1 - Nuit

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C'était l'hiver. Je me rappelle encore de l'odeur des sapins du jardin, de la nuit noire mais aussi de la lune qui veiller sur le monde. Papa et maman étaient là, tout semblait bon.
La télé en arrière plan donnait l'impression que nous étions entouré de plusieurs âmes. Cela sonnait comme des échos dans ma tête. Ça ne pouvait plus s'arrêter, ça ne me lâcher plus. Jusqu'au coucher.
Je fermais les yeux et c'était plus fort que le reste de la journée, c'était comme être dans un sitcom mais avec des hurlements. Je flippais vraiment. C'était oppressant.
Je finissais toujours par m'endormir, avec du mal et beaucoup de temps mais ça finissait toujours par se calmer. Je ne les entendais pas quand je dormais, c'était comme si elles aussi, faisaient un some.
Mais ce soir là, ce n'était pas la même histoire.
Lorsque nous étions à table, je voyais plutôt trouble, comme si j'étais à moitié endormie. J'essayais de me forcer à paraître normal mais j'avais l'impression que mes parents me fixaient d'un œil dubitatif. Je tournais alors les yeux de gauche à droite toutes les secondes pour vérifier si les regards étaient vraiment braqués sur moi. Je me trompais peut-être, j'étais sûrement parano. Depuis que j'entendais ces sortes de cris, j'avais peur constamment que quelque chose se jette sur moi et m'agrippe. Quand je fermais les yeux dans la douche ou quand je faisais la vaisselle par exemple , j'avais le pressentiment qu'une présence respirait sur mon épaule, sur ma nuque.
C'était vraiment tout le temps, à longueur de journée.

«Tu manges pas?»

Ma mère, me regardant avec questionnement sur le comportement que je tiens.
Je lui répondis alors que si, mais je n'avais plus très faim. Elle continuait alors de discuter avec mon père sur un sujet dont je n'avais suivi aucunes des étapes.
Je commençais à respirer de plus en plus fort et vite. Ma gorge se noua et mes jambes se touchaient avec fermeté.
Ils criaient. Ça en devenait vraiment insupportable, je devait partir de table et vite.

«J'ai fini, je monte maintenant je n'ai plus faim.»

«Mais tu n'as pas du tout fini ton plat, tu vas encore te lever cette nuit pour manger, ce n'est pas bon.»

«Ça va papa, je suis fatiguée je vais dormir maintenant.»
Je n'attendis pas qu'un d'entre eux me répondent, je fuis la cuisine directement . Les larmes me montaient et je me sentais plus mal encore que d'habitude. Une fois ma chambre atteinte, je fermi directement la porte et pris un carnet sur l'étagère.
Je me suis mise alors à écrire ce que les voix disaient. Ce n'était pas très compréhensible. Ça sonnait plus comme des échos. Je me suis concentré un moment mais puis rien n'était clair. La fatigue me pris d'un coup, je décida de m'allongeaient un moment, j'allais peut-être m'endormir et tout aller disparaître enfin.
Mes yeux étaient lourds. Ma nuque se tordait tendrement et je me sentais partir lentement.
Je fermais les yeux d'un coup et je n'entendais enfin plus rien du tout à part la douce respiration de mon corps.

Il fait froid maintenant.
Des frissons prenaient mes épaules et tout mon dos. Je peinais à ouvrir mes yeux mais j'essayais tant bien que mal d'attraper la couverture pour la replacer correctement sur moi.

« Tu es belle quand tu dors, tu sais. »

Mes yeux s'ouvrissent tout à coup. Je fixit le plafond, je ne pouvais plus bouger.  Je tournis ma tête vers la porte, rien. Vers la fenêtre, je ne vis rien non plus.

«C'est cette nuit. C'est l'heure, c'est maintenant enfin.»

Cette voix me crispait au plus haut point. Je n'arrivais pas à savoir d'où venait elle. Je tournis la tête vers mon réveil, 3h16.
Des pas retentissaient alors, un à un, vers moi...

FIN.
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⏰ Dernière mise à jour : Mar 18, 2022 ⏰

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