Chapitre 4

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JE SUIS TROP DÉSOLÉE! LE CHAPITRE 4 NE S'EST PAS POSTÉ DONC LE VOICI, APRÈS LE CHAPITRE 5. MERCI DE LIRE CELUI CI AVANT LE PRÉCÉDENT POUR SE REMETTRE DANS LE CONTEXTE

Le dîner fut le moment le plus étrange. J'avais rencontré le père de Sasha, Bryan qui était un petit homme à la calvitie imminente, semblant toujours dépassé par le manque de membre de sexe masculin dans la maison. Il semblait fatigué lorsqu'il était rentré chez lui, dans un costume qui avait l'air d'avoir couté une fortune.

Sa femme l'avait accueilli avec un café serré sans sucre et un large sourire et n'avait prononcé mot afin de laissé son mari raconter à quel point sa journée avait été épuisante. Leur amour avait semblé se dissipé un peu au fil du temps, comme un texte écrit au feutre sur un banc, il s'estompait mais ne disparaissait jamais vraiment.

J'avais cru comprendre que Brian travaillait dans l'immobilier, à un poste haut placé.

Nous nous étions installé sur la grande table de salle à manger. Gwen n'arrêtait pas de complimenter son père, surement afin d'obtenir quelque chose.

"Papa, les gens que t'as rencontré, ils doivent être grave jaloux de ton succès et de ton travail. Tu vas l'avoir cette affaire et on sera super fier de toi!"

Et sa mère, qui s'appelait Carole me fixait avec ses yeux bleus glaçant. Ils semblaient vide d'amour. Sa crainte pour Sasha c'était transformé en du dégout.

Selon, moi, malgré tout ce qu'avait pu faire sa fille , elle ne méritait pas cela. Moi, je mangeais en silence, la tête baissée, plus mal à l'aise que jamais, j'avais l'impression d'être une intruse (ce que j'étais en y réfléchissant), une voyeuse.

Et ce regard bleu givré qui me vrillait le crâne! J'avais envie de lui balancer ma fourchette à la figure! Mais à la place je jouais avec une feuille de salade.  La seule chose dont j'avais besoin, c'était de sortir de cette ambiance pesante et d'aller me réfugier quelque part.

"Alors ma chérie, tu vas mieux?, me demanda Bryan, ce qui me fit sursauter

- Euh... oui?

- Génial, je repensais à ta fête et je me disais qu'il faudrait finir de tout planifier avant d'envoyer les invitations", dit-il en désignant avec sa tête un carton à côté du canapé duquel dépassaient une bonne centaine d'enveloppe rose fushia.

Quoi? Une fête? C'était quoi cette blague. J'étais plus que déboussolée.

"Euh... oui?" marmonnais-je avec une pointe de désespoir dans la voix.

Carole avait cessé de me regarder et avait commencé à débarrasser la table sans plus un mot. Pendant une trentaine de secondes, ce qui me parut une éternité, un silence pesant régnait et l'on entendait que les couverts s'entrechoquer dans les assiettes vides.

- Elle t'en veut encore pour ce matin, chuchota Gwen à mon égard en faisant une drôle de tête censée me faire rire.

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Cette nuit, quelques souvenirs me revinrent. De brefs instants, vivaces qui avaient disparus aussi vite qu'ils étaient apparus.

Il y en avait un où j'embrassais un garçon. Un garçon blond aux yeux bruns et rieurs. Qui me regardait d'un air amoureux. Et je pense que je l'étais aussi. On devait être en automne car nous étions emmitouflés dans un parc aux feuilles brunes et dorées. Ce moment ci était magnifique.

Il y en avait un autre où je pleurais toutes les larmes de mon corps. J'avais du mal à respirer et une énorme migraine m'accablait. j'étais toute seule dans une chambre simple avec mon ordinateur devant moi. Le souvenir était vite devenu flou et je n'avais pas eu le temps d'apercevoir ce qui était affiché sur l'écran.

Dans Sa PeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant