Tortues Ninjas: Les héros de New-York tome 2

Chapitre 57 : Amour, fraternité, solidarité

Pdv Lucy

J’ouvris les yeux avec difficulté. Le soleil qui passait à travers les rideaux de ma chambre m’éblouissaient. Je détournais immédiatement la tête pour y échapper, me retournant dans mon lit pour me rendormir. Je ne sais pas ce que je faisais ici ni comment j’y étais arrivée mais j’étais bien. Tout à coup des flashs…Jessica, la cantine, la vision d’horreur, ma fuite, la glace et puis…Papa et maman au-dessus de moi. Les larmes me montèrent aux yeux. Je sautai à bas de mon lit et descendit les marches quatre à quatre, manquant de tomber en allant trop vite. Dans le salon, l’horloge indiquait 11h du matin. Je pensais qu’il serait plus tard mais bon. Il n’y avait personne ici, en revanche, j’entendis très nettement du bruit dans le labo de papa. Je m’y rendis à pas de loups et jetai un œil à l’intérieur. Il était bien là, en train de travailler. J’hésitai à l’interpeller. Je ne voulais pas le déranger et puis…J’avais dû leur faire peur hier. Mais je pense qu’après ça, il était temps de lui parler, ainsi qu’à maman. Je leur devais bien ça. Alors je pris mon courage à deux mains et fit quelques pas dans la pièce.

« Papa… »

Je sursautai, surprise par ma propre voix à moitié éteinte. Une douleur lancinante me brûlait la gorge tout à coup. J’avais dû avaler beaucoup d’eau pour avoir les cordes vocales dans cet état. Bon après, ça n’avait pas l’air de déranger papa. Lorsqu’il me vit, il se leva aussitôt et me prit dans ses bras. Je le serai à mon tour, les larmes aux yeux.

« Je suis vraiment désolée…Je sais que j’aurais dû vous en parler mais je n’y arrivais pas »

« Je sais…Comment tu te sens ? »

« Encore un peu fatiguée mais sinon ça va…J’ai un peu faim… »

« Bon, c’est déjà ça. Retourne dans le salon, on veut te parler avec ta mère. Je vais la chercher et on revient »

Je hochai la tête, très peu rassurée par cette nouvelle. Mais je savais qu’ils n’allaient pas me gronder. Tandis que papa rejoignait le bureau de maman, je m’installai sur le canapé. Quelques minutes plus tard, ils revinrent tous les deux dans le salon et s’installèrent à côté et en face de moi.

« Ma chérie…On a eu vraiment très peur hier tu sais ? » commença ma mère.

« Je sais…Je suis désolée, je voulais pas vous faire peur mais…Ce qui s’est passé, était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. J’ai essayé d’arrêter cette saloperie et ça s’était même calmé pendant quelques temps. Je me suis dit que du coup, je n’aurais jamais eu à vous le dire. Je pensais pouvoir me débrouiller toute seule mais… »

Je m’arrêtai. J’avais encore envie de pleurer. Surtout en voyant les larmes dans les yeux de ma mère.

« Aussi têtue que ta mère hein ? » fit mon père en me serrant contre lui.

Je ne répondis pas mais ce petit trait d’humour suffit à la faire sourire en tout cas. Une bonne chose car je détestais voir mes proches pleurer. Au-delà de ça, une question me triturait l’esprit mais je n’eus même pas le temps de poser la question que ma mère me devança. Je devais avouer que c’était bien pratique son pouvoir de télépathie.

« Par rapport à Jessica, ne t’en fais pas, des sanctions ont été prises contre elle. Elle a été définitivement renvoyée du collège avec deux des filles qui t’ont harcelée. Les autres sont sévèrement punis et exclus temporairement. Quant à toi, je voudrais que tu puisses voir quelqu’un à qui tu puisses parler »

« Un psychologue ? »

« Oui. C’est important. Ce que tu as vécu est un traumatisme et les séquelles ne tarderont pas à apparaître » affirma mon père.