𝗦𝗞𝗬𝗙𝗔𝗟𝗟- 𝘁𝗵𝗲𝗼 𝗵𝗲𝗿𝗻𝗮𝗻𝗱𝗲𝘇 𝗲 𝘇𝗼𝗲 𝗰𝗿𝗶𝘀𝘁𝗼𝗳𝗼𝗹𝗶.

𝗰𝗮𝗽𝗶𝘁𝗼𝗹𝗼 𝗱𝘂𝗲

VERSUS-
"C'était écrit, c'était sûr, c'était le destin"

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Deux semaines étaient passées depuis la rencontre -si on peut appeler cela ainsi- entre Zoé et Théo. Le jeune homme n'avait pas eu le temps de retourner au salon depuis, par faute de temps, il venait de vivre deux semaines éprouvantes, professionnellement parlant. Il revenait de Liverpool, où il avait joué un match de Champions League, sans compter l'enchaînement de matchs de Seria A toutes les semaines et les entraînements quotidiens, il commençait sérieusement à fatiguer.

Il revenait du centre d'entraînement de son club de football : l'AC Milan, il finissait à l'instant sa séance de récupération. Rien de mieux pour lui que venir se faire dessiner à l'encre noire, sur la peau, pour décompresser.

Visiblement, Zoé elle aussi avait eu la même idée, son petit ami était en vacance avec des amis à Rome, elle en profitait pour sortir avec sa sœur, elles avaient seulement un an de différence et s'entendaient à merveille. Beaucoup les prenaient pour jumelles, étant plus jeunes et parfois encore aujourd'hui. Elles étaient venues sur un coup de tête voulant se faire tatouer un symbole en commun. Elles avaient opté pour deux petites flèches ( » ) minimalistes. Deux flèches simples, mais nouées de sens pour elles.

En entrant dans le salon, les regards des deux jeunes se rencontrèrent. Lui fut étonné de la revoir, durant ces deux semaines, il n'avait pas arrêté -inconsciemment- de penser à elle. Elle lui avait tapé dans l'œil, l'attirant, l'intriguant.

Ce jour-là, il avait remarqué qu'elle était beaucoup plus tatouée qu'il ne le pensait. Grâce à son top débardeur, ses yeux avaient accès à ses bras, son ventre ainsi que son torse entièrement recouvert d'encre noire. Aucune parcelle de sa peau n'était laissée, elle en avait absolument partout. Attirant d'autant plus la curiosité du brun. Cette fille l'intéressait, le captivait, l'aimantait.

Elle, elle avait seulement une impression de déjà vu. Faut dire que, la dernière fois, elle n'avait pas été très attentive. Perdue dans ses pensées lointaines et concentrée sur la douleur paradoxalement soulageante que lui octroyait le dermographe sur sa nuque.

-Salut mon ami ! T'es venu pour ton dos ? Demandait le patron du tattoo shop au joueur.

Il fallait admettre que le français avait encore du mal avec la langue italienne malgré sa forte ressemblance avec l'espagnol qu'il parlait couramment. Il n'avait pas vraiment compris que le patron s'adressait à lui. Ce qui amusait pas mal Zoé, elle trouvait ça mignon, son incompréhension pour sa langue maternelle à elle ainsi que son petit air digne d'un petit enfant perdu qui cherche sa maman dans un rayon de supermarché.

-Excuse-moi, il te parle à toi ! La jeune tatouée interpella le madrilène.

Elle avait posé sa main sur l'épaule de Théo, ce qui leur avait provoqué aux deux une décharge électrique, aussi vite que posée elle retira sa main. Leurs pupilles se croisèrent pour la deuxième fois aujourd'hui, sauf que là, aucun des deux ne voulaient quitter les yeux de l'autre, beaucoup trop obnubilés par leurs yeux qui se rencontraient.

Le temps s'était comme arrêté pour ses deux jeunes, un temps à part, dans leur bulle, c'est comme si tout avait disparu, qu'il n'y avait plus rien autour d'eux. Ils étaient seuls, seuls avec leurs émotions et sentiments confus.

Que venait-il de se passer ?

Les coups de foudre existent-ils vraiment ? Ou est-ce une rencontre, un moment, une personne qu'ils oublieront dans un ou deux mois ?