Chapitre 18

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Allongée sur mon lit je me repassai les images de l'instant en boucle, Katrine et Lucie semblaient très proches, même intime, je ne comprenais pas bien ce qui se passait mais je savais que de toute façon je n'avais pas mon mot à dire. Alors après avoir soupiré une énième fois je me redressai du lit et sortis de la chambre pour partir à la recherche de ma conseillère à qui je devrais demander son nom car l'appeler la vieille ou la conseillère n'était pas pratique. 

J - Madame ? 

Aucune réponse en haut, je descends les escaliers et parcoures les différentes pièces en l'appelant toujours. 

J - Madame ? 

- Cuisine 

A petits pas je courus vers la cuisine pour tomber sur la femme qui était en train de cuisiner. Depuis que j'étais là je n'avais jamais mangé et je n'avais ressenti la faim ducoup je ne comprenais pas vraiment ce qu'elle faisait. Doucement je m'approchai d'elle pour venir me poser à ses côtés, je la regardai un moment en silence avant de lui demander. 

J - Que fais-tu ? 

- A manger

J - Pourquoi ? Ne ne sentons pas la faim 

- Oui mais j'aime cuisiner et puis nous pouvons quand même manger cela nous fera garder une part de nous 

J - Vous avez raison heu...

- Mireille, je suis Mireille ma reine 

J - Haha appelle-moi par mon prénom s'il te plaît 

M  - Comme vous le voudrez

La voyant concentrée sur sa tâche, je décidai de la laisser tranquille et d'aller mettre la table dans le salon, j'ouvris tous les placards à la recherche des fameux couverts que je finis par découvrir après avoir retourné la cuisine sous les rire de Mireille. 

J - Te moques pas 

M - Jamais ma reine 

J - Gnagnagna 

Je partis joyeusement mettre le couvert. Je déposai les assiettes, puis les fourchettes mais me stoppai d'un coup sentant mon cœur se serrer d'un seul coup. Je portai mes mains à ma poitrine me tordant en deux, j'avais mal très mal, je lâchai un cri incontrôlé. Cri qui attira Mireille qui courut vers moi, au loin une voix se fit entendre, elle résonna dans mes oreilles, mon corps luttait avec lui-même pour ne pas disparaître. 

M - Il faut que tu y ailles 

J - Non je ne veux pas la voir 

M - Tu ne peux pas résister plus sinon il y aura des répercussions sur toi

J - Je vaux...Harggg

M - Chut doucement 

Mireille me caressa les cheveux alors pour tenter de me calmer. Je fermai les yeux essayant de calmer mon corps, je me concentrai sur l'appel, petit à petit la douleur disparue, mon corps se détendit et je me sentis transporter. Une voix familière me fit ouvrir les yeux. 

L - Jeanne ca va ? 

Je me redressai sur mes pieds regardant tout autour de moi pour constater sans grande surprise que j'étais actuellement dans une pièce de l'institut et plus précisément dans le bureau de Katrine. Devant le bureau étaient assises les deux femmes qui me regardaient avec inquiétudes.

J - Quoi ? 

K - Salut 

J - Hum 

Je les regardais plus en détails toujours perturber par ce que j'avais vu il y a peu enfin c'est ce que je croyais. 

K - Tu pourrais être plus sympa 

J - Pourquoi ? 

L - Ca fait deux mois qu'on t'a pas vu 

Je ne répondis rien sous le choc de cette révélation, pour moi cela ne faisait qu'un seul mois, une seul mois s'était écoulé. Je ne comprenais rien avant le temps qui s'écoulait était le même des deux côtés alors pourquoi maintenant il y avait une différence. Je fronçai les sourcils perdue et en colère. 

J - Ce n'est pas possible 

K - De quoi ? 

J - Que ça fasse deux mois 

L - Pourtant c...

J - Chez moi ça ne fait qu'un mois 

Les filles se regardèrent un instant, cela fit encore plus monter la colère en moi mais ce qui me fit exploser c'est quand mon regard tomba sur leurs mains entrelacées. Je vis rouge. Je me reculai cherchant un moyen de partir décidant de les ignorer. 

K - Jeanne 

L - Jeanne 

J - Quoi ? 

L - Nous agresse pas 

J - Alors arrêtez de me prendre pour une conne

K - Comment ça ? 

J - Depuis quand vous deux ? 

L - Hein ? 

Leurs têtes d'abrutis m'énervaient, au fond de moi j'avais mal, je me sentis trahie et tromper alors que je savais que j'étais morte et que donc elles pouvaient faire ce qu'elles voulaient. Je soufflai, me tournai vers elle et dis. 

J - Vous deux depuis quand vous couchez ensemble 

K - Ce n'est pas ce que tu crois 

J - Je vous demande juste quand

K - Depuis la dernière fois que tu es venue

Je ne dis rien déçue et choquée. Je fis volte-face à nouveau et cherchai la source d'appel pour le retour, je me concentrai sur la pièce pour la trouver et je soupirai de joie quand je la trouvai. 

J - Les filles je ne sais pas pourquoi vous m'appelez, vous avez avancé et tourné la page alors laissez-moi tranquille aussi

L - Non tu restes

J - Je ne crois pas 

L - Nous avons besoin de toi 

J - Pas moi 

K - Il faut que tu nous écoutes s'il te plaît c'est très important 

J - Pour le moment je suis pas disposée à vous écouter, je vous aime je sais que je suis morte et que vous avancez et tourner la page mais je suis blessée d'admettre que j'avais raison alors laissez-moi du temps. Je dois retourner chez moi j'ai un royaume à gouverner et un méchant à tuer 

L - C'est de ça que nous ....

Elle ne put finir sa phrase que j'étais de nouveau sur le chemin du retour, je soufflai désespérée par cette discussion qui m'avait agacée. Le bout du tunnel apparu et au bout je vis Mireille m'attendre, je souris en la voyant rassurée et apaisée par sa présence. Elle me sourit à son tour et me dit. 

M - Le repas est prêt, mangeons et partons pour le village 

J - Oui merci 

Je la remerciai du repas mais aussi du fait qu'elle ne me demande rien sur ce qui s'était passé. Je lui souris et partir m'assoir pour déguster son fabuleux repas. Celui-ci se passa dans le silence et une fois fini nous nous préparions pour le village. 


Le recueil des petits cauchemars TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant