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PDV ÉNORA

     Je me suis réveillée il y a trente bonnes minutes. J'ai pris mon bain, et je me suis habillée d'une jupe bleu roi, d'un décolleté longues manches noir et d'une paire de bottines noires simples. Mes cheveux sont attachés en queue-de-cheval.

     Je me dirige vers la cuisine, pour me faire du café au lait. Je trouve, sur l'îlot, la feuille sur laquelle j'ai écrit quand je me suis réveillée la première fois aujourd'hui, avant mon âme sœur, pour lui faire son petit déjeuner. Juste en dessous de mon prénom, je lis un «merci».

     Je souris, et prépare mon café au lait. Je sens que j'aurai besoin d'énergie aujourd'hui. Je vais m'assoir sur un des tabourets hauts en face de l'îlot, et souffle sur la vapeur qui s'échappe de la boisson.

     Ça me manque de passer mes journées avec Lorenzo.

     Je regarde l'heure sur mon portable et vois inscrit à l'écran dix heures quarante-neuf. Un bruit d'ascenseur me fait relever la tête et je vois Michelle sortit de l'appareil mécanique.

Michelle : bonjour Énora!

Moi : bonjour Michelle.

     Je souris alors qu'elle prend place dans le salon, et finis rapidement ma tasse pour ensuite aller la rejoindre.

Moi : tu n'es pas avec ton âme sœur aujourd'hui?

Michelle : non. Lorenzo lui a proposé un poste dans l'entreprise. Et maintenant, nous ne nous voyons plus en permanence. Mais bon.

Moi : il est aussi un des guerriers, non?

Michelle : comme tous les loups mâles de la meute, oui.

Moi : pourquoi uniquement les loups mâles? Les femelles, elles aussi, peuvent être des guerrières.

Michelle : ouais, mais bon. Les mâles veulent à tout prix protéger leurs femelles. Que veux-tu? C'est leurs instincts qui leur dictent quoi faire dans certaines situations.

Moi : quand même...

     Je m'assois sur le canapé à l'opposé de la baie vitrée.

Michelle : tu ne me demandes pas pourquoi je suis venue?

Moi : pourquoi?

Michelle : Lorenzo m'a demandé de superviser ton entraînement.

     Je soupire et lâche :

Moi : j'aurais dû m'en douter. Tu prends quelque chose?

Michelle : non merci, c'est bon. J'ai plutôt ramené ceci.

     Elle pose le paquet qu'elle a sur la table.

Moi : des croissants! Moi qui en voulais. Merci!

Michelle : oh ce n'est rien. Je sais que je suis géniale.

Moi : la modestie est présente, dans tous les cas.

     Je me lève, et vais prendre une assiette où j'y mets plus tard les croissants. Elle en prend un en même temps que moi, et nous mordons dedans.

Moi : ça faisait tellement longtemps que je n'en avais pas mangé!

Michelle : profite dans ce cas. Tu auras besoin de beaucoup d'énergie aujourd'hui.

Moi : c'est bizarre. Je me suis dite la même chose tout à l'heure.

     Nous rions à cette coïncidence, et continuons à déguster nos viennoiseries tout en bavardant.

Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant