Chapitre 5

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PDV Jeanne 

Cela faisait maintenant quelques mois que je vadrouillai à travers les différents univers en présence de Roland. 

J - Le monde est plus grand que ce que je pensais 

R - Oui, mais tu ne sembles pas heureuse

J - Non ce n'est pas ça mais quelques choses me perturbe 

R - Quoi ? 

J - Je ne sais pas je sens quelque chose m'appeler 

R - Comment ça 

Je ne répondis rien ne sachant pas comment expliquer ce que je ressentais au plus profond de moi. Cela faisait maintenant plusieurs qu'il se tramait quelque chose d'étrange en moi et que cet appel se faisant de plus en fort. Je relevai la tête vers Roland et fronçai les sourcils quand je vis celui-ci commencer à disparaitre devant moi. 

J - A quoi tu joues ? 

R - Comment ça ?

J - Pourquoi tu sembles disparaitre 

R - C'est toi qui t'effaces

J - Je heu ....

R - Ca doit être cet appel qui te tracasse depuis un moment maintenant 

J - je fais quoi ? 

R - Tu ne peux pas lutter contre alors autant aller voir 

J - Tu ne bouges pas hein ?

R - Promis je reste là jusqu'à ton retour maintenant va 

Je soufflai un grand coup et fermai les yeux. Je me concentrai sur cet appel intérieur, je sentis mon corps se faire transporter à travers les mondes et les dimensions. Cette sensation de n'être que poussière me plaisait énormément, me corps se fit soudainement à nouveau lourd signe que j'étais arrivée à destination. J'entendis des bipbip, je sentis les produits de soins. je reconnus tout de suite où j'étais mais je ne comprenais pas pourquoi j'y étais. Alors après avoir respiré un bon coup j'ouvris les yeux. Mes sens ne m'avaient pas trompé, j'étais bel et bien à l'hôpital et plus précisément devant une chambre. En regardant plus précisément dans la pièce je reconnus une tignasse blonde, mon cœur se serra d'un seul coup ratant un battement, je n'y croyais pas. Devant moi se trouvait ma fiancée, mon âme sœur, elle semblait dormir paisiblement coller contre un corps qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau. Je ne comprenais pas j'étais pourtant morte, nous avions vérifié avec Roland, alors que j'étais dans mes pensées un mouvement m'en fit sortir, mes yeux rencontrèrent ceux de ma copine. Je la regardai en souriant frappée par sa beauté. 

 J - Tu es toujours aussi belle

L - Je...Jeanne

J - C'est bien moi

L - Mais tu es 

Je ne répondis rien regardant les réactions de Lucie en face de moi, je la vis poser un regard sur mon corps à côté d'elle avant de reporter son regard sur moi. Je ne savais pas quoi lui dire, cette situation me déstabilisait, je ne pensais pas la revoir. Mon cœur battait à vive allure, je sentais mes joues rougir, je l'aimais. 

L - Pourquoi ?

J - De ?

L - Pourquoi nous avoir laissés

Je ne pouvais pas me résoudre à lui avouer les raisons de mon acte. Le jour où j'avais mis fin à ma vie j'étais sûre de moi, mais plus le temps passait et plus j'oubliai la raison de mon acte me demandant ce que j'avais fait. J'avais compris bien vite que mes souvenirs de ma vie dans ce monde disparaissaient peu à peu, je perdais mon humanité ou du moins ce qui en restait et cela me faisait peur. Je ne voulais pas me perdre je voulais rester moi-même. Je plongeai à nouveau mes yeux dans ceux de Lucie et lui dis. 

J - Je pense qu'au fond de toi tu le sais

L - Ce n'est pas une réponse

J - Si s'en est une mais ce n'est pas celle que tu attendais c'est tout 

Mon corps chauffa, je fus prise d'une pulsion incontrôlée, je m'avançai vers Lucie qui recula devant moi avant d'être bloquée par le dos du lit. De mes mains fébriles je vins prendre en coupe son visage rempli de larmes, cette vision me fonda le cœur. j'essuyai rapidement ses larmes, puis n'écoutant que mon instinct je vins coller mes lèvres aux siennes pour un doux baiser. 

J - Ne pleure pas

L - Je n'arrive pas à m'arrêter

J - Tu es plus jolie quand tu souris

L - Alors reviens

J - Je ne peux pas et tu le sais

L - Non

J - Tu dois me laisser partir pour notre bien à toutes les deux

L - Mais je t'aime

J - Moi aussi et je t'aimerai toujours, je serais toujours là pour toi et veiller sur toi mais tu dois me laisser partir pour faire ton deuil et aller de l'avant

L - Je ne peux pas 

Je sentis au loin une forme m'appeler, m'attirer me signifiant que je devais m'en aller alors dans un dernier élan d'amour j'embrassai à nouveau Lucie. ma blonde répondit au baiser venant caresser ma langue de la sienne rendant le baiser chaud et intense, je sentais toutes les parcelles de mon corps crépiter à ce contact comme s'il revivait. La forme m'attira à nouveau, à contre cœur je me détachai de ma copine et m'éloignai d'elle. Je me retournai sous ses cris et ses pleurs qui me fondèrent le cœur, je ne voulais pas la quitter mais je n'en avais pas le choix. Je suivis la force jusqu'à la porte de la chambre d'hôpital. Je me sentais disparaitre à nouveau, avant de ne complètement partir je me retournai une dernière fois vers ma blonde et lui dis. 

J - Tu dois me laisser partir

Elle n'eut pas le temps de répondre que je disparus complètement, je fus transporter comme à l'aller mais la joie n'était plus au rendez-vous, mon cœur était brisé il me faisait si mal que je versai une petite larme. Je ne pensais pas qu'après ma mort je pourrais encore ressentir tout ça, je ne l'avais pas ressenti depuis que j'étais avec Roland dans ce monde. Je réapparut là où j'avais quitté mon ami plus tôt. 

R - Ha enfin de retour 

J - Oui 

R - Alors 

J - Rien une fausse intuition 

R - Mouais 

J - mais j'ai adoré cette sensation d'être transportée

R - Si tout est réglé que dirais-tu de reprendre notre voyage ? 

J - Ca me paraît être une bonne idée

R - En route alors 

Je ne dis rien de plus et me mis en marche derrière Roland. J'avais le cœur lourd et triste mais je ne voulais pas que Roland le voit. J'avais toujours un peu peur de lui et je refusais qu'il s'en prenne à Lucie. C'est donc peinée et brisée que je repris notre voyage vers l'inconnu espérant dans un coin de ma tête revoir ma douce blonde. 

Le recueil des petits cauchemars TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant