𝗦𝗞𝗬𝗙𝗔𝗟𝗟- 𝘁𝗵𝗲𝗼 𝗵𝗲𝗿𝗻𝗮𝗻𝗱𝗲𝘇 𝗲 𝘇𝗼𝗲 𝗰𝗿𝗶𝘀𝘁𝗼𝗳𝗼𝗹𝗶.

𝗰𝗮𝗽𝗶𝘁𝗼𝗹𝗼 𝗽𝗿𝗶𝗺𝗼

Derrière le brouillard-
"Et dans le noir, derrière le brouillard, j'entends ce piano chanter
Chanter l'espoir, l'envie de croire, qu'on peut tout réinventer
Alors je joins ma voix encore une fois pour tenir dans l'orage
Je joins ma voix encore une fois pour trouver le courage"

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Cela faisait maintenant deux semaines que Théo s'était installé dans la capitale de la mode italienne. En tant que grand fan de tatouage il se devait de s'en refaire un, histoire de marquer cette nouvelle page de sa vie. Puis, c'était comme une évidence pour lui, avec son travail il était amené à beaucoup voyager aux quatre coins du monde. Et dans chaque ville qu'il visitait, il se faisait un nouveau tatouage.   

Après mainte recherche il s'était décidé à venir ici : un petit tattoo shop dans le centre ville. Sur la devanture un néon rouge clignotait, sur les vitrines plusieurs dessins en noir et blanc étaient affichés, sans doute pour donner envie aux passants de rentrer.

Le brun entra dans le magasin mais, très vite, il fut captivé par une jeune femme allongée sur une table dans un coin reculé du salon. Il ne faisait pas attention à sa beauté, son corps ou quoi que ce soit. Son regard se posait automatiquement sur elle, comme si c'était une simple banalité. Un geste anodin du quotidien. Elle se faisait tatouer la clavicule, malgré ses habits, le jeune homme pouvait déjà apercevoir de nombreux autres tatouages, sur ces doigts, et son cou. Était-ce les seuls qu'elle possédait ou en avait-elle d'autres cachés par ces vêtements ?

De son côté, la milanaise prenait plaisir à se faire tatouer, elle ne sentait pas la douleur, du moins celle-ci l'aidait à oublier les tracas quotidiens, en quelque sorte, les tatouages étaient devenus sa drogue, elle ne pouvait plus s'arrêter depuis qu'elle avait connu ça, c'est-à-dire depuis plus d'un an. Depuis qu'entre elle et son conjoint plus rien n'allait.

Théo avait comme idée de terminer son imposant tatouage sur son dos. Il l'avait commencé à Madrid, continuait à San Sebastian et espérait le finir ici, à Milan.

Pour ce qui était de la jeune femme, elle était venue faire une retouche sur son petit dernier : une rose rouge. Elle avait rajouté un éclair accompagné du chiffre treize. Pour elle tout avait une signification, rien n'était laissé au hasard.

Zoé, venait de finir ses études d'histoire française . Elle était passionnée par cette matière étant au lycée. Elle aimait passer ses vacances dans le sud de la France avec sa mère et son père. Elle aimait énormément leur culture, leurs traditions et leur langue. Alors, quand en deuxième année on lui avait demandé si elle voulait se spécialiser, elle n'avait pas hésité à choisir l'histoire de la France comme spécialité.

Elle ne savait pas encore que faire de sa vie. Alors, elle se trouvait quelques petits jobs à droite et à gauche pour subvenir à ses besoins. Un jour elle était serveuse dans un fast-food, l'autre elle était vendeuse dans un magasin de prêt-à-porter. En ce moment, elle bossait au Starbucks juste en face du tattoo shop. Alors, elle venait se faire tatouer plus souvent à présent, pour son plus grand bonheur.

Théo, lui, venait d'être transféré à l'AC Milan. Effectivement, il était footballeur professionnel depuis quelques années, il avait fait ses débuts dans l'équipe de jeunes de l'Atlético de Madrid, était passé par le Real Madrid et la Real Sociedad, avant de finalement atterrir ici, dans un nouveau pays dont il ne connaissait pas vraiment la langue. Il faut croire qu'il suivait les pas de son géniteur et de son grand frère: Lucas, eux aussi étant des "footeux". Avant l'Italie, il vivait à Madrid, la ville qui l'avait vu grandir lui et son frère. Il profitait de cette trêve internationale, de ce début de mois, pour se faire ce tatouage plus imposant. Les entraînements sont plus cools et moins intenses, son dessin encré au dos ne le dérangera pas autant qu'en temps normal.

-Monsieur ?

Le tatoueur sortit le jeune madrilène de ses pensées. Il tourna la tête vers la table où elle était installée. Elle n'y était plus. Elle était partie.