Deux Âmes Solitaires : En Réécriture

Chapitre 2 : Malaise

Parfois mes propres cauchemars me noient dans mes rêves.

Fallon :

Il fait noir.

Un éco de voix m'appelle, j'essaye d'ouvrir les yeux faiblement.J'ai l'impression d'être comme transporté, mon poids semble inexistant, je ne sens plus rien.

- Calme-toi. Regarde-moi Fallon, regarde-moi. La voix se fait plus douce. Il faut absolument que tu te calmes, c'est pour notre bien.

Je me réveille dans une pièce assez lumineuse. L'endroit devait être magnifique en temps normal avec ses innombrables fenêtres. Pourtant, en ce moment, ce qui m'entoure ressemble beaucoup plus à un désastre.

Le sol est couvert de débris, avec insistance, je remarque qu'il y a eu lutte. Un vase brisé à terre, les fleurs plus loin sont piétinées, terni et recouverte d'eau. La table basse en verre est retournée sur le dos ainsi que plusieurs autres meubles. La pièce est la définition même du chaos. Arrivé devant un couloir, je découvre un homme allongé sur le ventre au sol. Ses cheveux poivrés abord une coupe militaire courte. Un grognement lui échappe lorsqu'il se relève.

- Putain, tu es-. Crache-t-il d'une voix rauque, toujours de dos.

Je n'aperçois qu'à peine son visage que j'entends une voix me ramener à la réalité.

- Fallon !

Je me retourne, cherchant d'où provient cet écho autour de moi.

- Fallon, réveille-toi !

Sans m'en rendre compte, j'observe la scène devant moi se flouter tandis que le visage de Meline apparaît. Sa tête est penchée au-dessus de moi, les mains sur mes joues essayant de me réveiller.

Le bleu de ses yeux s'illumine lorsqu'elle comprend que je suis de nouveau consciente.

- Enfin, tu m'as fais une de ses peurs ! Tu vas bien ?

Je reprends peu à peu mes esprits pendant que ma tête continue de tourner.

Je remarque que je frissonne, mon dos posé sur le carrelage froid ainsi que ma position peu confortable, je me rends compte que Meline à fait les premiers gestes. Mes jambes sont surélevées, posé en hauteur sur le mur d'en face, mon dos allongé au milieu du couloir.

Je commence à respirer normalement, une main posée sur ma poitrine. Mel se lève précipitamment et part dans la cuisine. Elle revient avec un sucre en plus d'un verre d'eau à la main.

- Tu trembles, prend le sucre, tu boiras l'eau plus tard.

En même temps que je croque un morceau de sucre, je retiens une grimace et regarde Mel une question au bord des lèvres. Elle me devance en expliquant :

- J'ai compris au milieu de la route que j'avais oublié mon portable dans ton sac. J'ai couru pour t'intercepter avant que tu n'arrives, mais tu n'étais pas là. Elle me regarde avec une expression mi-amusée mi-curieuse. Tu as couru ou quoi ?

Je grimace, me remémorant ce qu'il m'est arrivé plus tôt. Mel sait tous de moi, on se connaît depuis bientôt deux ans, depuis on ne se lâche plus. Ma gorge est nouée par les événements, je n'arrive même pas à expliquer ce qu'il m'est arrivé.

- Je te laisse quelque minutes puis tu me raconteras ce qui a pu te mettre dans un tel état en si peu de temps. Tes malaises se passent que dans des moments de panique, il s'est bien passé quelque chose ?

Je hoche la tête faiblement.

- D'accord, maintenant mange ce foutu sucre bordel. Grogne-t-elle en appuyant sur mon poignet.