exagération. C'était juste que ces couloirs étaient ceux d'un endroit comme celui-ci.

Néanmoins, il ne s'était jamais senti mal, attristé, abattu, au sein de ces quatre murs.

Mais ça, c'était avant.

Il avait changé d'avis. Il ne trouvait rien qui pouvait être plus triste que ces couloirs. Ils n'étaient que les coulisses propres d'un cirque, avec des tentatives de décoration qui tournaient autour de posters peu chers d'expositions.

Il y avait aussi des affichettes, des informations variées, des consignes de sécurité, des plans d'évacuation, et des affiches éducatives, à la limite de la moralisation, ou tout simplement tentant une communication entre le monde hospitalier et ses utilisateurs.

À y réfléchir plus sérieusement, ce n'était pas triste. C'était simplement dérangeant.

Cela le déroutait de voir que les efforts d'originalité en termes de décoration avaient été tentés, pour sans doute égayer, pour distraire, pour faire oublier que les gens que l'on venait voir ici étaient malades. Que certains souffraient, avaient des maladies graves, ne s'en sortiraient peut-être pas, et que d'autres avaient tout simplement envie ou peur de mourir.

Ou encore, comme lui, des personnes qui se retrouvent stressées, se sentant impuissant, ne pouvant que prier pour que tout se passe bien.

Cela faisait maintenant trois jours qu'il était là, assis sur ce banc en tissu d'un confort discutable, n'ayant pas bougé sauf pour aller au petit coin et pour prendre une douche rapide, dans une des chambres inoccupés, sous la supplication des infirmiers pour éviter le risque de surplus de bactéries et de mauvaise odeur.

Dès qu'il avait appris ce qu'il s'était passé, il s'était empressé de venir ici, en laissant en plan tout ce qu'il était en train de faire.

Rien n'était plus important qu'être ici, à ses côtés.

Enfin, « à ses côtés ». C'était vite dit. Il ne pouvait toujours pas rentrer dans la chambre de la belle au bois dormant, qui semblait ne pas vouloir sortir de ces songes.

Il se redresse, et tourne sa tête en arrière, pour la regarder quelques instants, à travers cette vitre, même si cela ne lui procurait que de la douleur de la voir ainsi. Allongé dans un lit, les yeux fermés, des perfusions plantées dans son corps qui étaient décorées de bandages par endroits.

Il pose son front contre la baie vitrée, et n'essaie même plus de cacher son déchirement dû à cette situation. Ce que les passants pouvaient penser ne le préoccuper pas. Toutes les messes basses qu'il parvenait à entendre des infirmières à son sujet ne lui faisait ni chaud ni froid.

Les seules interactions qu'il avait depuis qu'il était là, étaient celles avec le médecin pour savoir s'il y avait du changement, les infirmières quand elles lui demandaient d'aller se reposer ou s'il voulait quelque chose, et...

- Monsieur ( t/n ) ?

Un soupir échappe des lèvres du reporter indépendant, et sans camoufler son manque d'envie et de motivation, il se détache de la vitre, pour tourner sa tête vers celui qui venait de l'appeler.

- Je vois que vous n'avez toujours pas dormi. Vous savez que ce n'est pas bon ?

Mikhaïl ne répond rien, ne faisant que de l'observer. Il n'avait pas beaucoup interagit avec lui, mais il considérait que c'en était déjà de trop.

Creepypasta X ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant