chapitre 7 : le début du cauchemar

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- Debout là dedans. C'est l'heure Gia.

Empêtrée dans sa couverture, le visage tourné vers le mur, Giana réagit au salut enthousiaste de Fédérica en bougonnant, de mauvaise humeur.

- Allez vous-en, par pitié. souffla t-elle d'une voix presque inaudible.

- Tu dois te lever, prendre un bain et me laisser soigner ta blessure. Nous avons une longue journée qui nous attend aujourd'hui.

- Et moi je vous dis que j'ai pas envie de me lever. Laissez moi tranquille. J'en ai rien à faire de votre journée. grommela t-elle.

Assise à ses côtés, Fédérica soupira, désolé de devoir lui faire endurer tout ça. Sa loyauté envers Le Soldat ne l'autorisait pas à la ménager. Fédérica se détesta pour ce qu'elle allait devoir lui dire chaque fois qu'elle aurait ce comportement et n'agirait pas comme on le lui ordonnerait de faire.

- Gia, ne m'oblige pas à en informer Le Soldat.

- Faites donc ! Ça m'est égal.

Et pour lui prouver qu'elle n'avait clairement pas l'intention de bouger de son lit, elle rabattit sa couverture sur sa tête, la gorge nouée et les larmes plein les yeux à l'idée de devoir se lever et d'affronter ce nouveau jour sans son fils à ses côtés. Ses sanglots n'échappèrent pas à Fédérica qui posa une main réconfortante sur son épaule dans l'espoir de la réconforter même si elle savait, que son chagrin n'était pas prêt de s'atténuer, ni aujourd'hui, ni demain.

- Je vais te laisser un peu de temps pour te remettre de tout ça. Je reviens dans une petite heure. Sois sage.

Giana sortit la tête de sa couverture une fois la porte de sa chambre refermée. Elle quitta son lit, l'esprit légèrement embrumé par les événements traumatisants et tragiques des dernières heures. Il s'en était passé tellement pour une seule personne. Par-dessus tout, c'était la perte de son bébé qui l'avait le plus anéanti et affaibli mentalement. Le meurtre auquel elle avait assisté, elle ne s'en souvenait même plus. Tout s'était déroulé si vite. Elle avait simplement eu le temps de se rendre compte de la dangerosité et de l'ambiguïté du problème que tout avait vite fait de s'imbriquer la piégeant entre les mains d'un homme qu'elle haïssait plus que tout maintenant.

C'est avec l'entrain d'un escargot qu'elle gagna sa salle de bain. La toilette dura plus longtemps que prévu et c'est toute propre et quelque peu rassérénée qu'elle revint dans sa chambre, emmitouflée dans un énorme peignoir blanc en coton.
La tête baissée, elle triturait la ceinture de son peignoir quand une paire de soulier fit leur apparition sous ses yeux, la forçant à relever follement la tête.

Giana eut la mauvaise surprise de se retrouver en face de Tito.

Un sourire qui se voulait amical, il l'attendait de pied ferme dans sa chambre, impatient de voir comment elle allait, ignorant volontairement les ordres du Soldat qui l'avait formellement interdit de l'approcher.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

Elle avait été absorbée par ses pensées si profondément qu'elle ne s'était pas aperçue de sa présence.

- Du calme. Je suis juste venu voir comment tu allais.

- Sors d'ici immédiatement !

- Giana...

- Je ne veux rien entendre qui vienne de toi. Fiche le camp !

- Hey ! grogna t-il presque en se rapprochant d'elle n'acceptant pas de la voir le rembarrer comme un malpropre, c'est encore grâce à moi que t'es en vie. Marco il t'aurait collé une balle entre les deux yeux sans hésitation si je n'étais pas intervenu alors change de ton quand tu me parles !

Gia et Le SoldatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant