Chapitre 1

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PDV Lucie 

C'est un jour de pluie bien triste, aujourd'hui  nous enterrons ma fiancé Jeanne. Cela fait maintenant une semaine que nous avons découvert son corps sans vie, elle s'était suicidée après avoir englouti une boîte entière de somnifère. Enfin sans vie c'est ce que nous avons cru au premier abord. Katrine l'avait réanimée à de nombreuses occasions en la transportant à l'hôpital. Un lavage gastrique complet lui avait était fait et nous avions découvert que Jeanne était plongée dans le coma. 

K - Ca va ? 

Je fus sorties de mes pensées  par mon amie qui s'était approchée de moi, délicatement et d'une main tremblante je lui saisis la main et la serra fort. Je me sentais vide et mal, une partie de moi était morte en même temps que ma copine. Je relevai le regard vers la doctoresse et lui dis en souriant tristement. 

L - Elle me manque

K - A moi aussi 

L - La vie n'est pas pareille sans elle 

K - Je sais bien pourtant j'ai cru qu'il y avait de l'espoir 

L - J'y ai cru aussi 

En effet quelques jours après son coma l'état de santé de Jeanne s'était améliorée, nous avions même cru un instant qu'elle se réveillerait mais ce n'était qu'un faux espoir. Deux jours après son état de santé se détériora si bien que nous avions dû l'entuber mais cela ne suffit pas, son rythme cérébral s'arrêta sonnant la faim de la bataille. Jeanne était porte après avoir pleuré des heures et des heures nous avions pris la dure décision de la débrancher et de la laisser partir. La machine éteinte, Jeanne rendit son dernier souffle et partit pour un monde meilleur.  Dans mes pensées je ne vis pas le prêtre arrivé, ce n'est que quand celui-ci commença à parler que je revins à la réalité.

- Bonjour 

L - Ho bonjour 

- Pouvons-nous commencer ?

K - Oui allez-y 

- Très bien. Bonjour à tous, aujourd'hui nous sommes réunis pour célébrer la mémoire d'une femme magnifique. Jeanne. Cette jeune femme est parti trop tôt, mais si notre seigneur la appeler près de lui c'est pour une bonne raison. Jeanne ma chère fille repose en paix, tu es maintenant libre.

Le prête fit signe aux hommes en noir de commencer à descendre le cercueil. Mes larmes firent rage, j'éclatais en sanglots. Katrine me prit dans ses bras, elle me caressa et me serra fort contre elle pour me montrer sa présence et son soutien. Je sentais mon cœur se décomposer, je me sentais mourir de l'intérieur. Je ne comprenais pas son geste, nous avions pourtant parler de notre futur de nos projets. 

- Voulez-vous dire quelques mots ? 

L - Heu .....

K - Oui nous allons dire quelques mots en sa mémoire 

- Très bien je vous laisse la place 

Je remerciai Katrine d'un regard et pris place près du prêtre. Je soupirai, je me sentais bloquer, les mots ne me venaient pas. Je ne pouvais sentir que mes larmes redoubler d'intensité encore et encore. Je secouai la tête pour me ressaisir et pris une grande inspiration avant de dire. 

L - Je vous remercie de votre présence à tous aujourd'hui. Je suis sûre que ça aurait beaucoup touché Jeanne. Vous connaissiez tous Jeanne, ses bons comme ses mauvais moments. C'était une femme fabuleuse, toujours tournée vers les autres, toujours prête à aider. Elle était passionnée par ce qu'elle faisait même si cela lui portait souvent préjudice. Jeanne était un amour, une romantique et c'était ma femme et je l'aimais

Je me tue et laissai mes larmes couler à nouveau le long de mes joues. Katrine me rejoint bien vite, sa femme à ses côtés. Je les pris tour à tour dans mes bras les remerciant de ce qu'elles avaient fait pour moi et d'être là pour moi. Les gens après avoir jeté des fleurs sur le cercueil partaient un à un. 

K - Bon ça va être à nous 

L - Oui 

Nous nous approchions une dernière fois du cercueil de ma femme et après un moment de silence nous déposions les fleurs dessus. Je me reculai ensuite et fis signe aux hommes. Ils comprirent bien vite le message et finir de descendre le cercueil de bois. Une fois celui-ci sous terre les hommes le recouvrèrent de terre afin de l'enterrer. Katrine et moi avions choisi une jolie pierre tombale avec la photo de Jeanne intégrée à celle-ci un doux message y était aussi gravé "A notre boule d'énergie, que ton chemin dans les nuages soit aussi palpitant que ta vie sur terre". 

L - J'ai une question avant que tu partes 

K - Dis moi 

L - Pourquoi ? 

K - Pourquoi quoi ? 

L - Pourquoi a-t-elle fait ça ? Pourquoi elle ne nous a rien dit ? 

K - Je ne sais pas malheureusement 

L - Trouvons les réponses alors 

Katrine écarquilla les yeux à ma remarque, je ne savais dire si cela était dû à la surprise ou au désespoir. Elle ne dit rien croisant rapidement le regard de sa femme qui lui sourit doucement. Je ne comprenais pas ce qui se passait exactement en cet instant mais les sourires qu'elles s'échangeaient ne pouvaient qu'être bon. 

K - J'avais commencé 

L - Quoi ? Pourquoi ne m'avoir rien dit ? 

K - Je ne voulais pas t'accabler encore plus, j'avais peur que si cela ne marche par tu sois encore plus brisée et dévastée. Tu étais tellement mal et je ne voulais pas en rajouter

L - Je te remercie d'avoir voulu me préserver et me protéger mais à partir de maintenant plus de secret 

K - c'est promis 

L - Parfait on commence quand ? 

K - Demain, ce soir repos pour être en forme pour demain. D'ailleurs tu dors à la maison ce soir 

L - Non je vais rentrer 

K - Tu es sûre ? 

L - Oui je n'y suis pas retournée depuis sa mort, je pense qu'il est temps que j'affronte mes propres démons

K - Très bien en cas de besoin nous sommes là 

L - Merci à demain

Je les serre contre moi une dernière fois avant de partir en direction de mon appartement. Je pris ma voiture et me mis en route. Plus j'approchai du lieu plus je sentais le stress monter. La maison apparue au loin, je me garai devant. Je sortis doucement devant de la voiture et m'approchai de l'entrée, ma main trembla, mon cœur s'affola quand la poignée s'ouvrit. J'entrai de notre ancien chez nous, je me dirigeai vers le salon et m'installai dans le canapé. Je pris une couverture pour me coucher là, il était encore trop tôt pour moi pour retourner dans notre lit là où elle était morte. 

L - Tu me manques 

Une douce vague de chaleur m'entoura, je me sentais soudainement bien. Fatiguée et épuisée par cette journée je ne mis pas bien longtemps pour m'endormir. Morphée me tendit les bras et m'entraina avec elle au pays des rêves. 

Le recueil des petits cauchemars TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant