10 ans après... (The owl house)

"10 années d'attente".

...

Le bruit de la télé raisonnait dans toutes les pièces de l'appartement, les chaînes défilaient sans jamais s'arrêter.

Cherchant sans vraiment regarder un programme à peu près intéressant, depuis maintenant une dizaine de minutes, Luz appuyait sur le même bouton de la télécommande, affalée sur le canapé en pyjama, ennuyée par la répétition de son doigt sur le même bouton, encore et encore.

Ses yeux ne faisaient même plus attention au contenu devant elle, son mouvement était devenu automatique, lassant...

Mon dieu...

Au bout de la millième fois à appuyer sur la télécommande, elle se résigna à regarder la chaîne sur laquelle elle s'était arrêté, pour finalement se lever de sa place en traînant des pieds pour aller se servir un verre d'eau.

Elle laissa échapper un soupir en allumant le robinet.
Rester allongé dans son salon tous les jours depuis autant d'années commençait à devenir une plaie.

Et oui, cela faisait 10 ans qu'elle avait choisit une vie simple, normale, calme.
Ça pour être calme, c'était calme...
Quelle merveilleuse idée d'avoir décidé de vivre seule et autonome.

Et maintenant, elle se retrouvait à travailler dans une supérette la nuit, et à... Attendre le jour. C'est vrai que c'est une meilleure idée que d'avoir choisi de rester... Là bas.

Tu es une génie Luz..

Elle porta le verre à sa bouche et s'apprêta à boire.

*CRASH*

"Ouch !"

Elle se figea nette.
Est ce qu'elle venait d'entendre...? Et
Elle attenda un peu avant de reposer son verre sur le plan de travail.
Elle passa sa tête vers la télé, espérant que le son venait de celle-ci.

Malheureusement, tout ce qu'elle vit était une vieille émission de Bingo, sans son apparent, sans bruit, sans rien.

Elle ravala sa salive et se tourna vers son couloir. À l'autre bout, la porte de sa chambre, là d'où venait vraiment le bruit. Elle déglutit encore une fois, elle souffla et pris son courage à deux mains.

Elle avança doucement vers la porte,
Sur le chemin, elle posa l'oeil sur l'objet à sa droite.

Une vieille batte en bois délabrée, rougeâtre et abîmée, elle venait du club de son acien lycée, il y avait des gribouillis dessus, et elle était bonne à jeter.
Et pourtant, elle était plus qu'heureuse de l'avoir avec elle en ce moment.

Elle l'a prit fermement de sa main droite et l'a positionna de manière à pouvoir frapper quiconque se trouvait derrière cette porte.

Elle avança jusqu'à la porte, sa main se tendant sur la poignée ronde.
Avant d'ouvrir, elle attendit un autre bruit de derrière la porte, peut-être que cela était son imagination seulement. Peut être que derrière la porte il n'y aurait que son lit, son linge au sol, sa fenêtre et son armoire.

Peut-être qu'elle devenait juste folle à force d'être isolée.

Peut-être qu'elle allait se réveiller d'une seconde à l'au-