C'est vers quatorze heures que les premiers enfants ouvrirent leurs petits yeux, ils se levèrent et me rejoignirent autour de la table. Je leur expliquai donc le programme pour le reste de la journée, ils semblaient heureux de ça. Au programme peinture à l'eau, j'avais étendu au sol une gigantesque fresque blanche sur laquelle ils pourraient tous s'amuser ensemble. Je préparai la peinture pendant que les enfants enfilaient comme ils le pouvaient les blouses de protections, je ris devant la difficulté de certains à la mettre. Le cœur rempli de joie, j'aidais les plus démunis à enfiler leurs tenues avant de leur donner de quoi peindre.
L - Vous pouvez y aller
- Merci
Les enfants se réveillèrent les uns après les autres si bien qu'une heure après ils s'étaient tous debout entrain de peindre de magnifiques dessins. Je les regardai attentivement peindre dans la joie et la bonne humeur.
L - je peux peindre avec vous ?
- Oui
Une petite fille me tendit un pinceau que je m'empressai de prendre avant de commencer à mon tour à dessiner avec eux. L'activité se passa bien les enfants étaient calmes, il n'y a eu aucune dispute et malgré un petit débordement qui s'était fini en bataille de peinture tout allait bien. Activité finie je commençai à nettoyer les enfants pour qu'ils soient tout propres pour leurs parents, cela les faisait bien rire de se faire chouchouter ainsi. Les petits propres je nettoyai toute la salle et posai la banderole plus loin pour lui permettre de sécher, je laissai ensuite les enfants en autonomie attendant seize heures, l'heure du goûter pour les petits monstres. Alors que je préparai leurs gouters les enfants fixaient la feuille de peinture, une petite fille me regarda ensuite et me demanda.
- Tu vas en faire quoi ?
L - Je vous propose qu'une fois sèche tout le monde mette son nom sous son dessin et que nous l'accrochions dans la classe
- Oui trop bien
Les petits sautèrent de joie alors que je leur donnai leurs goûters, ils mangèrent dans le calme avant de ranger leurs doudous et affaires en attendant l'arrivée de leurs parents. La clocha finit par sonner sous les cris des enfants qui avaient hâte de rentrer et de raconter leur journée folle à leurs parents. Les premiers parents firent leurs éruptions dans la salle, ils me saluèrent avant de partir avec leurs gamins. La classe se vida petit à petit et je vis au loin une tête brune arriver, Katrine entra dans ma classe et partit s'assoir au bureau pour me laisser le temps de gérer les derniers enfants qui partaient pour la garderie.
L - Vous avez tous les enfants ?
- Oui
L - Parfait Madelaine va bientôt arriver pas de bêtises
- Promis
Quinze minutes après la dame vint récupérer les derniers enfants pour les emmener au centre aérer. Je saluai la dame et les enfants avant de venir rejoindre mon amie à mon bureau. Je m'assis près d'elle alors que je pouvais sentir son regard se poser dans mon cou, elle fronça les sourcils avant de me dire d'une voix ferme mais douce.
K - En effet il t'a pas loupé
L - Ouais j'ai cru que j'y passais
K - Mais Jeanne est arrivée
L - Oui elle a fait face à Roland qui c'est transformer en une boule peureuse et pleurnicharde
K - Comment ça
Katrine se redressa sur sa chaise et encra son regard dans le mien. Je savais que je venais de lâcher une bombe et encore ce n'était que le début, je me grattai le bras sans vraiment savoir pourquoi et lui répondit.
L - Quand il est arrivé il était un monstre, méchant, froid, menaçant même quand Jeanne lui a parlé au début mais d'un coup il s'est mis à trembler bafouiller des excuses je n'ai rien compris
K - Etrange en effet et Jeanne
L - Elle l'a fait partir puis à discuter avec moi, elle m'a dit que je ne devais plus l'appeler comme ça
K - L'appeler ?
L - Oui apparemment je l'appelle à moi
K - C'est bien ça
L - Non car ça la met en danger aussi, quand elle est arrivée elle était blessée elle saignait, je pouvais voir qu'elle avait mal mais elle a tout fait pour me le cacher avant de me disputer
K - Elle t'a crié dessus
L - Plus tôt fait la morale, elle m'a dit d'apprendre à contrôler mes appels, que tu pourrais sans doute m'aider car elle ne serait pas toujours là à temps
K - Nous allons travailler dessus alors, autres choses ?
L - Oui j'ai remarqué que quelque chose avait l'air de l'appeler aussi et qu'elle n'a pas pus y résister
K - Comment ça ?
L - Elle a regardé le plafond avant de me dire qu'elle devait y aller et d'un seul coup alors qu'elle allait me parler elle a disparu
K - Je vois tout ça est vraiment surprenant. Je pense que nous devons trouver ce qui te pousse à l'appeler et comme tu fais pour le faire. Une fois fais nous pourrons t'apprendre à le contrôler
L - J'ai peur
K - De quoi ?
L - Si Roland est devenu bizarre j'ai peur que Jeanne ne le devienne aussi
K - c'est vrai que c'est un point que nous devrons élucider aussi mais je pense que pour compléter toutes nos connaissances et nos hypothèses il faudra que Jeanne nous vienne en aide
Je ne dis rien réfléchissant à tout ça, mon esprit s'égara sur Jeanne, j'étais ravie de la voir à chaque fois même si elle n'avait pas forcément l'air de l'être de son côté. J'avais hâte de la revoir pour lui parler de ma vie et connaitre la sienne. Après tout ne disait-t-on pas que la mort ne tuait pas l'amour entre deux êtres.
K - Bon ce n'est pas tout mais moi j'ai faim
L - Que dirais-tu de venir manger à la maison
K - Je ne sais pas trop
L - S'il te plaît
je fis un moue de chien battu pour la faire craquer sachant très bien que cela marchait à chaque fois. Je la vis souffler, se gratter la tête puis abdiquer.
K - Très bien allons-y
L - Yes merci
K - Mais on commande pizza
L - Film ?
K - Ca me va
Je sautai de joie toute contente, nous sortions de l'école continuant de discuter avant de prendre nos voitures respectives et de partir pour se retrouver devant chez moi pour une soirée entre femmes.
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Le recueil des petits cauchemars TOME 2
TerrorJeanne s'est suicidée ne supportant plus cette vie de cauchemars. Elle laisse derrière elle Lucie et Katrine désemparées et perdues. Elles ne comprennent pas le geste de Jeanne et vont tout faire pour trouver des réponses à leurs interrogations. M...