L'illustre odeur du sel qui s'élève, les vagues qui cogitent le long de la baie et puis moi.
Sur mon fidèle vélo aussi vieux que ma rentré en cinquième, mon compagnon de toujours. Je descends à vive à lure la pente menant aux marché du dimanche, le vent frais se mélange à mes cheveux bicolores m'arrachant un sourire grand comme le monde.
Ce chemin je l'emprunte au quotidien, qu'il fasse soleil ou que le ciel soit capricieux mais récemment je me suis mise à l'user de nuit, au début j'avoue avoir eu un peu la frousse: les escapades nocturnes sont déconseillés pour tous et malheureusement surtout pour les femmes et jeunes filles comme moi.Mais bon, l'appel du renouveau et des péripéties qui s'ancrent au plus profond de nous, qui nous font vibrer, qui nous font vivre... est beaucoup plus fort.
Je m'appelle Hélène et je pars sur mon dix-neuvième automne, je suis majeur légalement, adultes donc, pourtant je me sens toujours aussi petite. Le temps cour et j'ai du mal à le rattraper, suis-je la seule ? En toute honnêteté ça m'effraie, je regrette mes années de collège mais surtout celles de lycée. Normalement c'est là qu'on se sent grandir on passe par une étape qui nous donne le droit d'être à la fois un enfant et un adulte: l'adolescence.
Moi je l'ai mal vécu, je n'ai pas été harcelé, je n'ai pas vécu d'événements tragiques tel que la perte d'un proche, seulement peut-être le divorce de mes parents. À l'époque, je savais que ça finirait par arriver, à l'inverse j'ignorais que ça serait durant ma première année de lycée, j'ignorais également la suite d'événements inimaginables qui allaient suivre. Je ne pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose, je l'ignore aujourd'hui encore.
À part cet événement qui devient banal aux yeux de la société, je n'ai pas eu à me plaindre.Mais alors pourquoi ? Et plus j'y pense et plus je me sens consternée par ce carnage scolaire.
Phobie scolaire.
J'aime étudier, je suis curieuse et investie. Mes professeurs me disent palpitante lorsque je m'y donne la peine. Socialement, si je me prépare mentalement à enfiler ce masque dit social je peux me débrouiller, du moins un temps. Un temps, comme tout, l'école c'est épuisant, c'est long et j'ai manqué d'endurance. J'ai persévéré mais que c'est dur lorsque pour toi, cet endroit est significatif d'échecs.
On me dit doué, on me dit différente, on me dit stupide, on me dit bizarre.
J'ai du mal à saisir ce qui amuse les autres, et j'ai du mal à comprendre la méchanceté du monde. Je me sens seul même entouré. J'aime les gens mais je les préfère loin. J'aime être là pour les autres, partager leurs bonheur et leurs peur, j'aime leur offrir de l'amour mais je préfère en rester là, moi je n'en veux pas, je ne veux pas qu'on s'approche trop, je ne veux pas de tout ça si c'est pour qu'à la fin je me retrouve seule.
En terme d'amis je suis sélectif le reste je les classe "camarades" "connaissances" "adultes" "professeurs" "Petite sœur ou petit frère de Intel" "décor" "inexistant".Depuis que j'ai quitté cet endroit là, mes relations n'ont pas tellement évolué je contacte et rencontre occasionnellement mes vieilles amitiés sans pour autant en abuser.
Par contre, je me sens plus vivante et je retrouve peu à peu le bonheur de me laver le matin tôt, sans complexe ou pertes d'intérêt quelconque. Aujourd'hui je vie à mon rythme, j'évolue à mon rythme, je m'amuse, me divertit, m'instruis à mon rythme mais surtout je fais ça à ma façon.Je me suis senti me perdre, j'ai pleurer l'enfant que j'étais, j'ai détesté et plein celle que je deviens, celle qui au finale n'était qu'un tout, composé de fragments de personnalité et mentalité qu'on souhaitait que je sois. Désormais j'apprécie la venue de la nouvelle moi, Hélène aux cheveux bicolores, Hélène les rêve pleins la tête, Hélène qui aimes et qui partage, Hélène qui aide, Hélène qui se donne le droit de refusé et de se concentrer parfois sur soi.
Hélène qui devient adulte et qui garde son cœur d'enfant.
Moi, Hélène sur mon fidèle deux roues.[bien que j'aurais adoré avoir un VTT rouge plutôt que ma bicyclette verte cactus.]
716 mots, ven 08 12 2022.
By Le Prince au Chocolat }ï{
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Textes imparfaits, d'une suites d'idées.
Short StoryParce que parfois j'en ai envie, d'autre un peu moins. Écrire suite à une inspiration sortie de nulle par ou écrire après avoir trouvé un défis. Voici mes écrits imparfaits.