Elle cherchait, elle cherchait, elle cherchait, mais elle ne trouvait pas...
Comment décrire la décéption que l'on ressent lorsque l'on ne parvient pas à trouver du travail après 5 ans d'études ? C'était prévisible, bien sûr, mais elle sous-estimait un peu l'ampleur du problème. Et dire qu'elles s'étaient mises à deux pour chercher, en vain.
- Tu n'as toujours rien ?
- Rien du tout.Qu'est ce qu'elle l'enviait ! C'était sa meilleure amie mais elle en était tout de même un peu jalouse. Elle avait trouvé du travail facilement, rapidement et en était satisfaite à cent pour cent. Il y a des gens qui ont naturellement de la chance, sur terre. Certains appellent ça le destin. Elle, elle ne savait trop quoi en penser.
- Ecoute, Sarah, on devrait faire une pause. Ça fait des heures qu'on cherche, sans résultats. Viens, on va manger.
- Je ne supporte pas d'interrompre une chose avant de l'avoir fini.
- Ça fait trois mois que tu cherches. Tu ne vas pas me dire qu'en trois mois tu n'as fait que ça !
- Elisyan, je dois en trouver un le plus vite possible. Je vis comment, sinon ?
- Ne t'inquiète pas, les annonces ne vont pas s'envoler pile au moment où tu prends ton déjeuner. Lève-toi maintenant !Elle tira Sarah par le bras et la fit se lever.
- Tu me saoules, tu sais, dit Sarah exaspérée.
- Et j'en suis très fière ! Allez, prends ta veste et on y va.Elle prit ses affaires et suivit sa meilleure amie jusqu'à un restaurant deux rues plus loin. Elles s'assirent en terrasse et passèrent leurs commandes.
- Je sais que tu dois me trouver exaspérante, mais je suis dans une situation que je ne supporte pas.
- Je sais bien, tu sais. Mais tu étais prévenue. Tu le savais que c'était compliqué de trouver un post dans le métier que tu veux exercer.
- Tu m'excuseras de suivre mes désirs de carrière ! Si j'avais voulu terminer médecin comme mon cher papa l'aurait voulu, je serais encore sur les bancs de la fac à me shooter au café.
- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire. C'est juste que...
- Stop ! On arrête de parler de ça ! On est venu ici pour se changer les idées, non ? Et bien parlons d'autre chose !Sarah prit une grande inspiration et expira avec la même force pour essayer d'évacuer un maximum de stress.
- On essayerait pas de... , lança Elisyan.
Elle s'interrompit sans reprendre le cours de sa phrase. Son regard se perdit dans celui de son téléphone.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Sarah
- Un mail.Ce que Sarah aurait aimé recevoir des mails...
Elisyan plissa les yeux d'un air concentré, puis un large sourire se dessina sur son visage.- Sarah ! Sarah ! dit-elle d'un air enjoué.
- Quoi ?
- J'ai quelque chose qui va sûrement t'intéresser.Elle lui tendit son téléphone.
« Chers collaborateurs,
Comme chaque année, en cette période, WestYork organise une campagne de recrutement visant à embaucher du nouveau personnel.
Voici ci dessous une liste des fonctions pour lesquelles nous cherchons à embaucher :
- Assistants commerciaux (3 pers.)
- Chefs de projets (2 pers.)
- Comptables (1 pers.)
- Directeur en ressources humaines
(2 pers.)
- Ingénieurs commerciaux (3 pers.)
- Interprètes (2 pers.)
- Managers (3 pers.)Si vous avez, dans votre entourage, des personnes potentiellement intéressées, veuillez nous envoyer ses coordonnées via cette même adresse e-mail.
Cordialement.
E.A. »
Sarah écarquilla les yeux, stupéfaite. Une vague d'euphorie s'empara d'elle et l'emporta dans un scénario idyllique qui lui avait toujours semblé hors d'atteinte.
- Mais c'est exactement ce qu'il me faut ! dit-elle avec enthousiasme.
- Tu vois ! Je savais que tu allais trouver une opportunité.
- Merci beaucoup, Elisyan ! Merci !
- De rien, dit-elle en riant. Je n'ai rien fait de spécial.Elle s'imagina déjà travailler dans cette entreprise dont Elisyan ne lui avait dit que du bien.
- Il y a une date prévue pour les entretiens d'embauche ? demanda Sarah.
- Il est écrit qu'il faut envoyer les coordonnées des personnes intéressées. Je pense qu'après ça, il va déterminer la date.
- Il ?
- Le patron.
- Le fameux E.A.
- Oui, voilà... dit Elisyan d'un air pensif.Son CV était prêt depuis des mois. Elle n'avait qu'à envoyer ses coordonnées et le tour serait joué.
- Tu pourras m'envoyer l'adresse e-mail du patron ?
- Je le ferai.Rien n'était encore gagné. Sa candidature pouvait encore être refusée. Mais elle gardait espoir. Si l'Homme n'avait pas eu d'espoir auquel s'accrocher, il aurait dépérit depuis bien longtemps...
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The Boss Man
General FictionTout le monde le sait, qui se ressemble s'assemble. Mais ne dit-on pas également que les opposés s'attirent ? Lequel de ces deux adages est vrai ? C'est ce mystère que vont percer ces individus qu'au départ tout semblait séparer. Lorsque l'amour s...