Chapitre 13

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PDV Lucie 

Je me réveille encore bouleversée par la nuit que je viens de vivre. Sans attendre je m'empresse de partir prendre une douche croyant que cela pourrait me faire du bien, j'allume l'eau et laisse les gouttes couler le long de mon cœur. Mais rien ne me calme rien n'apaise mon cœur meurtri par les propos de Jeanne, je me sens mal. Je ne savais pas que l'appeler pouvait me mettre en danger mais surtout la mettre en danger. Les mains sur la paroi de la douche je soupire bruyamment, cherchant comment expliquer à mon amie ce qui s'est passée la veille. Au loin mon réveil se fait entendre, je souffle et me dis. 

L - Allez motives-toi 

Je sors de la douche, me sèche et me dirige vers la penderie pour choisir une tenue souple et large, en fouillant dans l'armoire je remarque que les vieilles affaires de ma rousse sont toujours là, je décide alors de m'habiller avec ses affaires après tout elle ne sans sert plus alors autant qu'elles servent. Je pris un pull et un jogging de même couleur et me dépêchai de les enfiler avant de partir pour la cuisine déjeuner tranquillement. Aujourd'hui je ne pouvais pas voir Katrine car je travaillais, j'avais déjà pris trop de jour d'arrêt suite au coma et au décès de ma belle et il fallait le dire les enfants me manquaient beaucoup. 

L - Une belle journée s'annonce 

Je bus rapidement mon jus de fruit et engloutis deux tartines au beurre avant de prendre les clés de ma voiture et de sortir de l'appartement. Il faudra que je pense à appeler Katrine à ma pause déjeuné. Je roulais tranquillement vers l'école, quand je fus arrivée je pouvais voir les enfants tous contents de me voir. Je sortis de la voiture et partis les rejoindre, ils se ruèrent sur moi, me firent des câlins et des bisous. Leurs gestes d'affection remplirent mon cœur d'une immense joie, d'un geste de la main je leur signalai qu'il allait être leur de rentrer en classe ce qui fit confirmer par le bruit de la cloche. 

L - En classe les enfants 

- Trop bien 

Ils marchèrent vers la classe et une fois arrivée ils partirent chacun à leurs occupations pendant que je pris les notes de mon remplaçant posé sur le bureau et que je les lus avec attention pour savoir ce que j'avais manqué. Il semblait que tout s'était bien passé ce qui me rassura un peu. Alors que j'étais plongée dans ma lecture je sentis qu'on tirait sur mon pantalon, je baissai mon regard pour tomber nez à nez avec le petit garçon que j'avais réconforté il y a quelque temps. Il me regardait tout triste mais ne dit rien. Intriguée je m'accroupis à côté de lui et lui demandai. 

L - Qui a-t-il ? 

- C'est vrai ? 

L - De quoi trésor ?

- Jeanne ne viendra plus 

Je déglutis face à ses propos mais surtout à sa moue triste, je voyais bien qu'il se retenait de pleurer ce que je pus comprendre, il ne voulait pas que je sois de nouveau triste. Je lui souris tristement le prenant dans mes bras pour un long câlin et lui souffla dans l'oreille. 

L - Elle sera toujours dans nos cœurs 

Contre toute attente le petit me regarda et me lança sourire aux lèvres. 

- Je te protègerai promis 

L - Hum 

- J'ai promis à Jeanne d'être ton chevalier quand elle n'était pas là alors je vais tenir ma promesse 

L - Merci preux chevalier

Doucement je vins déposer un tendre baiser sur son front avant que le petit garçon me lance un dernier sourire et parte rejoindre ses amis qui jouaient au lego. La matinée se passa sans encombre les enfants venaient souvent me voir pour faire des câlins ou me raconter leurs semaines. Ils étaient tous adorables et je les aimais beaucoup. Midi approcha et la cloche du repas sonna, les enfants se levèrent et après m'avoir salué partir en rang vers la cantine. 

L - Bon à nous 

Je pris mes affaires et sortis de l'école pour rejoindre ma voiture, j'ouvris la portière et m'assis sur le siège passager. Je saisis mon téléphone et en regardant les parents qui venaient récupérer leurs enfants qui leur couraient dans les bras leurs racontant avec joie et innocence leur matinée d'école. Je composai le numéro de mon amie en soufflant et portant le combiné qui sonnait à mon oreille, je n'eus pas à attendre longtemps avant que Katrine ne décroche. Sa voix me serra l'estomac, j'angoissai à l'idée de lui dire. 

K - Oui 

L - C'est moi 

K - Oh  ça va ? Alors ta reprise ?

L  - Juste parfaite les enfants sont trop chou

K - Mais ?

L - Pourquoi il y aurait un mais ? 

K - Je te connais il y a forcément un mais pour que tu m'appelles à cette heure avec cette voix triste 

Je déglutis devant la perspicacité de Katrine, je ne pouvais rien lui cacher. Je soufflai un coup reprenant mes esprits et cherchant les mots justes pour lui expliquer ma nuit. Après quelques minutes de silence je me lançai peu sûre de moi. 

L - Il s'est passé un truc cette nuit 

K - Quoi ? 

L - Roland est venu me rendre visite 

K - Quoi ? Comment ça ? Tu n'as rien 

L - Il a m'a étranglé mais ça va

K - Comment ça ? Tu me sors qu'il t'a étranglé comme ça mais que malgré tout tu va bien 

L - Oui parce que Jeanne est venue me sauver

K - Lucie 

L - Je te jure

K - Explique toi 

L - Je me faisais étrangler, je croyais mourir, j'ai pensé très fort à elle et l'instant d'après elle était là et ...

Je fus coupé par la cloche signalant la fin de la pause-déjeuner. Je fus surprise de la vitesse à laquelle avait passé le repas mais je ne dis rien. Je me levai, sorti de la voiture la refermant toujours mon amie en ligne avant de lui dire. 

L - Je dois y aller je suis désolée

K - Quoi ? Non tu peux pas me laisser en plan comme ça 

L - Ba si mais écoute si tu veux après le travail tu passes me voir et je te raconte tout 

K - Hum ça marche à tout à l'heure

L - Yep 

 Je raccrochai le téléphone et repartis dans ma salle de classe où j'attendis mes élèves pour leurs siestes de l'après-midi. Ils entrèrent tous dans la pièce allant chercher leurs peluches et couvertures avant de venir se coucher sur les gros tapis moelleux. Après une longue histoire que je leur racontai ils finirent par s'endormir rapidement, je profitai de ce lapse de temps pour préparer l'activité de l'après-midi et ranger un peu tout le bazar qu'il avait mis. 

Le recueil des petits cauchemars TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant