tu as posé tes lèvres sur les miennes et tout est devenu flou
je n'ai plus rien compris à cette putain de vie
j'ai posé mes lèvres sur les tiennes
elles avaient le goût du monaco qu'on avait bu ensemble
embrasées
collées
entrelacées et serrées
mais libre comme l'air d'une chanson d'amour
l'adolescente folie qui nous traverse
les effluves de ta nuque
mes mains sur tes hanches, sur ton cou, sur les tiennes
tes mains
si frêles
si fragiles
si douces
comme toi
comme moi en cet instant
le liberté insolente d'un baiser
le questionnement
le regret peut-être même
mais surtout
envers et contre tout
l'infinie douceur du soir
le léger bruit d'un souffle
audible par dessus la musique techno
les basses qui nous secouent le cœur
les bras que l'on lève
tous ensemble
toi
là
figée dans cet espace
à danser comme une folle
invisible
dans les lumières changeantes et stroboscopiques
tu as posé tes lèvres sur les miennes et le temps s'est arrêté
pour toujours