PDV Lucie
Cela faisait maintenant trois semaines depuis la dernière apparition de Jeanne et malgré tous mes appels elle n'était jamais revenue. Je ne savais pas ce qu'elle était devenue mais je m'en voulais, je ne sais même pas pourquoi je m'en voulais, c'est elle qui m'avait dit de tourner la page et d'avancer je n'avais que l'écouter alors je ne trouvais pas ça normal qu'elle réagisse comme ça.
K - A quoi tu penses ?
Katrine passa derrière moi et m'enlaça avant de me serrer contre elle et de déposer sa tête dans mon cou. Je souris à sa présence, une semaine après que Jeanne était partie nous avions discuté et avions dévoilé nos sentiments l'une pour l'autre, au départ nous avions tout fait pour lutter contre mais n'y arrivant pas nous avions décidé de vivre notre amour. Katrine avait quitté sa femme en bon terme découvrant que celle-ci aussi avait une amante.
L - A Jeanne
K - Hum
L - Je me disais qu'elle était égoïste
K - Non c'est tout à fait normal qu'elle réagisse comme ça, après sa mort tu étais son seul point de repaire et tu lui as menti
Je soufflai ne voulant pas admettre qu'elle avait raison. Je savais au plus profond de moi que je n'avais pas été si honnête avec elle car même de son vivant j'éprouvai déjà des sentiments pour Katrine et c'est pour ça que je m'étais éloignée de Jeanne trouvant l'excuse de Roland. Katrine embrassa mon cou doucement me faisant frémir sous ses douces lèvres.
K - Tu sais elle finira par revenir
L - Mais nous avons besoin d'elle
K - Elle n'est pas un jouet, elle a le droit de refuser
L - Ca serait grossier et déplacée de sa part après tout ce qu'on a fait pour elle
Katrine souffla, elle se recula de moi avant de faire le tour pour venir s'encrer devant moi. Elle attrapa mon menton et le redressa jusqu'à ce que nos regards se croisent. Là elle fronça les sourcils et me dit.
K - Je sais pas quel est ton problème en ce moment mais laisse la tranquille
J'étais agacée par sa réponse, je ne comprenais pas qu'elle ne prenne pas mon parti alors qu'elle était ma copine. J'étais énervée, d'un geste sec de la main je poussai la sienne pour qu'elle me lâche avant de lui dire.
L - Pourquoi tu l'as défend ?
K - Parce que tu oublies qu'elle t'aimait et que t'écouter me donne l'impression que tu ne l'as jamais aimé. Elle a peut-être été égoïste en mettant fin à ses jours mais elle mérite notre aide et nos amitiés alors tu te calmes sinon je te boude
L - Tu t'es pris pour un enfant ? Tu me menaces ?
K - Non mais s'il y a que ça qui marche alors oui
Je soufflai agacée, cela faisait un petit moment que nous nous disputions sans arrêt au sujet de Jeanne. Katrine prenait toujours sont partis se mettant contre moi et s'énervant alors que moi je ne faisais que donner mon opinion. Mais au fond de moi je savais qu'elle avait raison mais je ne voulais pas admettre que j'étais blessé alors je préférai être agressive et m'en prendre à la seule personne qui n'était pas là pour se défendre.
L - Désolée
K - Ce n'est pas grave
Katrine m'empressa le front avant de se reculer et de me sourire de toutes ses dents. Cette femme était un ange doté d'une patience de folie ce qui me faisait craquer encore plus pour elle chaque jour. Elle prit ma main et me dit.
K - En avant il faut vraiment qu'on arrive à la faire venir
L - Oui mais elle ne répond pas à mes appels
K - Alors trouvons un autre moyen de l'appeler
L - Mais comment ?
K - En reproduisant tes appels
L - Hum on ne sait même pas ...
K - Si nos tests et analyses nous ont révélé comment les reproduire il faut maintenant mettre la machine en place et pour cela j'ai besoin de tes petites mains
L - En avant alors
Je me laissai tirer par Katrine au travers des couloirs de l'institut, je ne savais pas vraiment où elle m'emmenait mais j'avais confiance en elle alors je ne demandai rien et la suivie en silence. Après un énième couloir nous débouchions sur une petite porte que ma copine s'empressa d'ouvrir avant de m'inviter dedans. J'entrai et découvris un petit laboratoire tout blanc, dans ce laboratoire se trouvait de multitudes de machines et d'écrans.
K - Tu peux prendre le plan sur le bureau et me rejoindre comme ça on commence
L - Pas de soucis
Je pris le plan à la volée sans vraiment prendre le temps de le regarder et partis rejoindre Katrine qui s'était installée devant un grand établi où se trouvait pleins d'outils et de composants différents. Je posai le plan et regardai la paillasse en déglutissant pensant que cela prendrait un temps monstre pour construire la machine.
K - Bon on s'y met
L - Heu ouais
Nous commencions à tout mettre en place, posions les pièces utiles et les outils d'un côté. Après une bonne demi-heure à tout préparer, nous étions fin prêt pour construire notre machine de l'espoir. Je redoutais intérieurement le moment où elle serait fini et elle marcherait, je ne savais pas comment réagir devant Jeanne.
K - Te prend pas trop la tête et construisons cette machine
L - D'accord
Dans le silence nous commencions à assembler les pièces les uns avec les autres. Le temps passa rapidement et le travail avancé bien. Nous travaillons depuis maintenant trois heures, je commençai à sentir la fatigue et l'agacement. Je m'arrêtai et me tournai vers ma brune pour lui dire.
L - On peut arrêter là pour aujourd'hui s'il te plaît
Katrine ne me dit rien, elle regarda l'horloge, soupira et me dit.
K - Tu as raison faisons une pause, nous reprendrons demain
L - Merci
Katrine m'embrassa doucement avant que nous sortions de l'institut pour rentrer à la maison, à peine arrivée dans la chambre, je m'écroulai de fatigue sur le lit, en gigotant dans tous les sens je réussis à retirer mes vêtements et à me glisser sous la couette. Je commençai à sombrer dans un lourd sommeil quand je sentis le corps de ma brune contre moi.
K - Bonne nuit
L - Bonne nuit
Je partis peu après dans mes bras de Morphée pour une longue nuit bien méritée.
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Le recueil des petits cauchemars TOME 2
HorrorJeanne s'est suicidée ne supportant plus cette vie de cauchemars. Elle laisse derrière elle Lucie et Katrine désemparées et perdues. Elles ne comprennent pas le geste de Jeanne et vont tout faire pour trouver des réponses à leurs interrogations. M...