La nuit se passait plus tôt bien, mon sommeil était calme et reposant mais un bruit stridant provenant de la cuisine me sortis de mon doux rêve. Je me relevai du canapé me mettant sur mes pieds tentant de ne pas perdre mon équilibre. Doucement je me dirigeais vers la cuisine d'où le bruit provenait, je m'approchai et entrai dans la pièce.
R - Bonsoir mademoiselle
Je me figeai en voyant Roland devant moi, je m'attendais à tous sauf à lui, il me fixait depuis l'autre côté du plan de travail. Je déglutis un instant avant de me ressaisir, j'avançai vers le comptoir et vins m'assoir sur un tabouret pour faire face à l'homme.
L - Que fais-tu là ?
R - je n'apprécie pas qu'on touche à mes affaires ?
L - Comment ça ?
R - je suis sûre que tu sais de quoi je parle ou enfin de qui je parle
L - Que lui as-tu fait ?
R - Oh ne t'en fait pas elle savoure sa punition pour m'avoir menti et être venue te voir
L - Sal connard
Roland n'aimait visiblement pas ce que je venais de lui dire car il me saisit par la gorge sans que je m'y attends. Sans relâcher sa prise de mon cou il fit le tour du plan de travail et vint se poser devant moi. Je n'arrivais plus à respirer, je tapais de mes fébriles bras l'homme qui m'étranglait actuellement. Il resserra son emprise autour de ma nuque alors que je commençai à suffoquer.
R - Vous devriez apprendre à tenir votre langue jeune fille
L - J....
R - Quoi ?
J - Lâche là
Cette voix me fit vibrer, sans que je ne comprenne ce qui se passait je me sentis tiré en arrière. Deux bras chauds et protecteurs m'enroulèrent dans une douce étreinte protectrice. Je relevai la tête doucement et vis l'objet de mes désirs. Jeanne se tenait là lançant un regard noir et menaçant à Roland qui ne semblait pas le moins du monde effrayer. En regardant de plus près ma rousse je pus voir du sang couler de son œil, je paniquai et gigotai dans ses bras pour qu'elle me lâche et que je puisse la soigner. En reculant un peu d'elle je pus voir l'ampleur des dégâts, j'eus un hoquet d'horreur en voyant l'état déplorable dans lequel était ma concubine.
L - Jeanne
J - Ce n'est rien ne t'en faits pas
R - Que c'est touchant, on pourrait se croire dans Roméo et Juliette car votre amour est impossible
Jeanne me poussa derrière elle alors qu'elle faisait face à Roland, elle grogna un coup et le jeune homme recula d'un pas comme s'l avait peur.
R - Je suis désolé, je ne voulais ...
J - Ta gueule bordel
R - Mais ...
J - Dégage tout de suite
R - Je ne lui aurais fait aucun mal
J - Casse toi et vite
A ses mots Roland regarda ses pieds et disparut sans attendre. Je sentis le corps tendu de Jeanne se relâcher d'un seul coup, puis elle se tourna vers moi et déposa un tendre baiser sur mon front avant de reculer un peu pour m'examiner. Elle sourit contente de voir que je n'avais pas plus de blessures que ça puis elle prit un air sérieux et me dit durement.
J - Tu devrais arrêter de m'appeler
L - Mais ...
J - C'est dangereux, un jour il parviendra à te tuer et je pourrai rien y faire
Sa voix était dure et froide, cela me troubla et me perdait, je ne faisais rien de mal. Je ne savais même pas comment je faisais ça et malgré le risque que j'en courrai je refusai de renoncer.
L - Je ne sais pas comment je fais ça
J - Découvres le et apprends à maitriser ça
L - Mais ...
Jeanne leva la tête vers le plafond comme si quelque chose si trouvait, elle rebaissa ensuite son regard vers moi, elle m'attrapa les joues et me rapprocha d'elle pour un doux baiser qui ne dura qu'un instant. Elle se recula de moi ensuite et me dit tristement.
J - Je dois y aller
L - Quoi non ?
Mais Jeanne finit par disparaitre devant moi me laissant seule dans notre appartement maintenant silencieux. Je m'écroulai au sol en pleurs d'avoir encore perdu l'être que j'aimais. Je me redressai en sueur sur le canapé. J'haletai et toussai comme si je ne pouvais plus respirer ou que quelque chose m'avait empêché de respirer alors précipitamment je me levais et courus vers la salle de bain. Je me regardai dans le miroir et constatai avec effroi que j'avais des marques de strangulations autour du cou.
L - C'est quoi ça ?
J'ouvris le placard, en sortit la boîte à pharmacie afin de me soigner, je mis de la crème sur mon cou avant de la bander avec du tissu. Puis fatiguée je sortis de la pièce arrivant devant le grand lit. Mon cœur rata un battement se souvenant des évènements qui s'étaient produits ici. Je restai figée un moment, puis la fatigue gagna et je me couchai dans le lit, je me glissai sous les couvertures les tirant sur moi, les draps avaient encore son odeur ce qui apaisa mon cœur.
L - Ca sent toi
Je m'allongeai enfin mais ne me rendormi pas tout de suite. J'appréhendais ce moment de peur de retomber sur Roland, c'est là que je réalisai ce que devait éprouver Jeanne tous les soirs. Je me mis en boule dans le lit après avoir tourné sans cesse pour trouver la bonne position. Je soufflai doucement faisant redescendre mon rythme cardiaque, je fermai les yeux réfléchissant à ce que j'allais dire à Katrine pour les marques, je ne voulais pas paraître folle à ses yeux mais je ne voulais pas lui mentir non plus. Alors que j'étais plongée dans mes pensées la fatigue me gagna, Morphée m'appela près de lui pour le reste d'une nuit calme et sans problème, c'est donc sans peur que je plongeai dans profond sommeil.
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Le recueil des petits cauchemars TOME 2
HorreurJeanne s'est suicidée ne supportant plus cette vie de cauchemars. Elle laisse derrière elle Lucie et Katrine désemparées et perdues. Elles ne comprennent pas le geste de Jeanne et vont tout faire pour trouver des réponses à leurs interrogations. M...