Chapitre 4.

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PDV HARRY

Le Bâtard ! Ce mécheux venait de me niquer le nez. Je sentais mon sang s'échapper de mes narines. Il m'avait humilié, terriblement humilié. J'étais tombé à genoux sous la douleur fulgurante que ce choc m'avait procuré et je ne supportais pas ça. Je ne supportais pas d'être en position de faiblesse. Ils nous avaient attaché les mains avec des liens en plastiques et un bandeau autour des yeux pour que nous ne puissions rien voir. C'est à ce moment que je m'autorisais à reconstruire l'image de ce garçon dans mon esprit. Il avait un regard d'un bleu indescriptible. Je ne me noyais pas dedans, c'était tellement plus. Son visage était fin, masculin mais doux à la fois. Son corps était comme je l'avais vu, mince aux courbes féminines. Il était plus petit que moi de cinq bons centimètres, et malgré ça il m'avait littéralement rabaissé. Je le haïssais. Non, pire, je voulais le tuer. Faux. Je secouais ma tête et tentais d'enlever l'image du châtain qui commençait à vraiment m'obséder. Il paraissait aimé et admiré de tous, tel une princesse et ses sujets. Princesse ? Voilà un joli surnom. Je rigolais doucement en continuant d'avancer puis on me tapa l'épaule m'indiquant que je ferais mieux de me taire. Bande de connards. J'entendais un boitement dans les feuilles mortes de la forêt, me rappelant que j'avais littéralement tiré dans le pied d'un de leur ami. Je sentais une brise légère caresser le bas de mon ventre, légèrement dénudé, à cause de mes mains tenues trop vers l'arrière, ils pouvaient sûrement observer mes tatouages, et je détestais ça. Une branche claqua mon visage de plein fouet m'indiquant la fin de la forêt, mais surtout me donnant sans aucun doute une jolie ligne rougeâtre sur ma chair. Soudain on nous poussa contre une surface lisse. Un mur ? Je sentais la chaleur brûlante du métal des remparts , qui avait du chauffer avec le soleil Géorgien, contre la chair de ma joue. Je voulais crier comme une fillette et partir à grandes enjambées. Au fond j'étais seulement un gamin de 19ans. Je me maîtrisais, inspira un bon coup et recolla ma joue sur la surface chaude. Je ne me sentais pas à ma place, je ne suis pas le dominé mais le dominant. Je sentais la rage se former en moi, une brûlure plutôt désagréable s'installait au centre de mon ventre. La colère devait déformer mon visage.

- Calme toi bouclette, on va pas te bouffer. Pouffa ironiquement un des membres de cette communauté.

Je marmonnais un "ferme ta gueule" dans ma barbe, apparement pas suffisamment silencieux car mon agresseur frappait mes bras raides d'inactivités. Je soupirais d'agacement. Ils nous avaient repéré et je n'avais rien vu, j'étais énervé. Contre moi. Je sautillais d'impatience, je voulais savoir ce qu'ils allaient faire de nous. Soudain une voix du même timbre que le châtain fit son apparition.

- J'ai besoin du chef.

À peine entendais-je ces quelques paroles prononcées que je me retournais, les mains attachées et les yeux bandés, et pour une fois depuis le début de l'invasion j'assumais le rôle qu'on m'avait attribué.

- J'arrive.

J'entendis cette même personne soupirer. Et oui princesse, je sens que je vais te faire chier quelques temps encore. Sur ce je souriais puis attendais patiemment qu'on vienne défaire mes liens et enlever ce fichu bandeau qui m'aveuglait. Soudain la lumière refit surface, me procurant un fort choc au niveau des yeux. Je dû fermer et ouvrir mes paupières plusieurs fois pour retrouver une vision à peut près normale. Nous étions près d'un entrepôt, un vulgaire entrepôt. Ils vont nous butter la dedans. Je me sentais dégoûté et déçu, j'avais survécu jusque là pour rien. Un grand brun allait défaire mes liens lorsque le méché l'interpella.

- Lui tu le détaches pas.

Il me regardait une dernière fois de bas en haut, d'un regard méchant. Je n'y prêtais pas intention et attendais mon tour dans l'infernal mystère qu'est la mort. Je sentais mon coeur se serrer à cette pensée. Dans quelques minutes t'es mort. J'observais les alentours, veuillent trouver une faille. Rien. Je me mordais nerveusement la lèvre inférieure, mes amis allaient mourrir. Je ne pouvais pas laisser cela se faire, se serait un échec. Perdu dans mes pensées je ne remarquais pas qu'un garçon avait prit férocement mon bras et m'emmenait vers le dit entrepôt. Ne flippe pas Styles, c'est une étape de la vie comme une autre. Je fermais les yeux, profitant pleinement des derniers instants sur la terre ferme. Une minute passait, puis deux et trois. Rien n'arrivait, pas une balle, pas un coup de couteau bien placé. J'ouvrais les yeux brusquement. Ce que j'y découvris ne me plaisais pas plus ce que j'imaginais. J'étais installé sur une chaise, au milieu d'un cercle formé par une bonne dizaine de personnes. Je ne montrer aucunes émotions, j'avais pas fais l'armée pour rien. J'avais peur de ce qu'il allait m'arriver. Je pouvais distinguer les différents groupes qui pouvaient séparer la communauté. Ils étaient tous bien habillé, leur cheveux coupé, leur barbe rasée, leur peau lavée. Étrangement je ne me sentais pas à ma place, j'avais les cheveux beaucoup trop longs, une peau salit par la crasse et des vêtements transpirant et dégueulasse. Je fixais la personne devant moi.
Je faillis exploser de rire. Un conseil ? Putain mais sérieusement ... Je ne faisais que lever les yeux au ciel. Ils allaient me faire passer un interrogatoire. Le but du jeu était simple. Je leur plais, on reste, je leur plais pas, on dégage.

Apocalypse Paradise - Point De Vue Harry ( Larry Stylinson )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant