Healing with you, and losing again

1- Sky

"I just found myself looking back
to see that there's no one else
wondering if i'm behind or way ahead of it all"
                                                                                                                                                                         Junny - Alone

                                           °°°

Un après-midi d'octobre, il commençait à faire froid, l'automne approchant à grand pas.

Je regardais ma montre, il était presque dix huit heures, le soleil commençant à se coucher. Je me suis jeté en dehors de l'amphithéâtre, la tête vers le ciel, je laissais mes paupières se fermer tout en prenant une grande inspiration. Je pouvais enfin prendre de l'air, sentir le vent frais me frapper au visage. Enchaîner trois heures de neuropsychologie n'était pas la meilleure des choses, j'en perdais la tête.

Il n'y avait pas grand monde à cette heure ci à la faculté, c'était calme, tout ce que j'aime. Je devais appeler ma mère, m'assurer qu'elle a bien pris ses médicaments, je sortis mon portable de mon sac, à l'instant un numéro s'est affiché à l'écran. J'ai froncé les sourcils, ce n'était pas bon signe de recevoir un appel de la part de monsieur Martin. J'ai décroché les mains tremblantes, je savais que quelque chose n'allait pas.

"Madame Allen, vous devez vous rendre à l'hôpital, son état se détériore" chuchota–t-il faiblement. J'aurai aimé ne jamais recevoir cet appel.

                                           °°°

C'était une après midi d'avril, le soleil commencait à se coucher donnant au ciel une belle nuance de couleur rosé. Le printemps approchait à grand pas, les fleurs commençaient à faire leur apparition. Le printemps apportait un peu de pudeur et de douceur à cette planète d'obscénité. Les papillons volaient dans tous les sens, allant de fleurs en fleurs faisant preuve de délivrance, de liberté. Peut être qu'un jour je serais libre comme eux, je m'envolerai, j'échapperai à la réalité. En attendant je marchais, le long de ces longues rues, j'étais seule et j'aimais ça. J'ai pris du temps pour comprendre que la solitude n'était pas aussi mauvaise que ça, c'était parfois un échappatoire à ce qui nous entourent chaque jour.

J'étais arrivé à temps avant que le soleil ne se couche complètement. Il commençait à faire frais mais j'aimais cette sensation lorsque le vent, doux, me traversait le visage. Je me suis assise de nouveau ici face à cette mer de lumière en face de moi, je faisais ça probablement depuis des mois après avoir découvert ce lieu. C'était un endroit calme et isolé, un endroit où je pouvais être seule. La vue était tout simplement sublime. on voyait la ville de haut, on voyait tous les détails de celle ci. C'était devenu pour moi une thérapie d'être ici, un besoin.

Sans oublier cette petite créature qui m'accompagnait tous les jours, je lui avais fait peur la première fois que j'étais venu ici. Par la suite, elle est vite devenue une partie de moi, la seule à m'écouter pendant des heures. Bon elle s'endormait la plupart du temps mais pouvons nous la blâmer pour cela? C'était un chat qui aimait juste dormir, peut-être un peu trop.

Elle a la fourrure gris clair avec des yeux bleus, elle reflète le ciel à travers ses yeux à chaque fois que je les regarde, c'est ainsi que j'ai finis par la surnommé Sky.

Aujourd'hui je l'ai retrouvé allongé, les yeux fermés, je savais qu'elle m'attendait puisqu'elle avait ouvert les yeux à l'instant ou je me suis assise à côté d'elle. Je l'ai tout de suite pris dans mes bras, en lui offrant quelques petits baisers.

"Je vois que ma princesse dort encore, hm?" dis-je en la caressant. Elle grommela en guise de réponse. Je ne pu m'empêcher de rire à sa réaction. Elle attendait, je savais, alors j'ai repris la parole,

"Je vois que quelqu'un est curieuse de savoir comment s'est passé ma journée, mais promet moi de ne pas t'endormir hein?"

Comme tous les jours, je commençais à tout lui raconter, ce n'était pas de simples phrases que je prononçais, c'était cette souffrance en moi. C'était des mots que personne d'autre qu'elle ne voulait écouter.

"Elle me manque tu sais." murmurai-je en me retenant de ne pas finir en larmes.  J'ai eu droit à un miaulement de sa part, ce qui m'encouraga à continuer,

"Je la vois souvent dans mes rêves ces temps-ci. Je me réveille souvent en pleure, c'est les matins comme cela qui me font le plus mal, c'est de m'en rendre compte encore une fois qu'elle n'est plus là et qu'elle ne le sera plus jamais." expliquai-je avec un sourire rempli de douleur.

"Elle t'aimait beaucoup tu sais?" dis-je en lui caressant la tête, elle miaula de nouveau faisant réchauffer mon coeur.  J'ai toujours adoré les chats, adoré ces créatures qui sont en effet assez exceptionnelles, oui parfois ils ont des comportement assez étrange n'est-ce pas?

Je l'aimais beaucoup, c'était ma seule compagnie depuis six mois. je cherchais du réconfort chez elle, oui ce n'était peut etre pas un etre humain, mais parfois les animaux communiquent bien mieux que les humains, vous ne trouvez pas? Ils sont naïfs et innocents, tout le contraire de nous, les Hommes.

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