N.Y.L.A. (En écriture)

-CHAPTER 1-

  J'avance à petits pas entre les immenses bâtiments. Je me sens minuscule entourée de toutes ces personnes. Je dois me rendre aux dortoirs pour rejoindre ma chambre.J'emprunte plusieurs chemins dallés jusqu'à un immeuble où les lettres"CHAMBRES ÉTUDIANTES"sont collées sur le mur adjacent à la porte. Ma chambre est la deux-cent-sept, au deuxième étage. Une fois arrivée, je me retrouve bloquée devant la porte, fermée, accompagnéede mes valises. La dame qui m'a attribué le numéro de la chambre a omis de me donner les clefs de la porte. Les regards amusés des gens autour me stressent plus qu'autre chose.

- C'est toi Jelena Jones ?

  Je me retourne lorsqu'une grande et fine brune m'interpelle. Ses bras tiennent un énorme carton prêt à exploser. Au bout d'un de ses doigts, des clefs se balancent de gauche à droite. D'un mouvement de tête, elle rabat ses longs cheveux bouclés derrière son épaule.

- Tu peux m'aider s'il-te-plaît ?

  Elle me gratifie de son plus beau sourire et me tend son doigt pour que je prenne la clef. Je me précipite pour ouvrir la chambre. Elle me passe devant et pose son carton sur le sol. Elle réajuste le col de sa chemise blanche qui laisse apparaître son ventre plat et bronzé.

- Je suis désolée, mais c'était vraiment lourd, s'excuse-t-elle en montrant le carton. Mon nom est Cherry, je suis ta coloc' pour cette année.

  Elle me tend sa main et je la salue à mon tour. Son sourire colgate m'éblouit, cette Cherry me semble tout à fait charmante. Elle me demande si j'ai besoin d'aide puis repart en courant finir d'amener ses affaires. Une fois seule, je rentre mes valises dans la chambre. Cette salle est plus que banale avec un lit de chaque côté et deux armoires. C'est comme si la pièce était divisée en deux. Vu que la boîte de ma colocataire est posée vers la droite, je m'installe de l'autre côté. Lorsque j'ouvre l'armoire, mes vêtements dans les mains, Cherry était déjà de retour avec toujours plus de cartons. Elle s'affale sur son lit, essoufflée. Un blanc s'en suit. Pour détendre l'atmosphère, je décide de me lancer :

- Tu viens d'où ? demandé-je en m'attelant à ranger mes habits. Sans vouloir te vexer, tu es un peu le cliché des californiennes... Sans les cheveux blonds.

  Elle se redresse en rigolant. C'est vrai qu'avec ses pommettes saillantes, ses lèvres légèrement pulpeuses et ses grands jambes, elle est d'une beauté stéréotypée de l'ouest. Elle me répond positivement et me retourne la question. Je lui raconte donc mon ancienne vie avant d'arriver à Los Angeles, tout en vidant nos valises et cartons. Deux petites heures plus tard, nous avons enfin fini. Grâce aux posters des groupes de musiques favoris de Cherry, la pièce ressemble plus à une chambre d'étudiants. En parlant d'elle, j'ai appris à la connaître. Je sais donc qu'elle est une étudiante de vingt-deux ans qui a décidé de se lancer en médecine après plusieurs années d'inactivité. On s'entend à merveille. C'est une fille qui fait preuve d'une très grande maturité. Soudain quelqu'un toque à notre porte. Étant occupée à répondre aux messages de ma mère -qui me demande si je suis bien installée-, Cherry se rapproche de la porte pour l'ouvrir :

- Lilian ? S'écrie-t-elle, visiblement surprise. Mais qu'est-ce que tu fiches là ?

  Je relève la tête, intriguée. Sur le pas de la porte, un grand blond se tient négligemment, un bloc-note dans les mains. Il semble lui aussi sous le choc, il dévisage Cherry en échappant le prénom de ma colocataire. Cette scène est digne des plus grands films romantiques. C'est alors qu'une inconnue s'interpose entre les deux étudiants et parle pour elle-même :

- Chambre deux-cent-sept, toutes deux bien arrivées. Aucun problème à signaler ?, nous avons à peine le temps de répondre qu'elle enchaîne, parfait, bonne journée.