𝗨𝗻 𝗷𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀

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Aujourd'hui, un jour comme les autres. Trop affaiblis pour me lever, seule dans ma chambre d'hôpital qui était atrocement vide, sans aucune couleur. Je n'étais vraiment pas à l'aise ici. Pourtant, j'avais toujours cet objectif de la décorer lorsque je serais rétablis. Mais voilà, cela fait quatre mois que je suis là, quatre mois que je ne suis pas allée en cours, quatre mois que je suis une personne fragile où la vie peut être retiré facilement.

Il y a un an, on m'a découvert un cancer du pancréas. Personne ne comprenait d'où il venait, j'ai toujours mangé sainement. Mais voilà, c'est bien ça le problème des cancers. Du jour au lendemain, tu deviens malade comme un chien et parfois tu vas bien et parfois non. C'est pourquoi je me retrouve allongé sur ce lit d'hôpital qui je dois l'avoué, est très confortable.

Je reste seule la plus part du temps, mes parents viennent me voir pendant le week-end car le travail occupe la plus part de leur temps. Les infirmières étaient les seules à me tenir compagnie, elles étaient très gentille. Il y en avait une que je considérais comme ma seconde mère, elle était vraiment gentille avec moi.

Mes pour mes parents, les seuls mots qu'ils me disaient était 《 Je te souhaite de tout cœur que tu vas te rétablir
Le verbe "souhaiter" était le verbe que je détestais le plus. J'aurais préféré que l'on m'affirme que tout irait bien, avec un regard confiant. Mais au lieu de ça, j'avais l'impression qu'on me faisait des souhaits irréalisable.

C'est à cause de cela que mon sourire se faisait rare sur mon visage. Mon entourage essayait de me le faire retrouver, parfois ils y arrivaient.

J'entendis un bruit de porte qui m'indiquait que quelqu'un entrait. Je tourne la tête et vois mon infirmière habituel rentrer.

- Comment tu te sens aujourd'hui Hye-in ? me demande t'elle d'une voix apaisante.

- Je sais pas, je me sens bizarre, comme un peu trop fatigué...

Elle hoche doucement et m'offre l'un de ses sourires.

- Prend bien le temps de te reposer, tu guériras plus vite.

Je hoche positivement la tête, après tout elle avait raison. Elle posa mon petit déjeuner sur la table à côté de moi, j'avais beaucoup de chance, l'hôpital où je "logeais", la nourriture était plutôt bonne. C'était un avantage pour moi qui allait rester ici un bout de temps.

- Quand vais-je commencer la chimiothérapie  ? demandais-je à mon infirmière.

Ce sujet me préoccupait beaucoup, car la chimiothérapie est un traitement très difficile à supporter, de plus mes cheveux commenceront à disparaître, se que j'appréhendais beaucoup.

- Je ne sais pas, tu as justement un rendez-vous avec le cancérologue tout à l'heure, c'est lui qui te le dira, ne t'inquiète pas trop à ce sujet. Tu penses avoir assez de force pour te changer ?

Je hoche la tête positivement et me lève doucement en faisant particulièrement attention à mes appuis, la moindre erreur me ferait tombé. Je pars vers mon placard prendre des vêtements et me change ensuite dans ma salle de bain. Lorsque je vis mon reflet dans le vitre, j'eus un pincement au cœur, j'étais pale , je me faisais peur. J'avais terriblement maigri et mes cheveux brun avaient beaucoup poussé.

Je ressortis de la salle de bain le cœur lourd, une infirmière m'attendait avec un sourire réconfortant. J'avais l'impression qu'elle seule comprenait vraiment ma douleur, ou même ma pensée. Elle me proposa un fauteuil roulant, je refuse pour pouvoir justement me dégourdir les jambes. Nous marchons donc dans les nombreux couloirs, prenons de nombreux ascenseurs, puis arrivons finalement vers mon médecin.

Nous nous saluons et l'infirmière sortit de la pièce. En temps normal, mes parents étaient avec moi pour se genre de rendez-vous, mais ils avaient dit qu'ils n'avaient pas le temps. Encore une fois, je me sentais littéralement abandonné.

- Vous semblez avoir une meilleure mine que le dernière fois ! me fit le docteur avec enthousiasme.

- Oui, sûrement, mais je ne suis toujours pas au meilleur de ma forme...

Il me regardait avec un peu d'empathie cette fois puis tourna la tête vers son ordinateur. Il consultait mes scanners que j'avais fait il y a maintenant trois jours. Je ne vis aucune émotion paraître sur son visage se qui m'angoissait profondément. Après quelques minutes, il se tourna vers moi :

- Dois-je vous dire les résultats quand vos parents seront là, ou voulez-vous que je vous les dise maintenant ?

Je réfléchis, maintenant, j'ai dix-huit ans, je suis donc majeur et je n'ai plus besoin de tuteur. De toute façon, que mes parents soient là ou pas, sa ne changera pas grand chose. Il ne trouve pas les mots pour me réconforté, au lieu de ça, il me plombe mon moral.

- Non c'est bon, vous pouvez me les dires maintenant.

Le docteur pris une grande inspiration et m'annonça se que je redoutais le plus :

- Votre cancer a beaucoup évolué depuis la dernière fois. Nous allons donc commencer une séance de chimiothérapie dans un intervalle que je vous communiquerai plus-tard. Ne vous en faite pas, vous allez bravement vous en sortir, j'en suis même persuadé !

Je restais sans voix, je me doutais que ce jour allait arrivé, mais si vite ? Les mots du docteur ne trouvèrent aucune importance à l'intérieur de moi, c'est comme si j'avais combattu pendant un moment mais que mes efforts étaient vint.

J'essayais de ne laisser aucune émotion paraître et remercia le docteur. Nous continuons de parler pendant un bout de temps puis je sortis enfin de cette torture. Durant tout le trajet jusqu'à ma chambre, il y avait un silence de mort, j'avais envie d'être seule.

Lorsque j'arrive dans ma chambre, je ne pus m'empêcher de m'écrouler sur mon lit, je n'avais plus aucune force dans mes jambes. Je commence à laisser des larmes rouler sur ma joue. L'infirmière comprenant que j'avais besoin d'être seule, se retira. C'est alors que je commençais à pleurer de plus en plus. J'avais peur, j'avais mal...

- Pourquoi est-ce que j'ai cette foutu maladie...

Je continuais à pleurer pendant un bon quart d'heure avant d'entendre un bruit m'indiquant que quelqu'un était entré. Je relève légèrement ma tête vers la porte, mes yeux me piquaient atrocement.

Un garçon se tenais devant la porte, regardant ma chambre dans les moindres détails, comme si il cherchait quelque chose. Lorsque son regard capta le mien, je vis nettement son visage. C'était un garçon de mon âge, au cheveux brun et aux yeux couleur noisette. Je sentis directement qu'il était embarrassé. Le pauvre, il se trouvait dans la chambre d'une fille inconnue qui était entrain de pleurer... Il doit ne plus savoir où se mettre le pauvre.

- Je- Je me suis trompé de chambre désolé...! dit-il d'une petite voix.

Il sortit en trombe de la pièce, me laissant moi et mes quelques larmes qui dévalaient encore ma joue. Qui était-ce ?

𝐌𝐲 𝐒𝐮𝐧 ʲᵉᵒⁿᵍʷᵒᵒOù les histoires vivent. Découvrez maintenant