— Il y a quelqu'un ? S'il vous plaît détachez nous, il doit y avoir un malentendu !
Ma vision obstruée par le sang séché ayant dégouliné de mon arcade ouverte, les cordes de jute serrant mes jambes et mes bras, la chaleur intense me faisant suer des litres... Je n'ai pas pu faire grand chose que de persister pendant des heures à faire des appels à l'aide.
— La ferme Gabin ! Personne nous entendra dans cette sombre et horrifiante grotte, j'ai comme toi envi de m'échapper de ce cauchemar mais ce n'est pas en paniquant qu'on trouvera plus rapidement un moyen de sortir de cet enfer.
— Comment tu veux ne pas paniquer alors qu'on est chacun suspendu les pieds en l'air en ayant les chevilles et poignets attachés ?! Le sang nous descends a la tête et en restant dans cette position on en aura pour maximum huit heures !
Je sentis mon visage rougir, mes veines temporales et jugulaires se mettent à gonfler sous l'afflux de sang.
— Je suis persuadée qu'on trouvera un moyen de s'échapper d'ici, fait preuve de patience et utilise ton cerveau.
— Tu as raison, c'est juste que... Que je me fais du soucis pour Ali et Liam, j'ai bien peur qu'ils soient morts par ma faute, je n'aurai jamais du vous proposer de venir visiter cette forêt et encore moins que j'arrive en Louisiane...
— Rien n'est de ta faute Gabin on aurait jamais pu prévoir cet évènement qu'on est actuellement en train de vivre ! Moi aussi je me fais du soucis pour mes amis, je ne sais pas où ils sont mais ne craint pas tout de suite le pire, ils doivent sûrement être dans un autre emplacement de cette grotte et si tu arrives à nous faire sortir d'ici nous pourrons tenter de les sauver et mettre ces types derrière les barreaux !
— Me...Merci Sarah, tu es rassurante, je vais trouver un moyen de nous faire sortir d'ici ! Toi, Ali, Liam et moi, nous reprendrons vite nos vies et toute cette folie sera du passé, je te le promets S...Sarah.
***
La Louisiane, un pays en Amérique du Sud ou la pauvreté n'est guère présente, l'obésité devient endémique et la discrimination envers les Noirs subsiste après des siècles d'esclavage, il faut avoir la couenne dure pour habiter ce territoire jouxtant le golfe du Mexique, où les crues du Mississippi, les tempêtes tropicales et l'érosion du littoral font des ravages.
C'était l'idée de mes parents d'emménager dans ce chaleureux lieu à cause de leur travail, je déménage toute les années depuis que mon père a obtenu son statut d'Archéologue il y a une dizaine d'année de cela. Ceci ne dérange pas pour autant ma mère étant architecte de suivre mon père faisant le périple autour du monde. Après de longues heures de route, nous arrivâmes enfin dans ce lieu sinistre. Il n'y avait aucun voisinage et la verdure dominait le territoire.
L'agent immobilier chargé de nous faire visiter les lieux attendait notre arrivée et nous aida à sortir nos lourds bagages de notre voiture.
— Bonjour Messieurs Dames Williams et bienvenue en Louisiane, je vais d'abord vous aider à évacuer vos bagages de votre coffre avant d'entamer la visite de votre somptueuse maison, s'exprimât t-il avec assurance.
Ma mère lui serra la main et lui répondit :
— Bonjour et merci Monsieur de votre accueil, c'est la première fois que ma famille et moi venons vivre en Louisiane, malgré le chaud climat je suis sûre qu'on s'y plaira !
— Il est vrai que le climat surtout en été est plutôt désagréable mais hormis ce détail j'en ai la conviction que vous vous plairez dans votre majestueux domaine, vous songerez également à goûter à notre délectable cuisine locale, il est vrai qu'elle ne se fait pas dans la dentelle et que du Tabasco vous en trouverez dans n'importe quoi chez n'importe qui.
Nous commençâmes à passer la porte principale chacun à notre tour et l'agent immobilier commença donc à nous faire visiter l'entièreté du domaine. Cette baraque était si immense que je n'en croyais pas mes yeux ! L'infrastructure était si bien développée qu'elle pouvait répondre aux exigences les plus élevées, elle était construite avec des matériaux de haute qualité et des finitions de haut standing, chaque pièces avait une si grande superficie qu'on pourrait y faire entrer des éléphants et sans parler des terrasses à l'étage donnant vue à une forêt se poursuivant dans l'horizon.
Une fois la visite terminée avant que l'agent parte il nous communique d'un ton insistant, « J'ai failli oublier de vous faire part de ce détail avant que je m'en aille, la visite de la forêt est formellement interdite sans accompagnateurs et je vous déconseillerais même avec. Beaucoup de gens s'y perdent et disparaissent dans celle-ci, nous sommes protégés d'aucun danger dans n'importe quel lieu et encore moins dans une forêt peu explorée alors je vous prierai de ne pas y aller peu importe la raison ».
Je ne prêtais pas grande attention à ce qu'il disait, je prenais son avertissement comme les fois où ma mère me disait d'arrêter de courir pour éviter la chute étant enfant, mais rien de ce qu'il disait fût assez important à mes yeux. Il s'en alla dans sa berline noire et nous commençâmes à nous installer confortablement dans notre nouvelle maison dans cette chère Louisiane.
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Woods.
HorrorUn groupe de 4 jeunes amis iront tous passer la nuit chez l'un d'entre eux, Gabin. Sa riche famille venait tout juste d'emménager dans un endroit silencieux et isolé dans lequel on ne peut y voir que de la verdure pour aucun voisinage. Ils décident...