Adélaïde
—J..je..
Anton : Tu quoi ? Adélaïde, tu as l'obligation de laisser les enfants faire leur propre choix.
—Ce n'est qu'une question que j'ai posé à Aminae, je ne lui ai rien dit d'autre.
Anton : Une question très suggestive. Est-ce que tu veux mettre du trouble dans son esprit ?
—Je veux juste qu'elle se sente mieux et qu'elle sache qu'elle n'est pas seule. Tu sais à quel point Nicolaï peut se montrer détaché, insensible, et furieux quand il est en colère...comme toi.
Anton : C'est mon fils. Et si elle agit mal, il est tout à fait normal qu'il la corrige.
—Dis ce que tu veux, ce n'est pas normal de frapper une femme.
Il soupire bruyamment et de sa grosse main vient me saisir la mâchoire.
Anton : Tu te rebelles maintenant ?
J'essaie de répondre, mais la pression qu'il exerce est beaucoup trop forte.
Son regard se voile d'une lueur malsaine et insoutenable.
Je sais ce que cette obscurité appelle en lui.Anton : J'ai tellement envie de toi.
Je déglutis péniblement.
Il lâche ma mâchoire que je frotte automatiquement. Il m'a fait mal.
Je me mets dos à lui, afin qu'il ne voit pas les larmes qui montent au niveau de mes yeux.
Je sens ses mains sur mes épaules, qui se saisissent des bretelles de ma fine robe que je porte.
—Je..je voulais me reposer.
Anton : Je n'ai jamais dit que tu ne le ferais pas.
Il parle lentement et fait descendre doucement ma robe fine dont je viens à peine de me vêtir.
Il se saisit de mon sein gauche, qu'il presse machinalement, avant de venir glisser sa langue dans le lobe de mon oreille. Des frissons me parcourent tout le corps. Il se redresse, et je sens son regard brûlant dans mon cou.
Anton : Tu es tellement belle. Ton corps est parfait. Tu es faite pour moi.
J'aurais aimé lui dire en d'autres circonstances que je n'ai jamais voulu de cette beauté qui l'a fait poser son regard malsain sur moi. Cette beauté qui l'a captivé dès le premier regard et dont il a cherché à s'approprier. N'a t-il pas réussi ? Nous avons fait de beaux enfants, comme il le voulait. Des enfants qui sont en mesure d'assurer sa succession.
C'est aussi un très bel homme. Il est grand, il est musclé, il est solide, et il a un visage parfait. J'aurais vraiment aimé que les circonstances de notre rencontre soient différentes. J'aurais aimé qu'il me fasse la cour comme des personnes normales.. sans menace, sans kidnapping, sans coups.
Il passe ses doigts dans mes cheveux qu'il tire pour plonger mon visage vers l'arrière. Il se saisit de mes lèvres, qu'il se met à embrasser au début doucement, et successivement brutalement.
Il se détache de moi ensuite.
Anton : Je vais tellement te baiser que tu auras du mal à marcher, Adé.
Aminae
—Que veux-tu me dire ?
Nicolaï : Il faut que je te parle de Fatima.
Je me redresse, assez troublée. Est-il arrivé quelque chose à ma soeur ?
Nicolaï : Fatima n'est pas celle que tu crois, Aminae.
—Comment ça ?
Il met une main dans sa poche, et marche vers la grande fenêtre de la pièce.
Nicolaï : Fatima veut ta mort.
Je fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'il raconte concrètement ?
—Nicolaï, ce n'est pas la peine de me mentir parce que tu ne veux pas que je m'enfuie pour la retrouver. Je-
Nicolaï : Tais-toi, veux-tu ? Et laisse-moi parler.
J'avale lentement ma salive.
Nicolaï : Fatima est uniquement ta demi-soeur. Vous n'avez pas la même mère.
—Quoi ??
Nicolaï fronce ses sourcils, et je suis de plus en plus troublée. Il me regarde avec tant de froideur que j'ai l'impression de congeler.
Je baisse simplement les yeux. Je ne vais plus l'interrompre. Il me fait peur.Nicolaï : Donc, je disais que Fatima est uniquement ta demi-soeur. Ta mère est tombée enceinte de toi quand elle avait six ans. Vous avez le même père. Il a quitté la mère de Fatima avant de savoir qu'elle était enceinte de lui. Lorsque cette dernière l'a appris, elle est restée silencieuse, sans jamais chercher à lui apprendre la nouvelle. Elle n'avait qu'un objectif en tête : qu'il se rende compte de son erreur et qu'il revienne vers elle.
Il marque un moment de pause, comme pour s'assurer que ne le suivre.
Nicolaï : Elle a donc accouché, et lorsque Fatima avait cinq ans, votre père a appris son existence. Comme tout père responsable, il a cherché à retrouver sa fille et à avoir sa garde, sachant que son ex était violente, droguée et incapable de s'occuper d'un enfant. Malheureusement, il a perdu au tribunal. Cette femme a affirmé qu'il avait fuit lors de l'annonce de la grossesse. Pourquoi reviendrait-il donc lui arracher son enfant cinq ans plus tard ?
C..c'est horrible.
Nicolaï : La mère de Fatima ne voulait pas que la situation lui échappe. Elle voyait en son enfant le moyen de faire revenir son homme. Alors, lorsqu'elle a appris qu'il était tombé fou amoureux d'une femme douce, intelligente, et beaucoup plus belle, elle est devenue complètement dingue. Fatima était battue, chaque jour. Sa mère se droguait, buvait, et se prostituait. Elle avait la protection de la justice car à l'époque, elle réussissait facilement à les soudoyer. Il venait donc voir Fatima quelques fois, et d'autres fois, une voisine juste à côté l'accompagnait chez lui, pour passer un peu de temps ensemble.
Je hoche la tête.
Nicolaï : Tu es née deux mois avant les sept ans de Fatima. Tu étais la merveille de ton père. Et la mère de Fatima l'a appris. À partir de ce moment, elle est devenue complètement folle...et a poussé sa fille à t'éliminer. (Voir partie 16)
Un cri se meurt à l'intérieur de ma gorge. Je suis très choquée. Pendant tout ce temps, si ce qu'il dit est vrai, je vivais, dormait avec une personne qui voulait me tuer ? J'ai du mal à y croire..
Nicolaï : Fatima a fait énormément de choses que je préfère taire, Aminae. Mais elle ne t'as jamais portée dans son coeur.
Je ne retiens plus mes larmes. Elles se mettent à couler sur mes joues.
Fatima est ma soeur.. elle m'a élevée et ..et..Nicolaï : Elle était obsédée par des jeux d'argent. À l'époque, Vladimir lui donnait de l'argent. Énormément d'argent. Comment est-ce que tu peux expliquer que tu vivais dans de telles conditions de vie ?
—C..c'est faux. Fatima ne ferait jamais ça. C'est ma grande soeur. C'est...ma grande soeur.
Je mets mes deux mains sur mon visage et je laisse couler toutes les larmes de mon corps.
Je ne peux pas y croire.
Je ne le crois pas.Nicolaï : Je vais t'emmener la voir. Tu verras la vérité toi même.
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Aminae : kidnappée par la mafia
RomanceFatima s'est toujours battue pour l'éducation de sa petite sœur. Jeune juriste talentueuse ayant perdu ses parents et ayant endossé une responsabilité de mère assez tôt, elle se donne l'obligation de subvenir aux besoins de sa petite soeur Aminae...