Chapitre 16 : Nos vrais visage

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A peine ai-je mis les pieds dans l'appartement que Sébastien coure vers moi afin de m'aider à me débarrasser de mon sac et de mon manteau.

-Tu as passé une bonne journée ?

-Très bien, je

Il m'assied sur le canapé et me masse les épaules. Autrefois j'aurais trouvé ça agréable mais pas dans le contexte actuel.

-Ton travail te prend énormément Cassandra.

-C'est normal.

Je l'arrête et me tourne vers lui afin de discuter du sujet délicat. Son visage m'annonce des dettes incommensurables. Je ressens à la fois de la peine et de la satisfaction. Deux sentiments contradictoires dont l'un sera très vite remplacé par l'autre en fonction de son comportement. Ce sera son unique chance de se faire pardonner de m'avoir trompé et menti sur sa vraie richesse.

FLASH

Deux semaines plus tôt, dans la villa de Cooper

A 10h tapante, je toque à la porte de son bureau et entre. Il est au téléphone en train de gueuler comme tous les jours contre ses subordonnés qu'il juge "incompétents". Je dépose le rapport qu'il m'a demandé, entièrement retapé. Quel maniaque ! Que ce soit la police, le format des textes, les interlignes et les fautes d'autographes, il exige que ce soit à son goût. En m'apercevant, il met aussitôt fin à sa conversation en raccrochant brutalement contre son interlocuteur. Celui-ci devra me remercier.

-Dîtes-moi s'il y a encore d'autres modifications à apporter.

-Si tu dois recommencer encore une troisième fois alors il va falloir que je te vire, lâche-t-il en s'asseyant à sa chaise pivotante

Je me contente d'un fin sourire pour lui répondre et croise les bras attendant ses prochaines instructions. Cooper feuillette brièvement les documents. Je profite qu'il soit concentré pour le contempler du coin de mon œil. Ses cheveux ont poussé, il a plus de mal à les maintenir coiffés et son minois est aussi irrésistible qu'hier et avant-hier. Travailler pour lui est un vrai supplice. Surtout chez lui. Quelle idée de porter un t-shirt moulant et un jogging ! Ça met en valeur tout ce qu'il avait à vanter. De la largeur de ses épaules à ses longues jambes athlétiques. Aucun de ses qualités ne sont épargnées.

-Cassandra !

Je reprends rapidement mes esprits. Le diable m'a possédé pendant un instant. Et pourtant, ça le ravit de me voir aussi fanatique à sa beauté. La lueur malicieuse au fond de ses yeux et son sourire en coin m'agacent profondément. Je saisis brusquement le classeur qu'il me tend depuis toute à l'heure et me focalise sur notre relation employeur-employé.

-Qu'est-ce qu'il y a à faire ?

Cooper se lève, contourne sa table et se plante devant moi avec le même air vainqueur. Je le regarde avec un sourcil relevé, soulignant mon manque d'intérêt alors qu'intérieurement, mon cœur tambourine et ma respiration se fait entendre dans la pièce. Trop calme à mon goût.

-Monsieur Cooper ?

-Tu es en colère ?

Comment oserai-je ? C'est mon patron. Je hausse les épaules pour signifier que non. Son sourire s'élargit.

-Je vais te remonter le moral.

Il sort son portable et me montre un document confidentiel. Un papier notarial. Par curiosité, je le lis brièvement.

-Une villa ? Vous m'offrez une villa ?

Il s'avance vers moi avec des yeux encore plus pétillants. Pourquoi est-il de si bonne humeur tout à coup ? Lunatique !

Signée à l'infidélité - censuréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant